CØDE:INFINITE

t r o u b l a n t e | 3

" Je peux savoir ce que vous foutez chez moi nom de dieu ?"

"Ce que nous on fait ?! On devrait plutôt te poser la question à toi ! T'es qui ?" répliqua Toki.

La jeune femme les fixa tous les deux comme si une deuxième tête leur avait poussé. Son regard les balaya de haut en bas pour finir par s'arrêter sur Sakura. Ce fut comme si la lumière se fit dans son esprit et elle comprit très vite ce qui se passer réellement. Shiratsuki se relaxa instantanément et sourit.

"Si vous venez enquêter sur moi, pas la peine de venir me chercher ici. T'es Sakura."

C'était une affirmation et non une question, de ce fait aucun des deux ne prit la peine de répondre.

"Je serais transférer dès demain dans ton école. On aura alors tout le temps nécessaire pour parler chiffons. Mais pour le moment j'aimerais me reposer si ça ne vous dérange pas. J'ai eu une journée exténuante. Alors, tirez-vous."

Elle empoigna le col de leurs chemises et les traîna à l'extérieur.

"Ne revenez pas. Bonne soirée."

Elle claqua la porte et ils virent la lumière s'éteindre quelques secondes après. Ils restèrent abasourdis. Toki et Sakura se regardèrent dans les yeux comme pour interroger l'autre du regard et comprendre ce qui venait de se passer.

"Qu'est-ce qui vient de se passer ?" demanda Toki, abasourdi.

"Elle vient de nous mettre à la porte de chez elle. Ce qui est compréhensible puisque nous sommes rentrés par effraction, Toki-kun !"

"Eh ! Me regardes pas comme ça ! Toi aussi tu voulais des réponses ! Et au moins maintenant on sait qu'on la reverra !"

"Quoi ?!" hurla Sakura.

"T'écoutais pas, bon sang ! Elle a dit qu'elle était inscrite à ton lycée. Alors on se retrouve demain sur le toit, compris."

Ce n'était pas une question et tout de suite après avoir donner cet ordre, le blond la laissa plantée sur le trottoir.

"Putain de merde !" jura Shiratsuki tout en se tirant les cheveux.

"Langage !" lui répondit une voix de l'autre bout du couloir.

"Ta gueule ! Je réfléchis ! C'est à cause de tes conneries qu'on en est là ! Alors tu la fermes et tu m'aides !"

"Je me sens profondément blessé par ton attitude à mon égard. Tu pourrais montrer un poil de respect envers ton aîné ?" demanda un garçon aux cheveux bruns.

"Akira, quand j'aurais envie de te montrer du respect, ce sera le jour où mon âme quittera mon corps. En plus clair, jamais. Maintenant tu m'aides ! A cause de tes âneries, je suis obligée d'aller au lycée ! Par ta faute ! Pour me retrouver avec une bande d'adolescents meurtriers ! Est-ce que j'ai déjà que c'était de ta faute ? Sans oublier que c'est de ta faute ! Avec un peu de... C'EST TA FAUTE !" hurla-t-elle.

"D'accord ! D'accord ! J'ai compris c'est de ma faute ! Bon sang ce que tu peux être rancunière."

"Je pense que j'ai le droit d'être rancunière quand même !"

Shiratsuki poussa un soupir désespéré.

"C'est la dernière fois que je t'emmènes avec moi . La prochaine fois que je dois déménager, je te laisses sur place."

Akira posa sa main sur sa poitrine et prit un air vexé.

" Tu me blesses. Et moi qui était venu, pensant qu'on s'amuseraient bien tous les deux. "
" Tu as mal pensé. " répondit la jeune femme, sèchement.

"Tu sais que je suis désolé."

"Akira, si tu continues de parler je vais m'occuper de ton cas", menaça sa sœur.

Le lendemain Shiratsuki se retrouva devant les portes du lycée. Elle regardait avec nonchalance les nombreuses fenêtres du bâtiment.  Pourquoi je suis là ? Tuer-moi.  La jeune fille poussa une dernier soupir et pénétra dans le bâtiment.

Lorsqu'elle entra dans la salle de classe, elle fut accueillit par une dizaine de personnes. Chacun lui souhaitant la bienvenue. Shiratsuki ne put s'empêcher de sourire. C'était bizarre, la sensation d'être accueillit quelque part. 

La cloche du lycée sonna et tout les étudiants se levèrent d'un coup pour aller manger. La bonne humeur de Shiratsuki retomba d'un seul coup. Ils avaient beau l'avoir accueilli ça ne voulaient pas dire qu'ils étaient tout de suite amis. Il était tellement facile de mentir. L'humain est un être vil. Et le plus vile de tous, c'est l'adolescent. Foutues hormones.

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