The Maid

CHAPITRE 3

Après cette soirée plus que mouvementée je décide de ne plus me faire entendre, Monsieur Styles doit sûrement être à l'étage en train de dormir, je partirais lorsque j'aurais fini de ranger toutes la vaisselles et l'argenterie, je me suis donné en spectacle et je n'en suis vraiment pas fière même si ce fâcheux incident m'a valu d'être dans les petits papiers de quelques gens fortunés. Je ne prendrais plus le risque de perdre ce travail, j'en ai terriblement besoin. Lorsque je range la dernière fourchette en argent j'aperçois Monsieur Styles descendre, il paraît surpris de ma présence tardive.

-Que faîte vous encore ici ? Il est minuit passé, vous avez largement dépassé vos horaires.

-Nettoyer l'argenterie m'a pris un temps fou. répondis-je en jetant le torchon sur le plan de travail

-Rentrez chez vous, vous en avez assez fait pour aujourd'hui.

- Je tenais aussi à m'excuser pour cette soirée.

-Je ne vois pas pourquoi, c'était un succès.

-Je ne suis donné en spectacle, cela n'aurais jamais dû arriver.

-Vous n'avez pas a être désolé, je cherchais moi même un moyen de la faire partir, vous avez été efficace sur ce point. dit-il en quittant la pièce

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Lorsque je me réveille le lendemain je remarque avec terreur que j'ai trois heure de retard. Après une première journée de travail aussi mouvementée j'ai complètement oublié d'activer le réveil, je saute hors du lit et je me félicite de m'être endormi en uniforme de travail hier soir, je me brosse les dents en vitesse et passe un jet d'eau glacé sur mon visage, je n'ai vraiment pas le temps de me maquiller aujourd'hui. Je me rue à l'extérieur et embarque dans ma voiture me demandant même si je dois vraiment respecter les feux rouges dans ma situation. Je m'arrête en vitesse dans un coffee shop parce que j'ai toujours le temps pour un latté. Une fois devant la porte d'entrée de la villa je me coiffe les cheveux de mes mains et les réunis en chignon au dessus de ma tête. Je pénètre dans la demeure à pas de souris en espérant ne pas croiser Monsieur Styles. Qu'es ce que je raconte, je suis chez lui, je suis bien obligé de lui faire face.

Je suis dans la buanderie en train de repasser d'innombrables chemises, j'ai bien trop peur d'abîmer un Saint-Laurent ou un Gucci. Des cintres glissent un par un sur les portants derrière moi, en regardant derrière mon épaule je découvre Monsieur Styles, seulement vêtue d'un boxer,  je détourne aussitôt la tête et d'un mouvement trop brusque mon doigt effleure la plaque du fer à repasser et un couinement étouffé m'échappe.

-Vous n'avez pas vu ma chemise beige satiné Saint-Laurent  ? demande t-il d'une voix endormie

Je suppose qu'il vient tout juste de se réveiller.

-Vous voulez que je cuisine le petit-déjeuner ou le déjeuner ? Je ne sais pas ce qu'on peut manger à onze heure.

-Le déjeuner, je préférerais.

Toujours dos à lui, moi, mon doigt douloureux et mon visage en feu nous nous éloignons de cet homme à moitié nu. Depuis la cuisine, je l'entends remonter à l'étage, merci Seigneur, j'espère qu'il va se mettre quelque chose sur le dos. Sans m'y attendre je vois une brune arpenter le couloirs et quitter la villa. Serait-ce sa petite amie ? Un coup d'un soir ? Je n'ai pas à me mêler de la vie de mon employeur. Je mets la table en prenant soin de bien présenter ses plats, je sais qu'il est assez psychorigide sur l'esthétique et l'apparence des choses. Cette fois-ci il se présente à moi vêtue d'un complet noir. Je feuillette un journal de mon côté dans la cuisine, j'entends des sonneries de téléphone casser le silence, il doit avoir une vie assez mouvementé pour ne même plus pouvoir déjeuner en paix sans être interrompue.