Episode 12 : Embuscade !!

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Le groupe est maintenant à quelques lieues des monts Aurores et traverse une épaisse forêt sauvage, entre Bakia et la baronnie de Hoch-Hügel. Une abondante pluie s'était abattue la veille, ce qui rendait la route boueuse. Mais les grands chevaux Bournons des gardes royaux sont robustes, et ces cavaliers ont une mission à accomplir.


ça fait plusieurs heures qu'ils ne se sont pas arrêtés, et certains Bowmens commençaient à se plaindre du manque de confort de leur selle. Mais même un derrière endolori ne parvenait pas à sortir Simon de ses pensées. Le commandant s'en chargea.


- [Commandant Mac Dolan] : Je suis désolé Simon... Désolé de t'avoir embarqué dans tout ça...


- [Simon] : Ce n'est pas de votre faute commandant. J'aurais dû me douter que la possibilité de devenir chevalier de Lerunorie déplairait à mon oncle. J'espère que ma mère sera plus compréhensive et restera à Bakia...


- [Commandant Mac Dolan] : J'en suis sûr. Et puis il racontait n'importe quoi de toutes façons. ça se voyait qu'il haïssait les guerriers, et en particulier les Lerunoriens.


- [Simon] : Il a de bonnes raisons, il a perdu sa jambe et son frère dans la guerre de l'Empire. Il a toujours tenté de m'éloigner des guerriers et des jeux de guerres entre enfants. Il haït surtout la guerre.


- [Commandant Mac Dolan] : Je comprend... Heureusement tu es là, avec nous. Un bon guerrier qui sait mieux se battre que la plupart des vétérans de guerre.


- [Simon] : Souvent, je regrette d'avoir rejoint cette guerre volontairement... Mon oncle avait peut être raison ? La guerre ne mène qu'à la violence et à la destruction...


- [Commandant Mac Dolan] : Chaque guerre est une catastrophe. Personne n'en veut à part les fous et les assoiffés de sang et de pouvoir. Le guerrier ne choisi pas la guerre, il la subit. Et en survit s'il est assez fort et assez malin. Celui qui refuse la guerre est comme un fou qui se tient debout sur sa maison en pleine tempête.


- [Simon] : Vu sous cet angle...


Les cavaliers s'arrêtèrent net devant un impressionnant tronc d'arbre qui barrait leur route.


- [Maréchal Fergusson] : ça pue le piège à plein nez ! Sortez vos armes et faites attenti..


A peine le maréchal finit sa phrase qu'une dizaine de combattants surgirent de derrière le tronc, arcs et lances en main. Ils commencèrent à attaquer les chevaux des gardes royaux.


- [Maréchal Fergusson] : Protégez les chevaux !


- [Commandant Mac Dolan] : A l'attaque !!


Le commandant et Simon engagèrent le combat aux côtés des gardes royaux. Les quatre Bowmens restèrent en arrière pour abattre à distance les attaquants. Trois chevaux des gardes royaux furent égorgés par les lanciers ennemis jusqu'à ce qu'ils puissent engager le combat. Rapidement, les gardes royaux prirent le dessus et les attaquants furent exterminés.


Aucun survivant du côté des attaquants, mais 3 chevaux et 1 garde royal périrent dans l'attaque, et le maréchal s'en sort gravement blessé au côté par une lance.


- [Maréchal Fergusson] : Argh ! Je ne vais... pas pouvoir continuer dans cet état... Aah..


- [Commandant Mac Dolan] : Vous avez besoin de soins ! On est à 1 heure à cheval de Hoch-Hügel, on s'arrêtera là bas pour vous soigner.


- [Maréchal Fergusson] : Non, pas le temps ! Arr... On a une mission... Il faut arrêter les pillards avant qu'ils ne saccagent d'autres villages...


- [Simon] : Mais on ne va pas vous abandonner ici !


- [Maréchal Fergusson] : Donnez-moi... un cheval ! J'irai seul à Hoch-Hügel... Commandant, je vous confie les rênes de la mission. Argh... Soyez à la hauteur, et ne décevez pas le roi !


- [Commandant Mac Dolan] : Entendu, maréchal. Nous ne faiblirons pas !


- [Simon] : Bonne chance, maréchal !


Avec désormais 8 chevaux pour 12 personnes, les Bowmens et les gardes royaux durent se partager les chevaux en duo. Au crépuscule, ils arrivèrent devant les monts Aurores et y virent le soleil se perdre derrière les hautes montagnes, illuminant une dernière fois les plaines du centre.


Mais pas le temps de s'arrêter. Les pillards devaient être rentrés à leur campement pour dormir. Le moment idéal pour attaquer !

L'épopée de Simon de BakiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant