Chapitre 3 : 12 mai 2010 à 13 h 30

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Nous étions allées manger dans le petit restaurant du coin et je décidai de payer la note. Même si Marjorie n'était pas d'accord, je ne lui laissai pas le choix. On rejoignit tranquillement le véhicule et je m'installai au volant. Mais avant de partir, je pris soin de ranger mes quelques centimes dans mon porte-monnaie. Une photo glissa et tomba vers le levier de vitesse. Marjorie la prit entre ses mains en l'examinant pendant quelques minutes. C'était une photo de Johann et de moi. On était l'un contre l'autre. Marjorie resta silencieuse et elle ne leva pas une seule fois la tête. Je tendis ma main pour ma photo sans dire un mot. Marjorie me la tendit en évitant de lever la tête.
Après ça, on se mit en route pour aller rendre visite aux voisins de Mme Bignet : La famille Leroux. Un calme régna dans la voiture et ça me changea beaucoup car avec Johann tout était différent. Il était un moulin à parole.
J'arrêtai de penser à lui, ça m'empêchai de me concentrer sur cette route. Il fallait bien que je me dise une chose, Marjorie n'est pas Johann !
On arriva enfin devant chez les Leroux. Je fis un créneau pour me garer et on descendit de la voiture. Marjorie sonna à la porte et une femme en tablier sortit de la maison.
- Vous cherchez qui ? demanda cette dernière sur un ton sec.
- Les Leroux, répondis je sur le même ton.
- Ils ne sont pas là. Ils viennent de partir chez des amis et ils rentreront demain matin à 10 h.
- Merci beaucoup, répondit Marjorie.
On fit demie-tour. Tant pis, on retournera ici demain matin. On décida de rentrer au commissariat pour faire un bilan de notre journée. Et toujours avec un grand silence le long de la route. je ne fis aucun effort pour entamer une discute avec Marjorie.
Quand on arriva au commissariat, tous les regards se levèrent dans notre direction. Ils portèrent surtout sur Marjorie puisqu'elle remplaçait Johann. Dans le groupe, il y avait deux équipiers que je ne pouvais pas voir. Même que Johann ne les avait jamais aimé. Florian Forterre et Maxime Desroches adoraient faire des embrouilles, surtout dans mon équipe. Ces deux crapules s'approchèrent de nous.
- Alors, on remplace déjà Johann ? lâcha Florian avec un sourire affreux.
- S'il savait ça ! Johann ne serait pas content ! rajouta Maxime en rigolant.
Je ne répondis pas mais je me retins pour ne pas exploser. Marjorie les foudroya du regard puis elle m'éloigna d'eux. On entendit leurs ricanements derrière nous.

Je te vengeraisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant