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Je tenais à m'excuser malgré mon impardonnable retard. L'inspiration n'est vraiment plus présente pour cette fiction, elle se finira donc dans un ou deux chapitres maximum. J'ai d'autres projets en tête, assez différents de celui-ci mais cela reste encore à voir, l'été en décidera.

Encore mille excuses, et bonne lecture. 

Retour au présent : Vendredi 31 Octobre

Ce lendemain, Avalon arriva en retard en cours. Lorsqu'elle ouvrit la porte, tous les élèves se tournèrent vers elle et sa première réaction fut de reculer, affolée par leur regard.

« Ils savent, tout le monde le sait. »

« Eh bien Mlle, allez vous asseoir ! »

La voix du professeur d'allemand ramena la jeune fille sur Terre et elle se dirigea rapidement à sa place, les yeux rivés au sol. Louis avait dû s'en donner à cœur joie de colporter tout ça. Quel idiot ! Comment avait-il pu lui faire ça ?

Une fois installée, la métisse osa relever la tête en direction de Victoire, vers le devant de la salle. Celle-ci détourna prestement la tête et se focalisa sur la conjugaison du datif dans la phrase notée au tableau. Phrase qu'elle ne comprenait absolument pas ; comment le personnage du livre que la classe étudiait pouvait avoir envie de migrer en Allemagne ? Non, sérieusement ? Mais d'un coup, elle préférait plutôt paraître intéressée par cette douce et voluptueuse langue que par Avalon ou même par Xavier, le plus gros cancre de la classe d'allemand, qui dormait contre la fenêtre, la tête glissant dangereusement sur la table. On n'allait pas tarder à entendre un grosboum et voir le brun se relever, les yeux bouffis et la bave coulant le long de sa lèvre. Oui, sexy.

Avalon soupira. Elle qui pensait que ça aurait pu être pire ; même l'allemand l'intéressait plus qu'elle.

« Au lieu de soupirer Avalon, donnez-nous une cause de l'immigration je vous pris. »

La métisse regarda le professeur dans les yeux et lui donna une réponse des plus correctes, aussi bien dans la langue, la grammaire et la syntaxe. Avalon était la meilleure en allemand, et elle n'avait besoin de faire aucun effort pour dialoguer avec le professeur, ce qui l'énervait quelques peu car même si elle ne suivait pas, elle avait toujours une bonne réponse à donner. Il lui adressa tout de même un sourire, elle était la seule à suivre un minimum son cours.

Avalon soupira à nouveau, cette fois-ci plus doucement pour que le professeur ne l'entende pas. Comment allait-elle survivre avec cette différence qui dégoûtait les autres ? Qui dégoûtait Victoire ? Impossible. Nouveau soupir.

Lorsque la cloche sonna, Avalon sortit la première de la salle pour se rendre le plus vite possible au foyer, où l'attendait Camélia. Dès qu'elle l'aperçue, son amie se jeta au cou de la métisse avant de lui embrasser vivement la joue.

« J'ai cru que j'allais mourir Cam', si tu avais vu son regard ! »

« Ne te fais pas de soucis, il vous faut du temps à toutes les deux. »

Elle sourit à son amie et la prit dans ses bras. Il ne fallait pas que la métisse se fasse de la bile pour ça, il ne fallait pas qu'elle replonge, Camélia ne se le pardonnerait jamais. Avalon s'écarta gentiment de l'étreinte lorsque le reste du flot du lycée entra ; elle se recula dans un coin et ne bougea plus. Camélia soupira.

Hazel EyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant