Chapitre 4

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Aujourd'hui je ne vais pas bien et je ne peux pas le cacher sous mon sourire qui comme à mon habitude est aussi faux que la poitrine de Kim Kardashian. Oui car je ne n'arrive pas. Je pense être tombé tellement bas que jamais je ne pourrais remonter à la surface. Hier soir je suis tombée de fatigue sur mon lit et ce matin le réveil a été violent encore plus que d'habitude. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce matin c'est ma mère qui m'a levée. Beaucoup d'enfants sont contents lorsque leurs mères les réveillent hors de mon côté lorsqu'elle me réveille je sais ce que ça signifie, je vais me faire réprimander. J'avais raison, ma mère m'a reproché mon manque à mes obligations familiales, je n'avais pas fait le ménage ni la vaisselle. Ce n'est pas ma faute si je me suis endormie quand même cependant pour elle tout était toujours ma faute, j'étais la coupable quoi qu'il arrivait, celle qu'il fallait punir et c'est ce qu'elle fit. Je fus réveillée par des cris et même des coups oui car elle avait commencé par me tirer les cheveux ensuite par hurler que je n'étais qu'une « bonne n'a rien » ainsi qu'une « petite ingrate » et sans oublier le « petite salope » qu'elle avait glissé entre deux coups de pied sur ma colonne vertébrale. J'avais donc commencé ma journée par des coups et des insultes et ce n'est pas forcément le bonheur de débuter une matinée ainsi. Ensuite pour continuer ma matinée, vers midi à ma sortie des cours entre le temps que j'aille à la cantine j'eus un appel de ma mère pour me dire qu'il était hors de question pour moi que je rentre avant vingt-trois heures et que je pouvais me faire écraser ou mourir dans la rue cela lui serait égal. Je me retrouvais donc à rester dehors à attendre vingt-trois heures que je puisse me reposer chez moi sauf que je sais très bien que je ne pourrais pas dormir avant trois heures du matin, tout simplement parce que je suis obligée de rattraper deux jours –hier et aujourd'hui- de corvées et comment vous dire ? Deux jours de corvées ne se font pas en cinq minutes, ni une heure même.

Je disais, cet aujourd'hui je ne vais pas bien et je n'arrive pas à le cacher. Je n'y arrive vraiment pas et les personnes qui m'entourent remarquent ma douleur et le pire dans tout cela c'est que j'ai réellement envie de parler à quelqu'un ce qu'il sait passer ce matin au réveil mais je ne peux pas leur dire que je me suis encore fait frapper par ma mère oui car j'ai moi-même honte car je ne peux pas me défendre, je ne peux qu'encaisser, je suis impuissante, je ne peux pas faire le poids contre ma mère. Je ne peux pas la frapper ni même la repousser elle reste quand même ma mère, la personne qui m'a mis au monde. Je n'ai vraiment envie de rien faire à part peut-être pleurer mais ça je ne peux pas le faire tout simplement parce que que cela m'attirerait des questions et je ne me sens vraiment pas envie de mentir sur les raisons de mes pleurs oui parce que je n'ai qu'une envie c'est de me confier à quelqu'un. Oui j'ai envie de parler et j'ai envie de raconter mes malheurs. J'ai aussi besoin, à cet instant si, d'une personne qui me prendrait dans ses bras et qu'elle me dise que tout ira mieux demain, je veux et je voudrai quelques fois qu'on me rassure mais pour ça il faudrait que je parle. Il faudrait que je m'ouvre à quelqu'un et il faudrait que je me confie or je ne peux pas. La seule chose que je peux faire c'est écrire. La seule chose que je peux faire c'est poser à l'aide de ma plume mes sentiments cachés au monde, ces sentiments de tristesse et de solitude omniprésents en moi.

Under the MaskOù les histoires vivent. Découvrez maintenant