Pauline Toretto (spin-off)

Chapitre 8: Discussion

-Félicitations aux huit vainqueurs, déclara Ivan en face de nous. Les autres peuvent quitter l'entrepôt. En tout cas, merci d'être venu.

Tous les combattants vaincus sortirent de la salle. Il y en avait sept, que je savais, avaient les boules. Se faire battre par une fille s'était un peu la honte. Surtout devant d'autres hommes, morts de rire. Bon, eux non plus ne m'avaient pas épargné. J'avais une arcade d'ouverte, la lèvre du bas fendue et demain, sûrement un gros hématome au niveau de mes côtes. Pendant les combats, j'avais senti le regard d'Ivan sur moi. Il suivait mes moindres faits et gestes. Au moins, j'étais sûre d'une chose, j'avais capté son attention. Une fois que tous les perdants furent sortis, il reprit la parole.

-La deuxième partie se déroulera dans une semaine. Je pense que vous aurez le temps de vous remettre en forme. Elle aura lieu dans un entrepôt à la sortie de la ville. L'adresse exacte vous sera seulement communiquée la veille, pour qu'il n'y ait pas de surprise. Sur ceux, je vous libère. A dans sept jours !

Chacun des huit combattants se dirigea vers ses affaires. Tom me les donna avant de partir. Alors que je commençais à me changer, j'entendis quelqu'un derrière moi prendre la parole :

(discussion en russe)

-Fan de Tolstoï et Dostoïevski ?

-De bons écrivains qui ont un style d'écriture particulier et une personnalité peu commune. Comme moi.

-J'ai pu voir ça pendant vos combats. Mais ce qui m'intrigue c'est que votre façon de vous battre est un mélange de celui de la rue et de l'armée américaine.

-Exact, acquiesçais-je. La rue a été mon domicile pendant un certain moment de ma vie et l'est toujours. Et j'ai fait l'armée de mes 18 à mes 23 ans. La pire connerie de ma vie.

-Je n'avais encore jamais rencontré de femme militaire.

-On n'était pas nombreuses, continuais-je le récit en m'habillant. Les hommes étaient des machos de première et nous rabaissaient. Je leur ai fait fermer leur bouche plus d'une fois. Pour ça aussi que j'ai eu des problèmes d'ailleurs. Je suis désolée de couper court à la conversation, mais je suis fatiguée et j'ai juste envie de plonger dans mon lit. C'était un plaisir de vous rencontrer.

-Tu peux me tutoyer, déclara-t-il.

-Je ne tutoie jamais mes chefs. Enfin, peut-être futur chef, vous concernant. Il faudra vous habituez. Sur ce, au revoir.

Je pris mon sac et sortis de l'entrepôt. Mes côtes me lançaient à chaque pas effectué mais je ne bronchais pas. Je repassais devant les deux individus à qui j'avais botté le cul quelques heures auparavant. Ils me suivaient du regard avec une envie de meurtre. A l'approche de ma voiture, je sortis mes clefs. Alors que j'introduis cette dernière dans la serrure, j'entendis des pas courir dans ma direction puis une main se poser sur mon épaule. Je pris cette dernière et fis une clef de bras à l'individu. Je posais ensuite le haut de son corps sur le capot de ma voiture. Je reconnus rapidement le blond des cheveux d'Ivan, ainsi que ses tatouages dans le cou.

-Je suis désolée, m'exclamais-je en lâchant ma prise sur lui.

-Ce n'est rien, répondit-il en rigolant. C'était la première fois qu'une femme avait le contrôle sur moi. C'était... plaisant.

-Que me vouliez-vous pour me courser de cette manière ?

-Tu as oublié ça, déclara-t-il en me tendant mon foulard, que j'avais sûrement dû oublier. Au fait, je m'appelle Ivan Avaroz.

-Je sais. Je suis Iliana Kirsanov, me présentais-je en serrant la main qu'il me tendait.

-Je sais, rétorqua-t-il suivi par un clin d'œil. Promis maintenant je te laisse partir. Bonne soirée.

-Merci, vous aussi.

A la suite de ces mots, j'entrais dans ma voiture et démarrais rapidement. La première partie s'était déroulée comme prévue. Pourvu que le reste continue de cette façon. 

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