Chapitre 7

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Lorsque Adrien et Marinette poussèrent la porte pour retourner au cœur de la visite, l'ensemble de la classe les attendait, le regard lourd. Au vu de leurs têtes, il semblait évident que la plupart des élèves s'étaient fait un sang d'encre après leur petite "disparition". Les deux jeunes adolescents, terriblement gênés, baissèrent la tête en fuyant le regard de leurs camarades.

Il n'y avait que Nino qui continuait à pouffer dans son coin, tentant vainement de rester discret. Alya, qui avait fini de pourchasser le jeune DJ, se rua sur Marinette en lui saisissant les épaules, la secouant d'une manière assez brutale.

- Nan mais je peux savoir ce qui t'est passé par la tête ?! dit-elle, affolée.

La tête de la bleutée hochait tellement d'avant en arrière qu'elle formait quasiment un angle à cent quatre vingt degrés.

- Mais-voyons-Alya-je-n'allais-pas-mourir, parvint-elle à articuler entre plusieurs hochements.

- Mais enfin, tu as bien vu que tu ne pouvais pas aller là. Hein ? Tu l'avais vu non ? dit-elle sans s'arrêter de parler.

Elle avait arrêté de la secouer mais le regard qu'elle lançait maintenant à Marinette faisait froid dans le dos. Un mélange d'inquiétude et d'anxiété avec une pointe de colère. C'était un de ces regards réprobateurs que Marinette détestait plus que tout voir sur le visage de la rousse. Elle attrapa doucement les bras qui étaient sur ses épaules et la regarda en souriant.

- Tu penses qu'un sourire va me stopper ! Tu... Tu... commença Alya dont le visage devenait de plus en plus crispé.

C'est à ce moment qu'Adrien se décida à intervenir, voyant que cette dernière n'arrivait manifestement pas à se calmer.

- Allons, ne t'en fais pas, j'étais avec elle. Il n'y avait aucun risque, dit-il en posant sa main sur l'épaule de Marinette.

Ce simple contact électrisa cette dernière qui resta malgré tout maître de son corps. Elle ne savait pas si cela était intentionnel ou non, mais le geste lui fit chaud au cœur. Elle tourna la tête vers Adrien, qui continuait de fixer Alya de ses yeux verts. Néanmoins, lorsqu'il vit le regard de la rousse se poser sur lui, il comprit que la partie était loin d'être gagnée. Elle lâcha alors Marinette et se planta devant lui.

- Je me le demande, dit-elle en pointant un doigt devant le visage du jeune homme qui se mit à loucher. Comment se fait-il que tu ne l'aies pas ramenée dès que tu l'as retrouvée ?

Adrien resta muet face à cette répartie. Son regard soutint difficilement celui de la jeune reporter, qui se fit particulièrement perçant et réprobateur. Marinette les regarda tour à tour, attendant que l'échange se poursuive.

- On a entendu un drôle de bruit. Une espèce de cri, dit alors Adrien en choisissant soigneusement ses mots.

Alya arqua un sourcil, montrant clairement son scepticisme. Elle avait beaucoup de mal à croire à cette explication.

- Un "cri" ? dit-elle en croisant les bras. Vous allez pas me faire croire que vous croyez à cette histoire de crocodiles dans les égouts ?

- Je n'y croyais pas non plus, pourtant il faut bien avouer que...

Mais avant qu'il ne puisse finir sa phrase, Mlle Bustier déboula en trombe devant les deux fautifs, le guide sur ses pas. Ces derniers étaient partis prévenir la sécurité pour les retrouver mais cela ne fut pas nécessaire lorsqu'ils les aperçurent sur les caméras de surveillance. Ils avaient ensuite foncé vers la salle en question.

Au lieu de les réprimander, Mlle Bustier s'agenouilla devant eux en les prenant dans ses bras. On pouvait lire sur son visage toute l'inquiétude qu'elle avait éprouvée lorsqu'ils avaient disparu de son champ de vision.

Leur vie. Leur combat.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant