Pauline Toretto (spin-off)

Chapitre 31: Kidnapping (3ème partie)

Je me réveillais une nouvelle fois à cause de la douleur dans l'arrière de ma tête. Je grognais légèrement tout en essayant de lever ma tête. Je voyais un peu flou et j'avais le goût du sang dans la bouche. Le deuxième coup avait dû rouvrir ma plaie. Quand ma vue revint à sa normale, je remarquais que j'étais dans une autre pièce mais cette fois attachée à une chaise.

La pièce était beaucoup plus grande et lumineuse. Grâce à la lumière, mieux valait préciser. Il n'y avait aucune fenêtre ou autre. On ne pouvait savoir si dehors il faisait jour ou nuit. D'après les liens qui me maintenaient les pieds, je devinais que mes mains étaient accrochées grâce à une corde. Ils avaient retenu la leçon. Au moins, on avait pas à faire à des cons.

-La Belle aux bois dormant est enfin réveillée. Si tu m'avais libéré plus tôt, on ne serait plus ici, déclara une voix à ma droite.

Je tournais ma tête et vis Magdalene. Je l'avais oublié celle-là. Si seulement ça n'avait été qu'un mauvais rêve. Kidnappée avec tout autre personne, oui. Mais pas elle !! Elle était dans la même position que moi, attachée de la même façon mais elle ne semblait pas avoir reçu de coups, contrairement à moi.

-On est où ?

-Aucune idée. Nous avons encore été transportées par voiture. Aucune idée de où nous sommes, ni même si nous sommes près de toute civilisation.

-Super ! Murmurais-je ironiquement.

-L'homme, qui t'a assommé, connaissait ton nom. Qui est-ce ? Me questionna-t-elle.

-Une personne que je pensais morte et que j'aurais préféré ne jamais revoir. Un enfoiré de première qui adore emmerder son monde, un m...

-Que c'est méchant Pauline ! Je ne savais pas que tu pensais ça de moi, intervint de nouveau la voix que je connaissais que trop bien.

-Hernando, ça fait longtemps, dis-je en le fixant.

-Pas assez je pense, mais c'était le moment où jamais de pouvoir te faire souffrir toi et Deckard. Quand j'ai appris qu'il était encore en vie, j'étais surpris, je dois bien l'avouer.

-J'ai ressenti la même chose, crois-moi ! Répondis-je du tac au tac.

-Et bien sûr, quand j'ai eu vent que vous étiez de nouveau ensemble et toi enceinte, je ne pouvais rater l'occasion de faire d'une pierre deux coups.

-Plus trois coups vu que la belle-mère est là. Quoique, c'est pas une grande perte...

-Je vois que c'est l'amour fou entre vous ! D'ailleurs, je ne me suis pas présenté Madame, dit-il en se tournant vers la blonde décolorée. Hernando Perreira, trafiquant d'armes et pleins d'autres trucs mais ce n'est pas ça le plus important. Votre fils et elle ont foutu la merde dans mon business il y a de cela plusieurs années. J'ai perdu beaucoup à cause d'eux, presque mon commerce entier. J'ai donc naturellement voulu me venger.

-Naturellement, encouragea ma belle-mère.

-J'ai donc mis un contrat sur leur tête. Mais entre temps, Deckard s'est fait porter mort et pendant plusieurs mois, Pauline a disparu de la circulation.

« Normal, j'étais enceinte couillon ! », pensais-je en roulant des yeux.

-Sauf que c'est elle qui a réussi à me trouver et à me tirer dessus. Depuis toutes ces années, elle me pensait mort. Mais tu as raté de peu mon cœur, ma chère, expliqua-t-il en se tournant vers moi de nouveau. Depuis tout ce temps, j'ai pensé à un plan pour te tuer. Mais tu sais quoi. Il y a quelques heures, j'ai changé d'avis. Tu sais pourquoi ?

Je tournais ma tête sur le côté en mode « je m'en fous de ce que tu dis » mais il ne devait pas être du même avis que moi. En effet, il me gifla avec une telle force que je tombais à terre. Je paniquais sur le coup parce que j'étais tombée un peu sur mon ventre.

-J'aime pas quand on ne me répond pas mais bon, j'ai l'habitude avec toi, dit-il en se plaçant devant moi.

Dans la position où j'étais, je ne pouvais voir que ses pieds. Il s'accroupit à côté de moi et dégagea certaines mèches, qui étaient tombées devant mon visage. Il avait un sourire satisfait scotché sur sa gueule.

-J'ai changé d'avis parce que tu sais ce que j'ai vu hier. J'ai vu Deckard avec une petite fille d'à peu près sept ans et des jumeaux. Et là, j'ai compris pourquoi tu avais disparu pendant plusieurs mois. Et là, j'ai eu une idée. Pourquoi m'en prendre à toi quand je peux te faire encore plus mal à travers tes enfants ?

-Enfoiré ! Criais-je en me débattant. Tu les touches, je te refais le portrait.

-Et comment ferais-tu ? Tu es attachée. Et de toute façon, c'est trop tard. Ils doivent être sur le chemin avec mes hommes. Et évidemment, Deckard mort. Dommage, j'aurais aimé tuer sa femme, sa mère et ses enfants devant lui. On ne peut pas tout avoir dans la vie, n'est-ce pas ?

-Deckard a déjà tué tes hommes. Ne t'attends pas à les voir venir, intervint ma belle-mère. Je connais mon fils, s'il te trouve, tu es mort. Et crois-moi, me kidnapper n'a servi à rien. Je ne compte pas pour lui. Pour lui, je suis morte il y a bien longtemps.

-Vous étiez optionnelle, expliqua Hernando. Juste parce que vous étiez en chemin pour l'appartement. J'aurais peut être dû vous tuer plus tôt. Bon, ce n'est pas tout mais j'ai des affaires à régler. Je reviens dans quelques heures.

Il se tourna et commença à se diriger vers la sortie. Cependant, je ne me voyais pas passer tout ce temps à terre, sur le ventre, glacée.

-Relève-moi Hernando.

-Pourquoi je le ferais ?

-Je ne vois aucune raison valable m...

-Tu as donc ta réponse, répondit-il avant de partir.

« Enfoiré », pensais-je. Si seulement je n'avais pas raté mon tir ce jour-là !

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