À quoi ressemble une journée normale chez moi ? La réponse est simple, elle est loin d'être normal pour une adolescente. Malgré mon jeune âge, je vais me lever et je vais m'occuper des tâches ménagères. Ensuite, je vais préparer le petit déjeuner puis je réveillerais une de mes petites sœurs qui, une fois debout, mangera le petit-déjeuner que je lui aurais concocté sans même prendre le temps de me remercier. Une fois lavé et habiller, j'organiserais mes affaires de cours et m'occuperaient de mes devoirs que j'aurais dû faire la vielle mais que je n'ai pas faits par manque de temps. Une fois mes affaires préparées, je filerais en cours en essayant d'oublier mes petits tracas familiaux. Après, je rentrerai à la maison en courant car, si je tarde trop, je serais punie et je n'en ai pas vraiment envie.
Dès que j'aurais franchis le pas de la maison, je ferais tout le ménage sans oublier les lessives et le repassage. Je nettoierais la vaisselle de ce midi car je suis la seule à la laver malgré le fait que je ne déjeune pas chez moi le midi. La vaisselle propre, je la rangerais avant de la ressortir un peu plus tard pour mettre la table. Bien sûr j'irais acheter les courses puis je préparerais le repas. Une fois tout ça fait, je m'enfermais dans ma chambre jusqu'à l'arrivée de ma mère qui une fois-là, me confira sûrement la tâche d'allée lui acheter ses cigarettes. Le repas avalé, j'attendrais assise autour de la table que tout le monde termine son repas pour pouvoir laver leurs assiettes. Le reste de la famille partira au salon tandis que moi je débarrasserais la table que j'avais préalablement mise et si par malheur je venais à faire trop de bruit, je serais aussitôt sanctionnée. Une fois mes tâches accomplies, j'irais me coucher complètement épuisée de cette longue journée.
Oui vous vous dites sûrement que ma vie est n'importe quoi et que je devrais me rebeller mais bon, comme je vous l'ai déjà dit, je n'ai personne qui pourrait m'aider et me remettre à l'état je ne veux pas. Je sais comment ils sont, ils ne vont pas forcément me croire et ils vont « enquêter » sauf que ma mère saura très bien dissimuler les preuves, elle arrivera donc à les berner et me fera subir de nombreux supplices qui me détruiront encore plus que je ne le suis déjà. Oui car au fond de moi, je ne vais pas bien. Mon immense sourire cache de la détresse. Je suis en détresse sentimentale, mais aussi en détresse physique. Mon corps est rempli de bleus qui s'étalent les uns sur les autres. Je vous avoue que je ne m'aide pas non plus, les scarifications des jours noirs couvrent mes avants bras tandis que mon maquillage cache mes bleus sur le visage. Pourquoi en venir à la ? Pourquoi s'ouvrir la peau jusqu'à saigner ? Je ne sais pas peut-être à cause de cette sensation de liberté à chaque trait dessiner ou bien parce que c'est la seule douleur que je peux contrôler. Vous pensez surement que c'est bête, absurde ou même que c'est une grosse « connerie » et vous avez raison, mais je continue, encore et encore après tout c'est la seule façon dont j'ai de me lâcher, de me libérer de ce poids immense qu'est-ce secret. Et puis la mutilation m'aide, oui, je sais, c'est débile de dire ça car, je sais très bien que c'est un trouble au même titre que la boulimie ou l'anorexie, cependant lorsque je trace un trait sur ma peau j'oublie tout. J'oublie ce qui m'entoure, je n'ai plus de problèmes et je vis une vie parfaite. Ma lame est mon amie, me permettant de lâcher dû l'est, d'exprimer et de faire sortir toutes les émotions restées coincées à l'intérieur de moi. C'est aussi un bouclier qui sait me rassurer parce que personne, ni même ma mère, ne pourrait me faire plus de mal plus que moi-même. Sans compter que grâce à cet acte, j'ai cette impression d'exister. Je subsiste vraiment tout simplement parce que saigner et la seule chose vraie en moi ; le sang ne ment pas.
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Under the Mask
Teen FictionJ'aimerais vous raconter une histoire heureuse, avec une fin de conte de fées. Mais je ne le ferais pas car la vie ne se définit malheureusement pas par la joie. Personne n'a vécu heureux jusqu'à la fin des temps, car la seule vérité c'est que depui...