Les fenêtres de la chambre,bien que couvertes par de longs rideaux,laissèrent entrer les premiers rayons du soleil de janvier. La pièce à l'ambiance chaleureuse s'illuminait de couleurs pastels. Les tons clairs se mariaient parfaitement entre eux et donnaient à l'espace un air de magasine. Le lit,placé en plein milieu,était un réel havre de paix et j'aimais m'y reposer. Les draps chauds enveloppaient mon corps assoupit,et je tentai de ne pas replonger une nouvelle fois dans mon sommeil. Je méritais pourtant bien une grasse matinée après ces semaines de travail acharné. Mes horaires décalées me donnaient rarement l'occasion de me reposer pleinement,et j'étais de plus en plus fatiguée au fil des jours. Les patients étaient de plus en plus seuls après ces périodes de fêtes et j'essayais de leurs apporter du réconfort en faisant parfois de nombreuses heures supplémentaires. Heureusement il existait ces week-ends bénis où nous nous retrouvions,chez l'une ou chez l'autre,sans que rien ne vienne perturber notre amour. Mes cauchemars s'estompaient peu à peu et j'avais appris à te faire confiance,malgré la distance et les orages. T'ayant racontées mes peurs,tu avais fait de ton mieux pour me rassurer quant à tes éventuelles infidélités,et nous avions réussis à traverser notre première année d'étude sans encombres. Je continuais de m'inquiéter,mais tu avais aussi compris que c'était ma façon un peu particulière de te dire à quel point je t'aimais,et ô combien je tenais à toi. Nous attendions ce fameux juillet 2019 avec impatience,ce fameux moment où,libérées de nos engagements,nous pourrions enfin commencer notre vie ensembles,dans la même maison. Je comptais désormais les semaines qu'ils nous restaient,et ne pouvais m'empêcher d'être pleine de projets pour notre futur vie de couple,jusqu'à prévoir nos premières sorties. Sans t'en parler,j'avais également commencer quelques achats pour notre appartement,et mes placards débordaient d'un joyeux bric-à-brac.
Me tournant sur le côté gauche,je te vis,encore endormie. Tu avais ramener tes bras sous ton oreiller et tu semblais partie tellement loin avec Morphée. Émerveillée,je m'appuyait sur mon bras pour mieux t'observer. Tes cheveux avaient repoussés,et tu ne cessais de te plaindre de ne pas les trouver assez si ou suffisamment cela. Pourtant ils étaient parfaits à mes yeux,et j'aimais passer mes mains dedans,jouer avec pendant des heures. Je n'aimais guère parler à vive voix de ton corps,j'avais toujours cette peur que tu ne me comprennes pas,ou que tu interprètes mal mes paroles. J'osais à peine te dire à quel point je l'aimais,ô combien je voulais souvent caresser ta peau que je trouvais si douce. J'adorais ses formes,son odeur et son charme. Ce que je voyais en toi,je ne le retrouvais chez aucune autre,et c'était ce qui me plaisais tant. J'aimais passer mes mains doucement sur tes cuisses qui m'avaient tant plût lors notre première nuit,malgré ce que tu pensais d'elles. Elles étaient pour moi symbole de ton exquise féminité et je ne me lassais jamais de les toucher. Ton corps tout entier m'était familier,je le connaissais et l'aimais tout autant que ton être,que ta personnalité. Pourtant,chaque nuits que l'on passais ensembles,il me semblait en apprendre davantage. Je découvrais et redécouvrais sans cesse chaque grain de beauté,chaque parcelle de ton être. Il était pour moi la source d'un éternel émerveillement. J'aimais l'arpenter et le caresser,simplement le voir et le sentir près de moi. Tu n'avais en aucun cas besoin de me l'offrir pour me satisfaire,j'étais heureuse à la simple idée de te savoir près de moi. J'aimais tant poser ma tête sur ta poitrine,les yeux dans le vague pendant que nous parlions le soir. J'aimais tes formes,que je trouvaient parfaites,tout simplement parce qu'elles étaient tiennes. Aucune autre fille ne trouvais grâce à mes yeux,car c'était l'alchimie de ton corps et de ton âme qui me plaisais tant. L'un n'allais pas sans l'autre,je les aimaient sans distinctions particulière. Tu aurais pût faire n'importe quoi,le plaisir que j'avais de te regarder serait inchangé. Tu étais ce petit miracle,ton corps,ton cœur était ce que j'avais vu de plus beau dans ma vie,et je ne me lassais jamais de te contempler,comme ce matin en te regardant dormir. Ton corps nu ,caché par les draps blancs m'emplissait d'amour,et j'attendais avec impatience ce moment où tu ouvrirais les yeux,m'offrant le saint Graal. Tes yeux étaient en effet mon pêché mignon,mon étoile favorite au milieu de l'univers tout entier qui se tenait juste à côté de moi . J'aimais plonger au fond,m'y perdre et m'y prélasser. Ils avaient cette magie que l'on ne trouvait nul part ailleurs,ce petit quelque chose qui n'appartenait qu'à toi. Ils avaient cette couleur que je ne savais décrire,qui me fascinait toujours après ces bientôt trois ans de relation. Tu savais que j'aimais les jours ensoleillés simplement pour l'incroyable couleur que tes yeux adoptaient ces jours là,et tu ne manquais pas de te moquer de mon obsession chaque fois que tu le pouvais. Ils étaient simplement ce que je préférais chez toi.
