Compétence, compétence et compétence.

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« Laissez-moi vous présenter mon entreprise. Elle, c'est Hakeem IDEAS, une entreprise individuelle et familiale qui intervient dans plusieurs secteurs de la vie économique et sociale. Nous nous sommes donnés pour objectifs de rendre notre chère ville, « Au-delà des merveilles » plus belle en physique et en morale. J'ai l'honneur de diriger cette entreprise. Avec le travail que nous voulons mettre en place dans cette entité, nous sommes sûrs que les résultats seront positifs et croissants tout au long de l'année. Permettez-moi de vous dire que sans vous, je n'y arriverai pas. J'ai beaucoup de projets pour ma famille et pour cette ville. Je veux passer par cette entreprise pour mettre la barre très haute afin de réussir à montrer au monde entier que nous pouvons vraiment produire des choses qui sont au-delà des merveilles comme le souligne le nom de notre ville. Grâce à vous et à un soutien plus que nécessaire de ma fidèle famille, je vous garantis une vie heureuse et une ambiance de travail la plus simple possible. Mes dames et Messieurs, soyez les bienvenus à « Hakeem IDEAS ». » Voilà, c'était mon premier discours à la tête de mon entreprise. Tout le monde était venu me voir ce jour-là. J'avais déjà garanti un boulot à mes amis puisque je rassemblais autours de mes compétences une infinité de métiers dans lesquels ils étaient à l'étape théorique.

Les mérites ont été de taille et je me suis haussé au sommet des regards. Juste pour dire que j'avais tout ce qu'un jeune homme de 23 ans pourrait vouloir dans sa vie. M.CALIN et sa femme me soutenaient et me disaient de faire attention à cette nouvelle gloire. J'ai décidé donc de recruter des agents de sécurité. Leur chef s'appelait ERAGON. Il était très sérieux dans son travail et il était vite devenu mon véritable ami. Les années sont passées, toujours pas de nouvelles de YORI. RACINE était devenu le nouveau patron d'un club de stripteaseuses qui lui rapportait tellement. DRAZE s'est formé une équipe d'intellectuels en droit communautaire et international. Soya venait juste de terminer ses études de médecine. Je les avais toujours dis qu'ils auront chacun une place dans mon entreprise. Ils s'étaient donc installés et avaient commencé par travailler. Moya était la seule à n'avoir pas réussi à devenir mannequin. Pourtant elle était devenue la chanteuse la plus influente du pays. Malgré tout cette gloire, elle n'était toujours pas fière d'elle. Je lui ai donc dis de venir travailler dans mon entreprise en tant que directrice de la maison de disque qu'elle mettra en place et qu'avec ça, elle pourra rapidement se faire remarquer par des patrons de mode de l'histoire du monde des mannequins. Heureuse de savoir cela, elle n'hésita point. J'avais ramené tout le monde à la maison et chacun avait un statut très distingué.

Mais un jour, j'ai trop tardé à observer les étoiles la nuit et Soya m'avait rejoint sur le balcon. Tellement occupé ces dernières années à trouver un sens à ma vie, j'avais pas remarqué la plus belle femme qu'elle était devenue. C'est cette nuit que j'ai commencé par ressentir des désirs bizarres et incompréhensibles à chaque fois qu'elle est dans les environs. Elle était devenue comme une sœur pour moi mais je ne pense pas que ces émotions étaient familiales. Ah, je ne vous ai pas raconté qu'à cette époque DRAZE avait déjà avoué ses sentiments envers Moya qui accepta sans hésitation. Comme toujours, cette fille n'hésitait jamais. Elle se lançait dans ces affaires avant de regretter après. Il faut dire que j'admirais cette qualité qu'elle avait à toujours agir avant de réfléchir. Moi je réfléchissais tellement qu'après je ne savais plus quoi faire. Bon, bref ils se fréquentaient et envisageaient même le mariage. M.CALIN n'avait rien à craindre de DRAZE, ce dernier était très sérieux et plus sage que moi.

Quant à Soya et moi, c'était toute une autre histoire. Je ne savais pas si elle m'accepterait en tant que frère ou copain. J'ai longtemps réfléchis et comme toujours je ne lui rien avoué. Elle me déconcentrait au boulot sans le savoir. Je zappais des réunions juste pour aller la voir présenter ses rapports journaliers et ses bilans de santé. Elle était une fleur dont le charme enveloppait mon cœur d'une toxine d'amour et de plaisir indescriptible et illogique selon mon analyse. Je crois que c'était l'Amour. J'étais tombé amoureux de Soya mais j'avais peur que ce ne soit pas réciproque.

Dans cette nouvelle vie, je n'étais plus un TITAZ. Il n'y avait plus de ZORRE pour me menacer, ni de YORI pour se moquer de moi. Non seulement je n'ai jamais été un vrai TITAZ mais aussi personne ne pouvait remplacer MONTI dans mon cœur. Nous avons eu à parler du pays des TITAZAKPI dans la ville mais personne n'avait entendu parler de cet endroit. C'était devenu une légende et même un mythe pour certains habitants d' « Au-delà des merveilles ». D'ailleurs je ne voulais même plus de cette ancienne vie mais j'aimerais tellement savoir ce qui était arrivé à MONTI, à notre mère et à tout le village entier. J'ai grandis avec l'effort et la force de réussir. C'est pourquoi « les merveilleux(les habitants de ma ville) » m'avaient surnommé « LE BOYDUC ». Presque la moitié de la ville travaillait dans mon entreprise et ils étaient bien payés. Surtout la partie Nord. Mais il y'avait une partie du Sud qui n'était pas du tout intéressée par moi et mes innovations. Ayant constaté cela, j'ai eu à faire une petite réunion avec le gouverneur de la ville et je lui demandé de mener son enquête et de trouver de quoi vivaient ces gens. Le gouverneur me revint un jour et me dit qu'ils ont un véritable chef qui trempe dans le trafic de drogue et d'armes. J'ai mis ERAGON sur le coup et il me rapportait que le chef se faisait appelé « YORI de l'outre monde ». J'avais enfin retrouvé mon ami et ennemi d'enfance. Mais le statut qu'il occupait était dangereux pour moi et les miens si jamais il décidait un jour de faire un petit saut pour saluer sa petite famille.

J'ai parlé de cela à toute la famille. Et on était tous inquiets de la suite de l'histoire car « les merveilleux » détestaient YORI de toutes leurs forces. Certains mêmes avaient pris la fuite pour venir s'installer au Nord juste pour éviter le regard de YORI et sa bande. Il paraissait qu'il s'était aussi instauré un nouveau réseau de trafic de jeunes filles et d'enfants. Il y'avait donc de quoi s'inquiéter. J'avais tenté mainte fois de lui contacter afin de le ramener à la raison, mais il ne savait même pas que j'existais. Une nuit lors d'une soirée caritative, YORI s'invita dans la salle.

AU PAYS DES TITAZAKPIWhere stories live. Discover now