Chapitre 4 : Faiblesse ou liberté ?

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Ce fut par un tintamar assourdissant que Nolann fut tirée de son sommeil. Regardant à travers la fenêtre encore à moitié endormi, il constata que la nuit n'allait pas tarder à envelopper ce ciel encore pourpré. Il se leva éteignant au passage la télévision qui l'avait réveillé.

- Foutue télé, grogna-t-il.

Il jeune homme soupira, il n'avait strictement rien fait de son samedi appart dormir. Alors, Nolann balaya du regard, son appartement avant que celui-ci ne se dépose sur son petit appareil électronique. Il avait la curieuse envie de savoir l'heure qu'il pouvait désormais être. De ce fait, il s'avança en direction de la table de la cuisine où son téléphone y était déposé. Il s'y approcha puis constata qu'il était bien plus tard qu'il ne le pensait. Dix huit heures trente. Comment avait-il pu dormir aussi longtemps ? C'était pourtant très simple. La fatigue accumulée depuis désormais plusieurs semaines l'avait complètement exténué. Il soupira une nouvelle fois.

Suite à cette fatigue plus qu'imposante, Nolann enfila un blouson noir, ses chaussures, prit les clés de son véhicule pour ensuite s'acheter quelques plats à réchauffer de la supérette du coin. Il ne voulait se cuisiner quoique se soit.

Une fois dehors, le jeune garçon pourvu d'une chevelure brune senti non pas une mais plusieurs gouttes de pluie attérir avec rapidité sur son visage. Il accouru donc à toute vitesse en direction de son engin à quatres roues pour pouvoir s'y réfugier. Pratique non ?

- Eh bah, un vrai torran ! S'exclama une fois installé Nolann. J'ai intérêt à me dépêcher !

Se parler seul ? Il en avait pris l'habitude, la solitude était devenu son seul partenaire, son seul réconfort. Il s'était souvent demander ce qu'il avait bien pu faire pour ce retrouver dans ce monde qu'il conciderait de totalement immorale. Nolann avait toujours pensé que vivre était une sorte de punition. Vivre vous direz ? Il ne demandait qu'à mourir. Pourquoi ? Il ne savait pas trop, sa vie était comme pour dire, toujours sans réponses. Il ne comptait même plus le nombre de fois où il aurait voulu se donner la mort mais il n'en avait jamais eu le courage, il aurait été trop faible et ce n'était en aucun cas ce qu'il était. Certe, il avait des défauts mais la faiblesse ne faisait en aucun cas parti de lui, même si quelque fois celle-ci s'était souvent emparée de lui. Au lieu de celà, Nolann fuyait tout ce qu'il l'entourait. Il aimait cette solitude qu'il l'accompagnait depuis maintenant son plus jeune à âge.

Sur le chemin de la supérette, cette pluie acharnée lui avait rappelé la fois où il avait inconsciemment faillit commettre l'irréparable.

Il était tard et comme à cet instant précis, la nuit commencée à tomber. Le ciel devenant de plus en plus sombre, il avait accéleré ses pas pour avoir la posssibilité de se réfugier sous un abri le temps que cette averse prenne fin. Comme à son habitude, sur le chemin du retour, il était passé sur un pond. Nolann avait toujours et ça dès son plus jeune âgé, était attiré par le vide, sans une nouvelle fois savoir pourquoi. Ce soir là, le jeune adolescent s'était penché contre la barrière de sécurité regardant le courant défiler sous ses pieds, il en était fasciné, un peu trop peut-être. Se penchant encore et encore du bord de la barrière, il aggrippa celle-ci se laissant plongé vers un sommeil éternel. Il allait le faite, il avait eu un moment de faiblesse, il en avait d'ailleurs eu plusieurs, mais la sonnerie de son téléphone avait résonné à l'intérieur de la poche de son manteau. Celle-ci lui avait sauvé la vie. À cet instant, il avait tout de même pris la peine de regarder qui pouvait bien se préoccuper de son sort, c'était une nouvelle fois Connor. C'était donc, sans que son ami ne le sache que celui-ci à ce moment précis lui avait sauvé la vie.

Il se passa une main sur le visage, honteux de ses actions passées. Il en était peu fière oui, et à l'heure d'aujourd'hui, les regrettait. Il se demandait souvent ce qu'il aurait bien pu faire si Connor n'avait pas été là. Sûrement le pire, il lui en était reconnaissant. Sur ces pensées sombres, il descendit de son véhicule le coeur lourd remplit de remorts, il s'en voulait beaucoup trop.

Une fois positionné devant les portes automatiques de la supérette, il pénétra à l'intérieur de celle-ci où il zigzaga entre les rayons cherchant comme toujours un but à sa vie. Depuis peu, il s'en était forgé un. Partir le plus loin possible, fuire cette vie qu'il n'avait désiré. Mais, au fond de lui, il sentait que quelque chose le retenait. Au début il s'était dit que cela devait être dû à ses actes passés mais plus les années défilées, plus il sentait qu'il s'en rapprochait. Nolann cherchait depuis quelques temps cette sensation qu'il le retenait. Celà pouvait paraître fou et totalement incompréhensible mais le brun pensait l'avoir trouver. S'agissait-il de cette mélodie ? Il en était pratiquement convaincu.

Je sais que j'ai abordé un sujet plutôt sensible pour certaines personnes mais sachez que (si vous êtes dans cette situation) vous n'êtes pas seule et que plusieurs personnes sont là pour vous soutenir et non vous rabaissez. Vivez votre vie, elle vaut le coup d'être vécu non ? Profitez au maximum je pense que c'est le mieux à faire. Ignorez les critiques, de toute façon on en recevra toujours, et vivez comme vous en avez envie. Ne vous privez pas pour des cons, ça n'en vaut pas la peine. Merci d'avoir pris le temps de lire jusqu'ici, passez une bonne journée, soirée

Le garçon du dessusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant