Chaque fois que j'ai l'impression d'aller bien j'ai toujours ma mère pour me faire revenir dans la réalité du monde dans lequel je vis. Je fais partie de ces enfants dans le monde qui vit un calvaire une fois la porte de sa maison franchit.
Souvent j'aimerais vivre dans une réalité parallèle et vivre avec une vraie mère, une de celles qui vous bordent et vous prépare le petit déjeuner. Celle qui vous prend dans ses bras lorsque vous pleurez et celle qui vous embrasse avant que vous sortez de votre maison. Souvent j'envie toutes ces personnes qui peuvent parler avec leurs mères, celles qui ont une relation fusionnelle avec. Moi je n'ai pas tout ça, je n'ai le droit qu'à des insultes ainsi que des coups. Souvent j'aimerais partir, partir loin de toute cette réalité qui craint. Souvent même je trouve que ma vie devrait s'arrêter à cela après tout elle ne se résume qu'à subir des coups et à ne pas broncher. J'aimerais ne plus avoir à endurée ce que ma mère me fait subir tantôt physiquement que moralement.
Je ne suis qu'un corps, sans âme, déambulant dans les rues. Souvent je pense à sauter d'un pont à me laisser emporter par ce vide qui m'appelle, à m'enrouler une corde autour de mon cou ou même me tirer une balle. Cependant cette petite lueur qu'un jour tout ira mieux me tient en vie. Et si tout cela était éphémère ? Et si ma souffrance n'était qu'une mauvaise passe ? Qui sait, peux être que demain tout ira bien ? Aucune chance. Ma vie n'est qu'une spirale qui ne fait que tournée. Le malheur est omniprésent et ma souffrance de plus en plus grande. Je suis parti dans l'oubli, dans l'oubli de ma propre vie.
La réalité refait toujours surface. Je ne vais pas bien. Je souffre. Je pleure et utilise ma lame. Cependant je souris. Je souris car la réalité craint. Je souris parce que personne ne se soucie de moi. Je souris en essayant de me persuader que tout ira mieux demain. Ce putain de sourire que tout le monde aime voir afficher sur mon visage. Qui aurait pu penser que ma vie prendrait un tel tournant où le suicide sera ma seule porte de sortie ? C'est un geste égoïste que je fais là. Certes mais c'est peut-être la seule chose qui me rendra heureuse. La fin de ce calvaire immense. La fin de ma vie.

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Under the Mask
Novela JuvenilJ'aimerais vous raconter une histoire heureuse, avec une fin de conte de fées. Mais je ne le ferais pas car la vie ne se définit malheureusement pas par la joie. Personne n'a vécu heureux jusqu'à la fin des temps, car la seule vérité c'est que depui...