Chapitre 12 : 14 mai 2010 à 15 h 20

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Notre relation depuis ce matin était distante. On n'avait pas mangé ensemble et on ne parlait pratiquement plus. A chaque fois qu'il y avait un collègue qui approchait Marjorie, cette dernière allait s'isoler pour être en paix.
Mais maintenant, il fallait garder sa colère puisque le chef était dans notre bureau avec la famille Leroux. L'enquête se poursuit.
- Pourquoi protégez vous votre fils ? demandai-je pour commencer. Il faut tout nous dire et vous n'avez plus le choix maintenant.
- Votre fils est notre principal suspect ! s'exclama Marjorie en me jetant un regard.
Madame Leroux était en larmes et elle supplia son mari de parler. Ce dernier ouvrit la bouche :
- Mon fils n'est pas un meurtrier. Il a peur de la police.
- Ah ! fit Marjorie. Mais pour quelle raison ?
- Il n'était pas au restaurant avec nous. Il regardait un film à la maison à ce moment là. Il a remarqué une ombre vers la fenêtre et il a entendu des bruits de pas dans les graviers. Curieux comme il l'est, mon petit con est sorti dehors. Et le coup de feu est parti. Mon fils a eu peur alors il s'est caché dans un buisson. Il a attendu quelques minutes. Heureusement pour lui, car le meurtrier est passé à deux pas de lui. Il était en uniforme de police. Hélas le fiston n'a pas pu en dire plus puisqu'il faisait nuit. Peu de temps après, on rentre du restaurant et on retrouve notre fils en panique. On a remarqué ensuite la voisine aux pieds de la victime.
- Mon fils a maintenant peur de la police, conclut Mme Leroux à voix basse. Il a peur de tomber sur le meurtrier.
Leur histoire paraissait convaincante et il ne restait plus qu'à la prouver. Je leur posai une dernière question :
- Où est votre fils ? Je suis sûre qu'il vous a contacté depuis hier.
- Il se trouve dans la ferme d'un ami, répondit M. Leroux en nous notant l'adresse.
Et notre entretien se termina. Le chef nous envoya dans cette fameuse ferme. Le long de la route, Marjorie s'excusa pour son comportement de tout à l'heure. Je ne fis pas attention à elle car j'étais dans mes pensées. Je pensai au meurtrier en uniforme de flic. Etait-il dans ce métier là ? Ou bien s'était-il procuré un uniforme en le piquant chez un ami ? Peut être que je le croisais tous les jours. Marjorie s'excusa encore plusieurs fois en espérant de se faire entendre.
- J'ai peur, lâchai-je toute tremblante.
- De quoi ? demanda Marjorie avec douceur.
- De connaître le meurtrier.

Je te vengeraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant