29 octobre, 12h30, perdu

130 16 2
                                    

PDV Mérida

La dénommée Mulan s'était éloigné dans l'épais manteau de neige. Je reste quelque peu stupéfaite de ses paroles. Que voulait-elle dire par "n'est plus vivant depuis bien trop longtemps". Une faible pression sur la jambe me fit revenir à la réalité et me rappeler que j'avais un mort en sursis à mes cotés. Je me précipitais au prés de Jack qui colorer la neige d'un teinte rouge foncé. Il était revenu à lui mais restait tellement faible... 
-Ok, Jack tu me regarde et tu ne pars pas d'accord... 

Je ne savais pas quoi faire. Je devais me ressaisir. Je secouai la tête et attrapai mon sac. Je devais avoir quelque-par une trousse de premier secours ou quelque chose dans le genre. Je finis par dégoter des médicaments, de la morphine et un grand nombre de bandages. Je ne pus cependant lui administrer l'antidouleur ni faire un pansement propre à cause du temps qui empirer. Je devais trouver un endroit où l'on pourra rester en sécuriser, au chaud et si possible aménager... un seul endroit me passa par la tête.
Ma base. 

PDV Harold

-Tu te fous de moi Astrid ?! Je peux... je pourrais jamais, j'ai... Tu es la seule chose de bien qui met arriver dans ma vie. Mon père a toujours eu honte de moi, ma mère est morte, les autres me rejetaient et toi, tu es arrivée et...
-HAROLD !!! Est-ce toi qui est réellement concerné par la question ? Peux-tu une minute arrêter  de ne penser qu'à toi ? Je ne veux pas devenir l'une de ses créatures, tu peux le comprendre ou tu es trop idiot pour ne pas enregistrer ce que je te dis ? 
La réponse d'Astrid parvint à mes oreilles comme un sifflement douloureux. Je ne voulais pas entendre ce qu'elle disait.
-Astrid, je...

-HAROLD, ASTRID. VOUS ÊTES OU BORDEL ???!!
La voix de Mérida perdu dans le vent m'arrêta dans mes minables excuses. Je passais mon bras sous les épaules d'Astrid, l'insitant à se levait
-On en parle avec les autres.
Elle ne dit rien. Je me laissai guider par les hurlements de mon amie et m'enfonçai loin dans la tempête. Après seulement quelques minutes à forcer dans les rafales de neige brutale, je repairai enfin une grande tache rouge qui s'agitaient, signe que l'épaisse chevelure de Mérida n'était pas loin. Elle m'aperçu et se dirigea vers moi et Astrid, toujours faible par son manque sang, en traînant quelque  chose qui se fondait parfaitement dans le blizzard. J'allais dans sa direction, tirant Astrid avec moi. Je découvris Mérida en débardeur, avec un Jack presque mort dans les bras qui saignant abondement et dont les plaies étaient panser à l'arrache par la chemise de mon amie. Elle jeta rapidement un œil à l'épaule d'Astrid et, en haletant redressa Jack contre ses épaules.

-Il faut vraiment qu'on trouve un endroit pour s'abriter, me lança-t-elle, essoufflé. Aller Jack, on est reparti, mis y du tien je fais le plus gros effort. 
A l'entente de son prénom, il tourna lentement sa tête pour s'adresser à Mérida.
-Tu pourra pas me porter, murmura-t-il faiblement.
-Je ne te porte pas, tu marche !
-Mérida, tu veux que je t'aide, lui demandais-je, me sentant inutile.
-Surtout pas, s'exclama-t-elle alors que je m'avançais. Je risque de faire une hypothermie si j'arrête mon effort. On va y arriver.
Elle se remit en marche et étrangement progresser presque plus rapidement que nous dans la neige.

PDV Jack

J'avais perdu tant de sang, ma tête tournait à chaque pas. Soutenu fermement par Mérida qui tout en me faisant avancer, appuyait fortement sur mon ventre, empêchant une trop grande hémorragie, je me sentais très faible, inutile. Je n'avais plus qu'un objectif, arriver à mettre un pied devant l'autre pour aller... là je laisse le soin à Mérida de choisir. J'ai du mal à savoir si nous marchons depuis environ cinq minutes ou cinq jours. Pour la première fois de ma vie, j'ai froid. Cette sensation est très étrange en particulier avec une blessure à vif. 

Je marche lentement, mes yeux et mon cerveau parviennent avec beaucoup de mal à assimiler l'information se déroulant sous mes yeux, aussi basique soit-elle. Deux taches noirs apparaissent en décaler, disparaissent dans un amas blanc. Je mis quelque temps avant de comprendre qu'il s'agissait tout simplement de mes jambes. Mes pas se font de plus en plus lent, et de plus en plus douloureux. Mérida peine à me soutenir mais ne dit rien. Je sens contre moi tous les muscles de son corps se contracter sous l'effort. J'aimerai me relever, marcher, avancer plus vite, mais chaque mouvements me font souffrir. Mon cerveau a programmé mon corps pour que toute l'énergie n'aille qu'à mes jambes. La neige nous monte à présent aux genoux. Mes forces m'abandonnent, le monde tourne autour de moi, une grande tache noire se forme devant moi, me brouillent la vue... Je me sens partir, ma tête tombe lourdement en avant.
-Jack ! Jack, reste avec moi ! Jack ! Jack...
La voix de Mérida s'évapore en simple murmure, semble s'éloigner... Je sombre.


The walking Disney with the big fourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant