Hier je l'ai fait, j'ai attenté à ma vie. J'ai essayé d'en finir cependant j'ai raté, je n'ai pas réussi à aller au bout et mes bras ne saignent pas assez pour que je meurs.
Assise sur mon lit deux places, j'observe mes bras ne fraichement entailler, je ne peux pas laisser ça à l'air nu tout simplement parce que de temps en temps quelques gouttes de sang tombent et je n'ai pas forcément envié que les gens sachent que je ratte même mes tentatives de suicide, déjà que ma vie est un fiasco... Alors je me retrouve à bander mes avants bras histoire de cacher mon échec comme je cache mes bleus sous du fond de teint ou encore mon malheur sous mon sourire.Cela me fait mal de l'avouer mais je suis douée en mensonge. Je mens tout le temps et des fois mes mensonges sont tellement crédibles que moi-même j'y crois et je crois que c'est ça le pire. Je mens à tout le monde en souriant et en leurs affirmant que je vais bien je pense que c'est une des raisons que je ne pourrais pas avoir de vraies amies car tout simplement il faudrait que je ne leur mente pas et pour moi c'est impossible, mentir est devenue une deuxième nature.
Il m'est pour moi impossible d'avoir des amies et je repousse toute forme d'amitié et tout geste amical pour me protéger. C'est stupide je le sais mais que voulez-vous, je suis comme cela. J'aurais toujours cette impression de malhonnêteté envers la personne car je lui mentirais tout le temps enfin ce n'est pas réellement du mensonge c'est plutôt omettre de mentionner intentionnellement des passages dans ma vie. Enfin passage n'est pas le bon mot, oui car toute ma vie n'est qu'un mensonge, moi-même j'en suis un et c'est horrible. C'est horrible parce que je finis par croire des fois que je vais bien et que tout est normal.
Les coups je m'y habitue et mon corps aussi à tel point où je ne sens presque plus la douleur. J'ai développé ce qu'on appelle dans le jargon médical une « résistance à la douleur élevée » ce qui permet à mon corps - ou plutôt mon moral- de tenir. Les gifles sont devenues des caresses et les coups de ceinture de petites douleurs insipides. Les bleus ne sont plus que des simples tâches à cacher sous du fond de teint comme on cacherait un bouton ou bien -pour certain- des taches de rousseur. Tout est devenu une routine. Me faire frapper était ma routine aux points où je ne pleurais plus après. Je me prenais un coup de poing puis j'allais acheter le pain dans la foulée. Après un coup de pied j'arpentais les couloirs de chez moi où exécutais une de mes corvées habituelles. Après avoir mis fait tirer les cheveux, je préparais le repas ou je faisais la vaisselle. Tout était une question d'habitude même de mauvaise habitude car ma mère comprit vite que les gifles et les coups de pied ne me faisaient plus rien alors elle s'empressa de trouver un autre objet de torture. Les balais, la balayette, les murs oui car me taper la tête contre un mur faisait beaucoup plus mal qu'un simple coup de poing. Lorsqu'elle avait impossibilité de me plaquer contre un mur, elle utilisait les choses tranchantes comme les couteaux et fourchettes .et elles me les projetaient dessus ce qui me forçait à m'auto-protéger en essayant de les arrêter et souvent je me coupais involontairement les doigts. Chaque fois qu'elle faisait ça, la boule au ventre était présente. J'avais toujours peur qu'un jour il ou elle se plante dans un de mes bras ou bien dans une de mes deux jambes. J'avais pris ce réflexe de protéger mon visage quoi qu'il arrive car il était beaucoup plus difficile de cacher les bleus et entailles sur une partie du corps visible à tous. Pour les bleus des bras il me suffisait de mettre un teeshirt à manches longues ou un simple gilet. Pour les bleus des jambes c'était très simple, je ne les montrais jamais, elles étaient toujours cachées par mon jean.
Mon quotidien se résume à mentir sans cesse aux personnes qui m'entourent. Après tout pourquoi je dirais ce qu'il se passe ? Pourquoi dire quand ça va mal si personne ne peut aider ?

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Under the Mask
Teen FictionJ'aimerais vous raconter une histoire heureuse, avec une fin de conte de fées. Mais je ne le ferais pas car la vie ne se définit malheureusement pas par la joie. Personne n'a vécu heureux jusqu'à la fin des temps, car la seule vérité c'est que depui...