Tout sur toi m'émerveillait,me donnant certainement l'air ridicule. J'aimais ce bout de femme,cette personnalité que tu avais,tes incertitudes,tes contradictions,ta force de caractère et tes mimiques enfantines. J'aimais prendre soin de toi,du moins j'aimais essayer de le faire au mieux. Ton courage et ton intelligence me fascinaient toujours et j'aimais être avec une femme aussi forte que toi. Tu me poussais à me surpasser,croyant en moi plus que n'importe qui auparavant. De mon côté,j'essayais de t'accompagner dans tout tes projets,et le mois dernier Heilig avait enfin vu le jour,après des années de travail. J'étais emplie de fierté devant ton talent et le vantais haut et fort. Tu ne cessais de douter de tes capacités,que je t'enviait pourtant avec la plus grande jalousie. J'aimais ton âme artistique et ton esprit décalé,j'aimais ton enthousiasme aussi,surtout. J'adorais te voir sautiller partout,t'entendre rire et chahuter. C'étaient mes moments préférés,ceux où j'oubliais mes peurs les plus intimes,mes plus mauvais souvenirs. J'appréciais chaque seconde passées à tes côtés parce qu'elles avaient ce goût d'éternité. Le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur nous lorsque nous riions aux éclats. Tu avais cette capacité de rendre toutes les choses que tu touchais magique,me faisant croire aux choses les plus improbables. J'aimais ton optimisme parce qu'il venait balayer mes doutes incessants et mon manque de confiance.
Cédant à l'envie de caresser ta joue éclairée par la lueur matinale,je levai la main pour venir poser le bout de mes doigts sur ta peau. Doucement,je dessinais du bout de mon index un simple cœur,symbole enfantin et simplifié d'un amour bien plus grand et complexe. Malgré la douceur de mon geste,tu ouvris tes yeux ensommeillés. Esquissant un sourire,je m'avançait vers toi et te pris doucement dans mes bras pour t'aider à te réveiller. J'aimais ces réveils en douceur où nos corps se rencontraient de nouveaux. Dormir nue contre toi m'était devenu vital et l'absence de ta peau me rendait parfois folle. Ton corps chaud collé au mien me fis soupirer de bonheur,ce matin encore mon cœur débordait d'amour. Être là,sans rien dire,seulement près de toi suffisait à me rendre heureuse. Tu embellissais chaque instants partagés,rendant unique les plus grands clichés des amoureux. Mon coeur serré de savoir que dans quelques heures nous devrions de nouveau nous séparer et retourner à nos vies à distance n'était rien face aux merveilleux sentiments de bonheur qui m'étreignaient de t'avoir ainsi au creux de mes bras. Je pouvais sentir ta respiration et tes pulsations cogner contre ma poitrine,comme si nous partagions la même âme,la même pulsion de vie. Tes bras enroulés autour de mon cou me donnait l'impression d'être la seule dans ton monde,et rien ne me rendait plus joyeuse. Le sentiment d'être ton unique point d'ancrage me donnait la certitude que tout était possible lorsque nous étions ensembles et amoureuses. Tu me rendais tout les jours un peu plus folle de toi,un peu plus dépendante. Je sentais déjà une profonde nostalgie m'étreindre,de savoir que le soir même je devrais me coucher dans ce même grand lit froid. Je ne souhaitais qu'une chose,pouvoir enfin te dire bonne nuit de vive voix et non derrière de maudits écrans qui ne retranscrivait que des bribes de mon immense amour. Je t'aimais d'un amour que rien n'ébranlais,c'était une force qu'on ne pouvais déplacer,et tu étais cet objet qu'on ne pouvais arrêter. Ton départ ce soir pour rentrer chez toi n'y changeais rien,parce que je savais qu'il y aurait d'autres nuits,et surtout de nouveaux réveils.
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Réveil
Short Story" Nos bras s'étaient retrouvés ce soir là,mais surtout nos cœurs. Nos sentiments. Dans ma tête,cela avait été semblable à une accalmie salvatrice. Tu m'avais empêcher de sombrer. J'avais besoin de te voir,de te sentir près de moi,après t'avoir perdu...