Premier chapitre

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Il attrapa sa carte de pointage et la passa à la borne. Il se leva les mains et se les essuya. Une nouvelle journée d'été commençait et le soleil était au beau fixe. Il allait y avoir du monde mais ce n'était pas ça qui lui ferait peur. Il travaillait dans ce café depuis déjà cinq ans et il avait réussi à devenir manager. Cela faisait un an qu'il l'était aujourd'hui et chaque jour était un nouvel obstacle. Notamment les journées d'été où les touristes affluaient de toutes parts. Il avait hâte.
Il sourit et salua le gérant du café avant d'aller dire bonjour aux deux employés déjà présents. Il était bientôt neuf heures et tout était fin prêt. Il avait juste à s'occuper de quelques tâches administratives, ce dont il s'empressa de faire. Il revint à neuf heures moins cinq, but un café et il partit ouvrir la porte aux clients. Des sourires, des nouvelles des habitués. Rien ne semblait s'en prendre au calme régnant dans l'établissement mais cela serait de courte durée. Il le savait ; les rues de Shibuya finiraient pas se remplir et un brouhaha exorbitant les envahiraient jusqu'à la fermeture.
Et peut-être aurait-il l'espoir de voir des héros venir dans le coin. Ce n'était jamais plaisant de voir un vilain débarquer près de là où on travaillait car cela semait la pagaille et les clients avaient tôt faits de fuir. Néanmoins, cela le rendait nostalgique de ce qu'il avait toujours souhaité devenir.

Il était quatorze heures douze quand une demoiselle entra dans le café et se jeta à son cou. Il faillit en perdre son plateau mais il tint bon.

« Ochaco, je t'ai déjà dit de ne pas te jeter sur moi au travail, dit-il gêné.
- Oops ! Je suis désolée, Izuku, dit-elle mais il savait qu'elle ne l'était pas du tout.
- Comment vas-tu ? Cela fait longtemps que je ne suis pas venue te voir, je suis désolée. Tu sais ce que c'est, les héros...
- Je ne t'en veux pas, Ochaco, sourit-il, Tu le sais bien. Que veux-tu manger ? »

Elle lui sourit à son tour et lui demanda s'il avait pris sa pause. Il s'avérait que non alors elle l'invita à manger à l'extérieur. Il partit prévenir son gérant et alla déjeuner avec elle. Ils s'étaient rencontrés à son travail et s'étaient vite liés d'amitié. Il aimait son sens de la justice et elle sa bonté. Cependant, Ochaco était l'héroïne plus connue sous le nom de « Uravity » et elle était devenue mondialement connue en sauvant un navire faisant naufrage l'année dernière. Elle était moins disponible mais cela ne l'embêtait pas parce qu'elle venait toujours le voir dès qu'elle le pouvait. Puis, elle lui racontait des anecdotes que lui seul connaissait comme il n'avait pas la langue pendue.

« Vas-tu suivre mon conseil ?, lui demanda-t-elle en sirotant sa boisson.
- Je te l'ai déjà dit. Je suis bien là où je suis. Puis, j'ai peur de ne pas avoir les moy...
- Mais !, l'interrompit-elle, Je m'inquiète pour toi, tu sais.
- Il n'y a pas de quoi, Ochaco. Je vais bien, sourit-il, J'ai trouvé ma voie dans ce café. Je suis enfin quelque part où je me sens à ma place.
- Bon, soupira-t-elle, Alors je n'insisterais pas. »

Il lui offrit l'un de ses plus beaux sourires et termina son plat pour demander un dessert léger. Le temps tournait, il allait devoir y retourner bientôt. En tout cas, il ne mentait pas quand il disait avoir trouvé sa place dans ce café. Il s'y sentait à l'aise et il rendait le sourire aux potentiels clients tristes y venant. Il n'avait de cesse de croire qu'il était né pour redonner du baume au coeur aux gens et si ce n'était pas en tant que héros, cela le pouvait être autrement. Bien sûr, il ne se mêlait pas des affaires qui ne le regardait pas mais, parfois, il suffisait d'un mot ou d'une part de l'une des pâtisseries les plus exotiques de l'enseigne pour que les gens se sentent soulager.
Il décida de payer leur repas et Ochaco pesta en disant qu'elle paierait à leur prochaine rencontre. On la sollicita pour sa bravoure sur le terrain alors elle dut elle aussi retourner travailler. Izuku la regarda partir du seuil du café et y entra. Cet après-midi, il était en charge de préparer plusieurs pâtisseries avec l'aide du maître pâtissier et de son acolyte pour la journée du lendemain. Ils en avaient écoulé un bon stock et l'aide d'une troisième personne n'était pas de refus. Ils avaient plus de monde l'après-midi car, même s'ils présentaient le déjeuner le midi, ils étaient spécialisés dans le service café/pâtisseries donc il dut les laisser les instants de grande influence pour aider devant. Ce n'était pas un travail de tout repos mais c'était ça qu'il souhaitait parce que cela lui permettait d'être focalisé sur un seul objectif.

Forgive meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant