Wonderland (Tododeku)

Chapitre 4.

Lundi 8 avril, 15 h 00, Tokyo, pdv Izuku.

Je dépointe enfin, après un rush insupportable ou des tas et des tas de gens désagréables, exaspérés par la chaleur humaine et l'attente se bousculaient devant le comptoir. Je me change, prends mon sac et sors du McDo. J'essaie de faire aussi vite que possible pour sortir de ce centre commercial aussi. C'est vrai, après tout je n'aimerais pas croiser le beau vendeur à qui j'ai volé un jean ce matin ...

En y réfléchissant il était vraiment pas mal. Il avait des yeux vairons, un noir et un bleu, des cheveux assez singuliers, avec un côté rouge et un côté blanc, un sourire plus que mignon et une particularité assez spéciale : une grosse brûlure sur le côté gauche de sa tête.

- Je me demande ce qu'il lui est arrivé ... dis-je en me parlant a moi même.

En tout cas j'y pense beaucoup trop. Depuis que je suis sorti du magasin. Ça doit être parce que je culpabilise et du coup je n'arrête pas d'y penser. Forcément, pourquoi est-ce que je penserais à lui autrement ?

Je monte dans le metro. J'aurai 3 changements à faire avant de pouvoir arriver chez moi. J'habite encore chez ma maman. Oui. Je n'ai pas les moyens financiers pour partir. Mais ça ne me dérange absolument pas parce que je l'aime beaucoup et que je ne pourrai pas habiter seul. Je lui donne bien evidemment une partie de mon salaire et ne lui demande pas de m'aider pour les dépenses que j'ai à faire a côté, comme m'acheter des bentos à Seven Eleven ou acheter des fringues (Ahah). J'ai bien trop peur en plus, j'ai au moins besoin d'une présence chez moi, sinon je pense que je ne me sentirai pas bien. J'aurai sûrement même des difficultés à m'endormir le soir, et je développerait des tics bizarres comme aller voir toutes les 10 minutes si la porte d'entrée est fermée ou encore de retourner mon appart avant d'aller dormir pour vérifier que rien de nuisible ne se cache quelque part. Ça fait un peu enfantin, oui, mais c'est bien moi, Izuku Midoriya, 20 ans. Et je n'en ai même pas honte.

~

19h00. Je suis en train d'aider ma maman à préparer le curry pour ce soir. Ça à l'air très appétissant. Ma mère est vraiment douée en cuisine, mon rêve serait de lui ressembler, c'est pourquoi je l'aide. Je veux apprendre. Je suis très déterminé, j'ai vraiment très envie de savoir cuisiner de délicieux repas pour ma famille, mes amis et mon copain a l'avenir. Oui. Mon copain. Je suis Gay et je ne m'en cache pas. Malheureusement, je n'ai jamais eu de relations amoureuses, je suis assez timide et très difficile en matière de mec. Mon genre à moi ce serait un mec un peu musclé, avec un air assez mystérieux, plus grand que moi et avec de jolis yeux. Oui voilà c'est ça.

- Izu, on va pouvoir manger !

Ma mère prends les deux assiettes qu'elle avait préalablement préparées et les pose sur la table. Je m'empresse de porter les baguettes à ma bouche. J'ai trop faim.

- C'est trop bon !

Ce curry est divin. Ma mère rigole. Nous finissons de manger dans la bonne humeur en nous racontant nos journées (J'oublie volontairement de lui parler de l'épisode "Angel Clothes"). Je finis mon assiette et la dépose dans le lave vaisselle avant de monter dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit.

Ce vendeur tout à l'heure était vraiment très beau. Je passe une main sur mon visage. C'est bien la première fois qu'un garçon m'obsède autant. Ça me dérange un peu je ne sais pas vraiment comment réagir. En plus je ne pourrais certainement plus le voir ou alors dans de mauvaises conditions ... Je me laisse doucement emporter par la fatigue dans les bras de Morphée.

~

Et je rêve. Je rêve de moi. D'une autre époque qui semble se rapprocher du Moyen Âge. Je suis habillé en voleur, je parcoure les villes et les royaumes. À un moment le garçon de la boutique de vêtements m'arrête pendant que je pille les richesses de ses terres. Il est là lui ??

Il est magnifique, richement vêtu. Dans mon rêve, c'est un prince. Un grand prince, dirigeant un grand royaume. Il m'a enfermé dans les geôles de son château. Il vient me voir tout les jours. On dirait que je l'intéresse. On se rapproche beaucoup. Trop vite même.

~

Je me réveille. Et merde, même pas le temps de finir ce rêve et de voir ce qu'il se passe après. Je suis frustré. Je déteste quand ça arrive.