Chapitre 3

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Ladybug ne put dire ce qui se passait dans son esprit tant il était consumé par le chaos. Sa vie traversa ses yeux à la même vitesse que les lances de Metalika se rapprochaient d'elle : ses parents qui lui souriaient en lui apportant des cookies, sa meilleure amie qui la prenait dans ses bras, une dispute avec Chloé pour une raison quelconque, Adrien qui lui prenait la main...

Est-ce ainsi que tout allait se terminer ? Elle avait encore tant à voir, tant à découvrir, tant à explorer. Elle sourit alors de tristesse. Elle releva la tête, ses cheveux de couleur nuit dansant au gré du vent. Ses yeux s'embuèrent, rendant sa vision floue. Le temps se mit à tourner au ralenti. Les secondes devinrent des minutes, les minutes devinrent des heures. L'éternité semblait aux portes de l'existence de Marinette.

Son ultime souvenir fut pour Chat Noir, son coéquipier de toujours. Il avait toujours été là pour elle, la sauvant à de nombreuses reprises. Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Plus jamais elle ne pourrait le revoir, entendre ses mauvais jeux de mots, se battre à ses côtés. C'est le cœur lourd qu'elle accepta son sort, résigné.

Elle entendit alors un cri, ou plutôt un hurlement.

Qu'importe, elle se savait fichue de toute façon et sa volonté était sur le point de voler en éclat. Pourtant, elle sentit que cette voix était familière. Dans un ultime effort, elle se retourna vers la source et put alors le voir. Une main, tout de noir gantée, s'abattit sur le pont accompagné d'un terrible rugissement.

- CATACLYSME ! cria Chat noir à s'en déchirer les poumons.

Tout le pont, si blanc à la base, prit une teinte noire et se désagrégea rapidement. Metalika, déstabilisée, perdit le contrôle de ses lances, qui partirent dans tous les sens, frôlant la coccinelle. Cette dernière se mit à tomber à l'eau suivie du super-vilain qui poussa un cri de rage. Complètement déboussolée, Ladybug ne chercha pas à utiliser son yoyo pour s'accrocher à un immeuble, mais ce ne fut pas nécessaire.

Chat noir planta son bâton dans le mur où trônait autrefois le pont de la ville de Paris. Il vit alors sa coéquipière dans les débris tombants et se propulsa vers elle, allongeant son arme. Au fur et à mesure qu'il se rapprochait, il put voir le super-vilain qui tentait de se stabiliser dans les airs. Il devait faire vite ou sinon la situation allait devenir ingérable.

Lorsqu'il fut quasiment à portée de Ladybug, Metalika avait complètement récupéré de sa chute. Se servant d'une portière pour se maintenir dans les airs, elle reporta son attention sur le jeune héros qui fonçait droit sur Ladybug, un bras tendu vers elle.

- Hors de question que je te laisse faire ! fulmina Metalika, dont les veines du visage ressortaient.

Elle hurla de rage et envoya un poteau électrique dans sa direction. Les pupilles de Chat Noir se dilatèrent et ses instincts de félins prirent le relais. Il ramena son arme vers lui et fit une vrille sur le côté, esquivant parfaitement le poteau. Lorsque ce dernier arriva à sa droite, il l'empoigna et prit appui dessus. Ses yeux ne fixaient plus qu'une seule chose, Ladybug. Il contracta les muscles de ses jambes et bondit droit devant lui. Ses bras se refermèrent sur sa coéquipière, qui était toujours dans l'hébétement le plus total.

Adrien, pris dans son élan, et toujours dans les airs, continua de foncer tout droit. Il se rapprochait maintenant de Metalika, qui écarquilla les yeux de surprise face à l'audace du jeune héros. Elle tenta d'attraper son assaillant, mais le héros noir en décida autrement. Tout en tenant Ladybug d'un bras, il étira son bâton qui se planta dans le thorax du super-vilain avec un bruit sourd. Ce dernier, le souffle coupé, un visage atrocement déformé par la douleur, plaqua ses mains sur son torse et bascula en arrière. Chat Noir en profita pour se poser sur son abdomen, et, non sans offrir un sourire narquois à son adversaire, mit toutes ses forces dans ses jambes, s'élevant loin dans les airs. Sous la puissance de cette propulsion, Metalika fusa vers la Seine et disparut dans l'eau.

Leur vie. Leur combat.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant