Chapitre 7.

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  Après un mois à se côtoyer, les deux jeunes femmes commençaient à bien rire entre elles. Quand madame Bolton, la mère d'Héloïse, entendit des éclats de rire parvenir à ses oreilles au travers de la porte en bois qui séparait la chambre de sa fille et le couloir, elle ne put s'empêcher de sourire. En plus de rendre à sa fille sa joie de vivre d'il y a quelques années maintenant, Raphaëlle était une adolescente adorable. Elle n'avait encore jamais causé de tort, que ce soit au père de la jolie rousse ou à sa mère. Elle était heureuse de voir son unique fille retrouver petit à petit le sourire et faisait tout pour qu'elle et la brune se voient souvent. À l'annonce de l'exposé qu'elles devaient faire toutes les deux, madame Bolton ne put que se réjouir. Les rires de sa fille étaient de plus en plus fréquents. Elle pouvait enfin rire de la même manière avec Héloïse qu'il y a trois ans. Quand la jeune fille avait toujours dans ses yeux azur l'innocence et la bonne humeur en cohabitation.

La porte d'entrée s'ouvrit sur un grand homme aux cheveux bruns qui la referma après être entré. Il sourit à la femme face à elle.

"- Bonsoir ma chérie.

- Bonsoir Charles."

Il vint l'embrasser. Le père d'Héloïse tourna la tête vers le couloir. Les rires des jeunes filles éclataient à nouveau.  

  "- Raphaëlle est ici ?

- Oui. Elle est arrivée il y a deux heures."

Il hocha la tête.

"- Bien. Il est déjà dix-neuf heures, tu lui as proposé de rester manger ?

- Non. Elles n'ont pas bougé de la chambre, je ne voulais pas les déranger.

- Propose-lui de manger avec nous ce soir. Ça fera plaisir à Hélo'.

- Sûrement."

De leur côté, la fille de monsieur et madame Bolton était toujours en train d'étudier avec son amie. Elles n'avaient pas avancé, trop occupées à rire de leur journée à la fête foraine. Elles se tenaient la main sans même s'en rendre compte.

"- Bon ! Il va peut-être falloir qu'on bosse un peu." Ria Héloïse en se baissant sur l'ordinateur qu'elle avait ouvert, lâchant la main de Raphaëlle au passage.

"- Il est quelle heure ?  

  - Dix-neuf heures quinze."

Le sourire de la brune disparu pour laisser place à une grimace soupirante.

"- Va falloir que je rentrer...

- Oh... Mince...

- Je suis désolée. On remet ça mercredi après-midi ? On passera moins de temps à la fête foraine." Sourit-elle.

La rousse hocha la tête. On toqua à sa porte tandis que Raphaëlle se levait du lit. La génitrice d'Héloïse apparut dans l'encadrement de celle-ci.

"- Raphaëlle ?"

Elle tourna la tête vers la mère Bolton.

"- Oui, madame ?

- Ça te dirais de rester dîner ?" Sourit-elle.  

  Héloïse tourna rapidement la tête et étira ses lèvres en un magnifique sourire. Prise de court, la jeune fille aux yeux vairons bloqua.

"- Euh... Je... Je ne sais pas si ma mère sera d'accord...

- Oh, allez Raph'..." Supplia la rousse avant d'ajouter en murmurant. "Et puis tu ne vas pas me dire que tu as envie de rentrer chez toi..."

Elle se mordit la tête et reposa son sac sur le lit de son amie avant de hocher la tête.

"- D'accord. Je veux bien.

- Parfait ! Tu préfères des spaghettis ou des coquillettes ? Désolée, je n'ai pas fait les courses...

- Ne vous inquiétez pas, prenez ce que vous préférez."

Raphaëlle ne comprenait pas pourquoi elle ne répondait tout simplement pas spaghettis. Avec cette famille, elle n'avait pas la même grande gueule. Elle était relativement calme et ça, Héloïse l'avait bien remarqué. Mais ça la faisait plus rire qu'autre chose. Voir son amie si gênée devant ses propres parents, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être amusée.  

  "- Eh bien ce sera spaghetti ! Ça te vas, Hélo' ?

- Bien sûr."

La grande blonde s'éclipsa et Raphaëlle s'assit de nouveau. Puis, Héloïse se mit à ricaner.

"- Arrêtes de te moquer !

- Je ne me moque pas, je rigole de la situation !" Sourit-elle.

Les yeux vairons de Raphaëlle se plantèrent dans les iris bleus d'Héloïse qui la fixa avec la même intensité. Elles étaient proches.

"- Du coup... On peut continuer l'exposé ?" Proposa la rousse sans grande envie.

"- Tu m'en veux si on procrastine jusqu'à mercredi ?"

Elle se mit à sourire.

"- J'attendais que tu me le proposes."  

Elle ferma son PC, le posa sur son bureau et vint s'allonger dans son lit alors que "Mad Love" s'échappait de son enceinte. Raphaëlle s'allongea à côté d'elle et colla sa tête à la sienne en fixant le plafond. Elles continuèrent à parler de longues minutes avant d'être appelées pour manger. Elles se dirigèrent à table et Raphaëlle en profita pour discuter avec les parents d'Héloïse. Finalement, elle dut partir à contre-coeur. Elle enlaça l'amie qui l'avait ramenée chez elle et s'en alla. Elle était déçue de devoir partir, mais elle savait qu'elle ne serait pas obligée de rester dans la salle avec son beau-père et sa mère. Quand elle s'endormit, elle s'imagina sans le vouloir dans les bras d'une rousse qu'elle connaissait maintenant bien mieux qu'avant.


NDA : je suis assez sceptique avec ce chapitre... j'ai fait mieux :/

Xx :)

hanabi.

Viens on s'aime.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant