• Attiré Par Mon Opposé •

16-

"- Eliel !"

Tristan couru pour le rattraper. Eliel ne se retourna même pas traçant sa route. Tristan attrapa son poignet et le retourna d'un coup. Il en avait marre. Il lui avait couru après tout la journée, maintenant il souhaitait s'expliquer pour de bon. D'un côté, la peur le faisait tremblait un peu. Eliel était très intimidant. Personne n'aurait osé lui chercher des problèmes pourtant Tristan le connaissais. Le connaissais ? En réalité, non. Non il ne connaissais rien de lui. Il ne savait que les informations de base, du genre nom, prénom, âge. Mais il ne connaissait rien sur sa famille. Avait-il des frères ou sœurs ? Ses parents étaient-ils toujours ensemble ? Il ne le connaissait pas en réalité.  Il ne s'en rendez compte seulement maintenant. Les yeux du plus petit rechercher l'attention du plus grand qui regardait sur le côté. Il prit donc la parole.

"- Eliel...

- On se connait ? Je ne t'ai jamais vu."

Cette phrase avait figé Tristan. Son regard était fixé sur le visage du brun. Alors il ne l'avait pas reconnu ?

"- Mais enfin, c'est moi Tristan !

- Je ne connais aucun Tristan. Maintenant excuses moi, je dois rentrer chez moi."

Il reprit sa route les mains dans les poches. Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Avait-il pu oublier Tristan ? Ou voulait-il l'oublier ? Faisait-il exprès ? Tristan ne comptait pas le lâcher comme ça ! Il revint se placer en face de lui.

"- Arrête de te foutre de moi Eliel. Je sais très bien que tu sais qui je suis. Tu ne peux pas m'avoir oublier comme ça en un mois.

- C'est bien dommage."

Il passe à coté du blondinet, lui donnant un petit coup d'épaule pour le bousculer. Tristan serrait les poings. D'un côté, Eliel venait d'avouer qu'il le connaissait mais d'un autre il a clairement dit qu'il aurait aimé l'oublier. Pris donc par cette colère qui grandissait à chaque pensées, Tristan partit pour la énième fois devant Eliel mais cette fois-ci il le plaqua au mur.

"- Maintenant tu va m'écouter bordel de merde !"

Eliel fut très surpris et donc ne bougeait pas. Il n'avait pas peur mais cette action l'avait perturbé. Il le regardait.

"- Je me suis excusé au moins une centaine de fois par message. Tu n'as jamais daigner me répondre. J'ai attendu, chaque jour, au moins un "va te faire foutre cordialement Eliel" mais rien. Rien du tout. Tu ne m'as donné aucun signe de vie ! J'était inquiet ! Mais toi tu t'en fichais ! Aujourd'hui, quand j'ai entendu qu'un nouveau garçon nommé Eliel allait intégrer la classe, j'étais tellement soulagé ! C'était comme un poids qui s'envolait. Puis je t'ai croisé a la sortie de cette putain de salle de maths et... je suis resté bloqué sur ton visage. Pas besoin de me le dire, je le savais. Je t'aurais reconnu entre milles. Puis ta façon de m'avoir détaillé t'a trahi ! M'enfin, après ça, tu n'as pas voulu m'écouter de la journée. Quand je suis venus aux toilettes, tu es carrément aller à ceux de l'étage au dessus. Arrête un peu de faire le gamin maintenant. Je sais que ce que je t'avais dit ce jour là était extrêmement violent et je sui-"

Il se fit couper par la voix d'Eliel.

"- Je vais te rafraîchir la mémoire. "Moi j'essayais juste de t'aider mais dès que je te dit quelque chose que tu ne veux pas entendre tu remballe. Moi aussi j'en ai marre que tu me traite comme une merde. Que tu ne veuille pas de mon aide. Je veux pas être juste le bouffon qui te fait rire." Tu as répondu : "Alors casse toi point." C'est ce que j'ai fait.

- Putain mais arrête avec ça... Je me suis excusé ! Tu crois que si tu avais été un simple bouffon qui me faisait rire je t'aurais envoyé des putains de messages tous les jours ? Je t'aurais rien envoyé si j'en avais rien eu à battre de toi, hors c'est pas le cas...."

Tristan sentit ses larmes montaient. Il devait se retenir mais le regard presque agressif de son ami le fit craquer. Il lâcha donc quelques larmes sur ses joues.

"- Eliel... Tu comprends rien... Ce que tu avais dit m'avait énervé parce que je venais de me faire jeter...Jeter comme une merde. J'étais pas prêt à entendre ça...Mais tout ce que tu avais dit sur Dylan était vrai... Il jouait avec moi... Je ne voulais juste pas le voir... Je l'aimais... Enfin c'est ce que j'ai cru... Parce que la plus grande douleur fut celle de ton absence à toi... Si tu savais le nombre de nuit que j'ai passais et que je passes toujours à pleurer... Si tu savais le peu de nourriture que je mange... Si seulement tu pouvais savoir combien tu m'as manqué... Comment je me suis inquiétais... Tous les jours, je dis bien tous les jours, j'écrivais des papiers que je mettais dans une petite boite... Sur la boite, il y'avait ton nom... Je pensais qu'il t'était arrivé quelque chose... Et je me suis promis que si je te retrouvais un jour...vivant ou...mort je te montrerais ces mots ...Je ne sais plus comment te prouver que je suis sincère...J'espère qu'un jour tu me pardonneras... Parce que tout ce que j'avais dit ce jour là, je ne le pensait pas... Je ne voulais juste pas croire que j'étais sortie avec la mauvaise personne... Les humains sont idiots... Ils ne se rendent pas compte des gens merveilleux qu'il fréquentent tous les jours, puis le jour ou ces personnes quittent leurs vies, aussi brutalement que tu as quitté la mienne, ils s'en rendent compte...Mais c'est trop tard..."

Tristan passa la manche de son haut sur ses yeux pour essayer de cacher les traces de cette peine. Il ramassa son sac, tombé quelques minutes plus tôt, et il partit vers  chez lui. Eliel, lui, avait les yeux grands ouverts. Il regardait Tristan partir, les larmes aux yeux. Personne ne lui avait jamais dit ça. Alors Tristan l'aimait hein ? C'était drôle. Vraiment drôle. Parce que lui aussi. Il prit son courage à deux mains et couru, à son tour, jusqu'à Tristan. Il attrapa sa main, Tristan sursauta et le regarda avec une lueur d'espoir.

"- J'ai dû me retenir. Me retenir de ne pas te répondre. Une amie m'avait dit que tu me faisais trop de mal et que je devais te laisser tomber. Mais moi... Je voulais juste te parler... Te dire combien je t'en voulais de n'être rien pour toi... Combien je t'en voulais parce que... Moi aussi je t'aimais... Et je t'aime toujours... Maintenant tu comprends pourquoi j'ai été méchant avec l'autre fils de con de Dylan... Il venait de te briser... Alors que j'aimais..."

Eliel reprenait son souffle. Tristan pleurait. Il pleurait énormément. Il était triste mais heureux. Le plus heureux. Celui qu'il aimait l'aimais. Que demander de plus ? Il se mit donc dans ses bras. Eliel le serra très fort contre lui, posant sa tête sur celle du plus petit. Il caressa son dos.

"- Je suis la, Tristan, je serais là désormais..."

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Hey ! Voici le chapitre 16 ! Dites moi, s'il vous plait, ce que vous avez pensés des dialogues !

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