Protectors

L'oiseau bleu roi

Abraham ne m'aidais plus pour ce qui était des entraînements, mais il nous donnait, à Johanna et a moi, des cours sur l'histoire des Protecteurs, 8 heures par semaine et j'avouerai que ceux-ci étaient vraiment très constructifs.
Nous commençâmes avec Johanna les métamorphoses, cinq semaines après son arrivée à la base.
Il s'avérait très difficile de lui expliquer comment se métamorphoser, car celle ci se pratiquait plutôt d'instinct que d'explications.
- Il faut que tu y croit ! Allons ! Fait un effort !
- Oui...oui, j'essaie...
J'avais l'impression que Johanna n'y mettait pas du sien.
Toute la journée je la faisais travailler.
Peu importait s'il faisait jour ou nuit.
Peu importait la pluie ou le beau temps, il était important qu'elle y arrive avant ses 18 ans.

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Ian me poussait à bout. Je croyais qu'il était de mon côté, qu'il m'aiderait à m'adapter ! Et pourtant... Son humeur changeait comme le vent faisait tourner les girouettes. Tantôt il était adorable, réconfortant, encourageant, tantôt il était exécrable...
Ses cours étaient quand même très intéressants. Malgré tout, je n'ai pas oublié le jour où il m'a annoncé que je pourrais un jour le transformer en faucon. Encore aujourd'hui, je ne sais pas comment faire pour me transformer et je pense que Ian devrait demander conseil à Abraham, lui saurait forcément comment m'aider car bien qu'en y donnant toute ma volonté, en me disant que je pourrais tourner la page, recommencer une nouvelle vie, tout me rappelle ma propre mort. Le vide, la hauteur et même les oiseaux, je n'y arrive pas.
- Johanna ? Tu ne m'écoutes pas. Concentre toi s'il te plaît.
- Oui excuse moi, reprenons... Qu'est que tu disais déjà ?
- ... Je disais qu'Abraham viendrait t'aider pour te métamorphoser !
- Oh ! Et quand viendra-t-il ?
Comme une ombre, Abraham rentrait dans la pièce à ce moment là.
- Je suis là. Johanna, pourrais tu m'accompagner au-dehors ? A ce que l'on m'a dit, tu serait un faucon...
Dit il en regardant par l'unique fenêtre de cette pièce circulaire, qui se trouvait au plafond.
- Tu aura besoins de place. Ian, tu viendras aussi.
Nous allâmes tout les trois dans la grande cour extérieure.
- Pense au ciel.
Ordonna le vieil homme.
Je fermais les yeux et y pensa. Le ciel. Les nuages. Bleu. Bleu... Ce mot sonnait étrangement à mes oreilles à ce moment là, comme si plus rien n'avait de sens. J'ouvrais les yeux, le monde flottait. Ou plutôt, je flottais. J'avais réussi en a peine cinq minutes ce que Ian essayait de l'expliquer pendant plus d'une semaine. Heureuse de mon exploit, je m'envolais. Haut, très haut vers les nuages. Blottit dans le ciel, à l'abris et bercée par le vent. A ce moment là rien n'eut plus d'importance à mes yeux que ce que j'avais à accomplir. Tout devenais clair, les noms, les destins, les capacités des différents être humains sur Terre.
Je comprenait l'étendu de mes pouvoir, et j'en étais presque effrayée. Je n'était plus une infime poussière parmi d'autre. Alors je redescendit au sol, près de mes mentors.
- En voilà une drôle de couleur pour un oiseaux !
Dit Ian, qui, visiblement, avait retrouvé sa bonne humeur.