Partie 14

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Sisi leur dit que c'est surement indiqué dans le fameux livre, et que si ils veulent connaître la réponse à tous les questions, il faut avoir le courage. Les frères affirment, Sisi sort donc du placard le gros livre et , hésite un court moment puis commence la lecture :

« Les jours passent, le vide au fond de moi grossit, comme si j'ai la boule au ventre. Mes amis me manquent, mais en même temps je me doute d'eux. Je ne sais plus quoi faire. Chaque jour, ça devient de pire en pire et j'essaie de cacher ma souffrance avec par dessus un pauvre sourire. Le fait de voir ma classe me met à l'aise, je n'ai plus faim, je ne mange plus à la cantine,... Un jour j'ai dit à Aubin que je me sentais pas bien mais j'ai pas l'impression qu'il avait compris que c'est plus grave que ça. D'ailleurs, je pleure parfois pour rien. Je ne sais pas ce qui m'arrive, je ris mais je me forçais. J'écoute des nouvelles chansons qui me rendent encore plus triste. D'ailleurs je me hais, j'ai tout pour être heureux mais rien ne me plaît. J'ai l'impression que tout le monde se fiche de moi, ils me mettent tous des vents, mais d'un autre côté je suis peut être égoiste. Ils n'ont peut être simplement pas eu le temps de répondre. Je ne sais pas quoi faire ... Je lance des appels à l'aide à travers des messages mais en vain. Le bonheur, j'ai oublié la définition, mes notes, dégringolent de plus en plus, mais ça ne m'affecte pas tant que ça. Je sais que je ne suis pas moi même. Je regarde des anciennes photos, et je pleure. Pourquoi ? Je ne sais rien. Je pense au collège, à cette décision de ne plus parler aux anciens amis. Malgré le fait qu'ils m'ont frappé, m'ont voulu que je me fasse des amis avec ma classe qui contient une majorité d'harceleurs et ont pensés qu'en me repoussant, je me ferais des amis tout seul. Et j'étais assez sot pour ne pas remarquer leur jeu... D'ailleurs la vidéo que ces jeunes ont pris, il faut que je le supprime, je ne peux plus voir cette violence, ces coups, des rires moqueurs soi disant pour s'amuser.

En fait, je me rends compte que je fais que m'enfoncer, mais je ne sens rien. J'ai juste envie de partir loin, me cacher de ce monde. Il est temps que je fugue. Loin d'ici, et quitte à en mourir.

Le jour J est arrivé. Je prépare mon sac comme tous les matins, mais cette fois ci, j'y mets juste des vêtements au lieu des cours. Je vais à mon cours habituel et je faisais semblant d'avoir oublié mes affaires et demande aux autres de me prêter une feuille et un stylo. J'avais juste hâte d'en finir rapidement. Dès la sonnerie du derniers cours retentit, je me barre directement jettant tous les cours en l'air. Le prof m'interpelle mais je m'en fiche, il est temps que je m'en aille loin, avec comme dernier souvenir du lycée une classe qui me regarde bizarrement et le professeur enervé, même choqué puisque ce n'était pas mon attitude normal. Mais peu importe, je marche seul, je ne sais pas ou je vais et je marche. Je vois sur le chemin le mcdo que j'y allais avec Geoffrey, je suis donc vers Igny, et je continue à marcher quand même. Mon téléphone n'arrête pas de vibrer, des messages de ma mère me demandant pourquoi je ne suis pas à la maison. Je le jette donc par la rivière, et je marche. C'est épuisant, mais je continue, et le soir venu je me couche sur un tronc d'arbre. Je vois deux filles à la fenêtre en train de s'amuser et je me sens seul.

Le matin se lève, je descends de l'arbre et je marche. Telle est ma routine, avec mon estomac vide. Je vois sur mon chemin une personne courir. Elle va me percuter à coup sur. Je la vois crier mon prénom, que j'avais oublié. Il s'agissait d'Aubin, il était inquiet de mon état. La police est à ma recherche,et tout le lycée s'inquiète. Il me parle d'un ton bizarre.

« - Mec, pourquoi tu reviens pas ? Il t'arrive quoi ?

- Laisse moi tranquille stp ...

- On s'inquiète pour toi, il faut que tu me suis, on est là pour toi tu sais !

- Pfff, là pour moi ? Et dès que j'irais mieux, vous allez faire quoi ? Me laisser seul encore une fois ? Laisse moi s'il te plaît...

- Viens avec moi, tu es sale, tu es juste pertubé ...

- NON ! Ne me touche pas ! Je vais bien, tu n'assumes pas la vérité. Jamais tu m'as proposé de manger avec toi à la cantine, ou bien de sortir quelque part, tu n'as rien fait pour moi. Je sais que tu m'avais aidé quand j'étais pas bien mais ce n'est pas suffisant...

Aubin sort son téléphone discrètement et compose un numéro, je le vois.

Lache ce téléphone Aubin, fous moi la paix !

- Non, jamais, la police sera là et tu seras sauvé. »

Je lui mets un coup à la joue, je lui prends son téléphone et son sac et je cours aussi loin que je peux avec mon énergie restant. Puis je regarde le contenu du sac, si il y avait quelque chose d'intéressant mais rien à part un couteau, des papiers et des stylos. Je prends donc le couteau, au cas où ça peut servir et je pose soigneusement le sac avec un mot dessus indiquant le nom du propriétaire. J'avais encore de la compassion à ce moment pour lui, mais c'est éphémère.

[NDA : J'ai modifié certains parties de l'histoire, donc ne vous étonnez pas si quelque chose ne cloche pas avec l'histoire. D'ailleurs signalez le dans les commentaires ^^.

Je pense que vous avez compris que ce Ish va mourir bientôt, et que le dénouement s'approche ! J'ai hâte ^^. Ah oui aussi, certains moments sont inspirés de faits réels :) ]

L'histoire De L'homme MystérieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant