Chapitre 10 : 13 mai 2010 à 18 h 35

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Je profitai de la visite de Marjorie pour inviter Faustine et son copain à dîner à la maison. Ces derniers me donnèrent une réponse positive. Ils allaient arriver sans savoir que Marjorie était chez moi. C'était la surprise. J'installai la table pour quatre personnes. Marjorie m'aida sans poser de questions sur les deux autres personnes. De toute façon, je risquais de lui répondre des conneries pour éviter de gâcher la surprise. Cette maudite journée allait se finir eu beauté. Et grâce à Faustine, Marjorie oublierait son échec.
- C'est gentille à vous de m'avoir invité, me dit ma partenaire en douceur. Vous faites tant d'effort après votre chagrin. Je vous trouve très courageuse car à votre place, je n'aurais pas pu rester dans la police.
Elle avait une façon de parler vraiment agréable à écouter. Elle était vraiment gentille en pensant à moi et elle était polie. Tout comme Johann l'était. Même si je regrettai encore mon ex-équipier, je réalisai que j'avais vraiment de la chance d'être tomber sur une personne comme Marjorie.
On sonna à la porte alors je laissai Marjorie quelques minutes dans la cuisine. Faustine et son copain Théo entrèrent avec un bouquet de fleurs. Je les remerciai et je les embrassai. Ensuite, je les emmenai dans la cuisine pour les retrouvailles. Marjorie et Faustine se dévisagèrent au point que je me demandai si elles se reconnaissaient. La surprise arriva. Faustine poussa un cri de joie et se jeta dans les bras de son amie du Lycée. Cette dernière ne semblait pas reconnaître Faustine.
- Marjorie, c'est Faustine, lui dis-je en volant à son secours.
- Faustine ! répéta Marjorie toute joyeuse. Comme tu as changé !
- En tout cas, toi, on te reconnait toujours ! s'exclama Faustine avec un sourire.
On s'installa autour de la table. Faustine n'arrêtait pas de questionner Marjorie comme si c'était elle la policière. Mais on pouvait le comprendre, j'aurais fait pareil à sa place. Théo et moi, on les écouta sans rien dire.
- Tu as toujours aimé faire comme les garçons, rappela Faustine avec un sourire. Et même que tu avais du succès.
- Si tu le dis. Mais tu sais, maintenant que je suis flic, je fais fuir tout le monde ! lança Marjorie avec un rire. Toi, tu étais plus distraite.
- C'est bien vrai. Comment va ta famille depuis ce temps ?
Le sourire s'effaça sur le visage de Marjorie. Cette question la gênait et elle n'aimait pas y répondre. Peut être que ses parents étaient morts, voilà l'explication.
- Je ne vois plus ma famille, répondit Marjorie sur un ton neutre.
- Ah ! Comment ça se fait ? continua Faustine surprise.
Marjorie ne répondit pas cette fois-ci et elle partit s'isoler dehors. Théo, Faustine et moi échangeâmes de regard. Marjorie cachait quelque chose à propos de sa famille, au point qu'elle aille s'isoler. Faustine s'apprêta à se lever mais Théo l'en empêcha. Il jugea inutile qu'elle rejoigne Marjorie.
- Mais, protesta Faustine en fronçant les sourcils.
- Elle veut bien revenir, répondit Théo sûr de lui. Elle a besoin d'être seule.
Peu de temps après, Marjorie était de retour parmi nous. Faustine lui posa sa main sur la sienne pour lui montrer qu'elle était toujours là pour l'écouter.
- Je ne veux plus parler de ma famille, lâcha Marjorie en douceur.
La conversation s'arrêta. On commença le repas tout en discutant d'autres choses. Et la soirée se passa vraiment vite. Faustine et Théo partîmes vers minuit. Marjorie enfila sa veste car elle allait rentrer chez elle à son tour. Je lui proposai de dormir ici puisqu'il y avait une deuxième chambre. Elle me regarda l'air surpris, ne sachant répondre à mon offre. J'insistai en lui disant que je n'aimais pas rester seule depuis l'absence de Johann. Que j'avais eu l'habitude de vivre à deux sous ce toit car je m'étais mis en couple avec lui.
- Je l'avais deviné, me dit Marjorie. La photo de l'autre jour le montrait bien.
- Alors vous acceptez mon offre ? insistai-je encore une fois.
- D'accord.

Je te vengeraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant