Chapitre neuf

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 La vie est un bonheur, la mort son souvenir ❞    

La nuit était tombée. William n'avait pas quitté la cellule de Wallace, ne lui laissant aucun répit. Il lui offrait un bûcher éternel sur lequel il souhaitait le laisser, mais il chasse ces idées d'un revers de manche. La dernière chose qu'il fallait était sombrer dans la colère.

— Ça va faire des heures, soupira le Roi du Désespoir. Et tu n'as pas lâché un seul mot.

Le manque de réponse de la part de son homologue le frustra. Il donna un coup de pied dans la chaise à sa droite. Elle s'écrasa contre les murs blindés.

— Je t'envie, murmura William. Ne rien ressentir du tout doit bien t'aider à vivre avec ta trahison et tous tes secrets.

Encore et toujours, ce silence auquel le vampire s'était habitué. Il ne comprenait pas comment après tout ça, Wallace pouvait toujours avoir cet air presque fatigué de vivre avec une insolence sans pareille.

— Parce que moi, je n'arrive plus à te regarder en face, renchérit ce dernier. Bien que te concernant, ça ne change rien. Tu ne t'intéresses pas assez à ce qui t'entoure pour lui accorder de l'attention.

Rien. Pas la moindre petite réaction de sa part. Au fond, il le savait, mais de s'y confronter mettait tous ses nerfs à vif.

— Parle ! cracha-t-il. Ou opine ! Tu ne peux pas ne rien avoir à dire !

— Tu vois, finit par articuler son interlocuteur. Le véritable chaos, c'est celui qui fait rage à l'intérieur de ta tête. Il règne sous sa forme la plus pure et dure une fois un silence établi.

Surpris, William serra les poings. Il semblait presque étranger à ce qui lui arrivait.

— Tu pensais que mon insensibilité me rendait presque indigne de régner sur le Chaos. Détrompe-toi : je te rendrais esclave de tes émotions avant que tu ne parviennes à me briser, Macbeth.

Frustré, le blond ne trouva rien sur quoi se défouler mise à part l'Arcangelo. Ses flammes bleues consumèrent son corps à nouveau.

— On verra bien qui de nous deux aura raison !

Il lui sembla voir Wallace sourire, au milieu du brasier. Aussi invraisemblable que ça lui paraissait, il l'avait vu. Et cette simple action suffit à lui faire perdre tout contrôle.

Tsubasa, quant à elle, venait d'arriver à destination. La ville avait changé depuis son dernier passage et le siège des Hunters était gardé jusqu'au moindre recoin. Postée tout en haut d'un immeuble plus petit que le bâtiment l'intéressant, elle passa en revue toutes les informations données par Feitan et Daiki. L'association ne pouvait posséder de prison assez sécurisée pour accueillir un vampire. Il ne pouvait pas être dans ces locaux, mais...

— Bingo.

Les yeux levés vers le ciel, la jeune femme remarqua un dirigeable qui se fondait presque dans le décor. Comme pour Vortimer, ils le détenaient dans les cellules les plus aptes à contenir une créature aussi puissante qu'un Blood Breeds.

Maintenant sûre de savoir où se trouvait son partenaire, la blonde se donna une impulsion et sauta jusqu'à l'appareil. Elle atterrit sur le toit, accroupie. Paupières closes, elle huma l'air. Plusieurs humains se trouvaient à l'intérieur. Avec un peu de concentration, Tsubasa repéra l'odeur du sang de Wallace, la présence de William et...

— Kurapika ? s'étonna-t-elle.

Ni une ni deux, elle arracha un bout de la coque et sauta à l'intérieur. Aucune alarme ne se déclencha. Plutôt normal, avec plusieurs vampires à bord. Un long couloir aux multiples fenêtres s'offrit à elle. L'endroit semblait désert, pour l'instant.

{Hunter x Hunter} Effet Papillon [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant