L'épopée de Simon de Bakia

Episode 14 : Le déserteur

Simon galopa pendant des heures, talonné par les redoutables mercenaires de Kyle Vorus. Éperdument, il galopa, sans faiblir, sans s'arrêter. Il prit le chemin de Hoch-Hügel, espérant y trouver de l'aide et si possible le maréchal Fergusson, mais alors qu'il franchissait une petite rivière, son cheval s'affola et le fit tomber dans un amas de ronces.

- [1er mercenaire] : Voila son cheval ! Où est-il passé ??

- [2ème mercenaire] : Putain on l'a perdu ! Vorus va nous arracher la tête si on le retrouve pas !

- [1er mercenaire] : Il doit être en train de suivre la rivière à pied pour effacer ses traces ! Remontez sur les chevaux, on se sépare en deux groupes. Vous, vous allez dans le sens de la rivière et nous on va dans l'autre sens. Allez !

Alors que les mercenaires s'éloignent à toute vitesse, Simon finit par sortir avec grand mal, écorché de partout mais soulagé.

- [Simon] : Aïe ! Putain... Quelle merde !... Oh oui ! Ils ont laissé mon cheval les cons !

Ainsi Simon échappa des vils mercenaires et cavala à toute vitesse vers Hoch-Hügel où l'attend certainement le maréchal Fergusson. Puis, il se rappella d'un truc.

- [Simon] : Merde !! Les armes des Carlson ! Je les ai laissées sur mon cheval d'aller ! Les Jean-Kévins ont dû les prendre... Rhaaa merde ! Je... je suis désolé... Jostain... Mac Dolan... oncle Robert... Je fais tout de travers...

Simon pleura à chaude larmes, se sentant impuissant face aux malheurs et aux imprévus qui parsemait sa route. Lui, petit soldat Bakien qui voulait devenir chevalier, n'arrivait même pas à honorer les dernières volontés d'un ami, et venait d'en perdre un autre, ainsi que sa famille qui ne voulait pas d'un guerrier... Foutue guerre ! Pensa-t-il.

Après deux heures de cavale, il arriva finalement à Hoch-Hügel avec un dernier espoir de réparer ses erreurs : sauver le centre d'une invasion imminente ! Alors qu'il descendit de son cheval, dans les écuries de Hoch-Hügel, deux connaissances vinrent à lui.

- [Maréchal Fergusson] : Dicajotta ?!

- [Commandant Julius] : Tiens tiens ! Mais qui voila !

- [Simon] : Commandant Julius ! Maréchal Fergusson ! Vous êtes remis sur pied à ce que je vois maréchal ! J'en suis très heureux pour vous...

- [Maréchal Fergusson] : Merci mais... où sont les autres ??

- [Simon] : Tous morts, maréchal... On a été pris par surprise par des mercenaires à la solde de Vorus ! Le commandant Mac Dolan s'est sacrifier pour que je puisse m'enfuir...

- [Maréchal Fergusson] : Des mercenaires ?! Mais... que font-ils là bas avec des mercenaires ??

- [Simon] : Ils préparent une grande armée dans les monts Aurores pour attaquer Bakia puis Nouvelle-Azur en contournant le front de l'ouest ! Il faut les arrêter sinon on est foutus !

- [Commandant Julius] : Tsss tsss... j'ai jamais entendu une histoire aussi farfelue de la part d'un probable déserteur qui essaie de justifier !

- [Simon] : Mais je ne vous ment pas ! Il faut prévenir le roi Samuel de Bakia au plus vite !! Ils vont attaquer Bakia d'un jour à l'autre !!

- [Commandant Julius] : C'est ça, c'est ça... J'avais raison de me méfier de vous, Dicajotta. Vous passerez en cour martia..

- [Maréchal Fergusson] : Non commandant ! Je le crois, moi !

- [Commandant Julius] : Que... vous plaisantez ??

- [Maréchal Fergusson] : Le roi lui a fait confiance, ainsi que le commandant Mac Dolan, ça me suffit pour savoir qu'il ne déserterait pas face à des pillards Jean-Kévins. Il a aussi combattu durant 2 grosses batailles et y a brillé par son habileté, pourquoi fuirait-il face à de simples Jean-Kévins ?

- [Simon] : Oh merci maréchal !

- [Commandant Julius] : Le commandant Mac Dolan a sans doute exagéré les faits, ils sont très proches d'après ce que j'ai pu comprendre et bien des commandants ont usé de leur influence pour faire grimper leurs amis dans la hiérarchie..

- [Simon] : Comme vous, commandant ?...

- [Commandant Julius] : ça suffit, soldat Dicajotta ! Vous faites toujours partie du 5ème régiment de Bakia, vous êtes donc toujours sous MA responsabilité ! Vous passerez demain en cours martiale pour désertion et irrespect envers votre supérieur !

- [Maréchal Fergusson] : Hors de question, commandant ! Il est sous la protection du royaume de Lerunorie.

- [Commandant Julius] : Il n'est pas Lerunorien que je sache, il est Bakien ! Vous n'avez aucune autorité sur lui ni moi !

- [Maréchal Fergusson] : Le roi Lerunor Ier nous a confié une mission : écraser les forces ennemies des monts Aurores ! Tant que la mission n'est pas accomplie, il reste sous la protection de la couronne Lerunorienne que JE représente en ces murs en tant que maréchal du roi ! Si il passe en cour martiale, si il est emprisonné ou exécuté, c'est un incident diplomatique entre la Lerunorie et Bakia ! C'est ce que vous voulez, commandant Julius ??

- [Commandant Julius] : Hmpf ! Très bien maréchal, partez donc vers Bakia propager ses stupides mensonges si vous le voulez ! Mais lorsque Samuel de Bakia comprendra que ce petit soldat de mes deux se paye sa tête, vous vous coltinerez l'incident diplomatique vous même !

Le maréchal Fergusson et Simon repartirent donc vers Bakia annoncer la terrible nouvelle au roi Samuel.