L'épopée de Simon de Bakia

Episode 22 : Une nuit agitée

Par cette froide nuit d'hiver, le camp commençait à s'endormir paisiblement malgré le gel. Quand c'est pas la neige qui ralenti les armées, c'est le gel qui les emmerdent la nuit comme le jour.

Simon et Augustus peinaient à trouver le sommeil, et se mirent donc à discuter de tout et de rien.

- [Simon] : Tu feras quoi lorsque Kyle Vorus et ses hommes seront morts ?

- [Chevalier Augustus] : Rien de spécial, je retournerai au front de l'ouest. La guerre est loin d'être terminée. Et toi ?

- [Simon] : Je retournerai à Bakia pour devenir chevalier comme prévu, puis après je sais pas... Je retournerai sans doute au front aussi, ne serais-ce pour récupérer une de ces lances de pierre pour les Carlson.

- [Chevalier Augustus] : Tu en parles pas mal des Carlson, qu'est-ce qui te relie à eux ?

- [Simon] : Mon premier compagnon d'armes s'appelait Jostain Carlson. Ce n'était pas un guerrier extraordinaire, mais c'était mon ami, et la mort l'a emporté à sa première bataille à Croiseau. Avant de mourir il m'a demandé de rapporter son épée à sa famille, l'épée pour laquelle je me suis battu, et une lance de Jean-Kévin car son père est féru d'armes et d'armures de toutes les époques et de tous les horizons.

- [Chevalier Augustus] : Je vois... Moi mon premier compagnon d'armes était mon grand frère, Septimus. Il m'a tout appris sur le combat, comment porter une armure lourde, comment bien tenir mon épée, bien parer avec n'importe quel bouclier... Il a fait de moi le guerrier que je suis.

- [Simon] : Qu'est-il devenu ?

- [Chevalier Augustus] : Il est mort il y a 7 ans, dans la bataille d'Erectum. Un guerrier Erectuméen lui a tranché la tête.

- [Simon] : Oh... je suis désolé...

- [Chevalier Augustus] : Y a pas de mal, il est mort en héros. Ma famille lui porte énormément de respect pour avoir donné sa vie au royaume, au point d'en rendre jaloux mon frère aîné Victor.

- [Simon] : Tu as combien de frères ?

- [Chevalier Augustus] : 5 si on compte Septimus. Je suis le dernier, celui qui n'héritera de rien à Blancara.

- [Simon] : Ah oui c'est vrai que ton père est comte...

- [Chevalier Augustus] : C'est mieux ainsi. Je me vois mal rester le cul posé sur un trône toute la journée, et mon poste de chevalier d'Azur m'offre respect, argent et honneur. Que demander de plus ?

- [Simon] : Une femme et des enfants je dirais.

- [Chevalier Augustus] : J'ai une amante, Valerica, mais on se connaît depuis quelques mois à peine. Et puis je sais pas si je serais un bon père, les enfants c'est pas ma tasse de thé... Et toi ?

- [Simon] : J'ai eu quelques amours de jeunesse mais sans plus. J'aimerais bien fonder une famille un jour, perpétuer le sang de mes ancêtres et me poser dans le petit confort de la noblesse Bakienne.

- [Chevalier Augustus] : Tu finiras bien par trouv.. Hé ! T'as entendu ?

- [Simon] : Quoi ?

- [Chevalier Augustus] : Des bruits d'armure... Alerte !

Les mercenaires envahirent le campement endormi. Malgré une résistance héroïque de la part des guerriers, ils prirent le dessus avec l'aide d'un guerrier inatendu...

- [Simon] : Grivoir !! Gri...

Simon ressenti une vive douleur dans la nuque, et sombra dans l'inconscience. Le chevalier Augustus quant à lui fut capturé, et le reste du camp massacré.