AU PAYS DES TITAZAKPI

Dans un sens positif, la fin a justifié les moyens.

YORI rentra sans se douter de ce qui l'attendait. Aussitôt dans la chambre, nous voilà face à face. Il était non seulement surpris de nous voir mais aussi curieux de savoir comment nous avions réussi à le localiser. Nous avions bloqué la porte et nous l'avions demandé de s'asseoir pour une discussion sérieuse. Voici notre discussion :

- Je ne vais pas tourner autour du pot. Dis-moi YORI c'est quoi ton business ?

- Tu n'es donc pas fatigué de me reposer chaque jour la même question ? Et cela ne t'avait pas suffi de me priver de mes armes ?

- Il faut que tu cesses de faire du mal aux gens. Dis-moi ce que tu veux en retour, si tu arrêtes de faire du trafic d'enfants et de jeunes filles.

- C'est du business et je n'ai pas des comptes à te rendre.

- Donc tu refuses de changer ? Tu n'as jamais donc ressenti l'envie de tout laisser tomber ? Tu peux gagner autrement ta vie, tu le sais ?

- Ah oui, être un intello ou se faire passer pour un de tes avocats ou médecin ? Non merci je suis né dans l'action et je mourrai là-dedans.

- Tu sais que j'ai changé ? Je dispose des superpouvoirs donc je peux te faire tout ce que je veux.

- Ah bon. Tiens donc, le petit a grandi. Montre-moi alors, fais voir ce que tu as.

Je savais que je n'étais pas assez fort pour pénétrer ses pensées. Nous avions décidé de changer les souvenirs de YORI. Nous estimions que c'est parce qu'il avait vécu une enfance douloureuse qu'il est devenu mauvais. Donc, le seul moyen pour pouvoir le changer c'était de lui remplacer ses souvenirs par des faits de courage et de bonté. Je ne savais pas absolument comment procéder mais je savais que tout ce que je voulais pouvait être à moi si je commençais par me concentrer et me vider la tête. Je devrais libérer mon esprit et le laisser fusionner avec celui de YORI avec douceur et souplesse. Ainsi, je pouvais prendre ses souvenirs et mettre d'autres crées par moi-même à leur place. Je lui dis donc :

- Tu penses que je ne peux pas le faire ? Bon attends, tu vas voir.

Je me suis rapproché de lui, j'étais hyper-concentré, j'avais l'esprit ouvert et prêt à recevoir d'autre. YORI commença par sentir les effets de mon pouvoir sur son crâne et son cerveau. Il se sentait envahi par ma douce âme qui était évidemment plus forte que la tienne. Et il me dit :

- Arrêtes-ça Hakeem. Je ne vais jamais craquer devant toi. Laisse-moi tranquille ou j'appelle mes gardes.

- Appelle-les si tu veux mais je paris qu'ils ne t'entendront pas. Ils sont super occupés par leurs femmes et le désir sexuel que tu les prive depuis des mois.

Je sentais une intense chaleur dégagée par les fibres de sa souffrance et de son mauvais trajet de gangster. J'étais parvenu à fusionner nos esprits. Il me restait qu'à effacer ses souvenirs et les remplacer. Je me concentrais à fond et je m'étais rendu compte de l'ampleur de ce pouvoir. Nous étions tous deux enveloppés dans une sorte de lumière à plusieurs couleurs et YORI criait. DRAZE était spectateur de la scène mais au moment où j'avais commencé par effacer ses souvenirs, ses cris s'intensifièrent. Les gardes et leurs femmes entendaient donc les cris mais ils ne savaient pas de qui étaient ces cris. Du moins, ils savaient que cela venait de la 205. DRAZE savait déjà le plan à suivre s'ils décidaient de s'inviter dans la partie. Il devrait armer la porte d'un piège qui les neutralisera tous. Il devrait faire chauffer la porte à une température de chaleur élevée de telle sorte que si on la forçait trop, elle devrait fondre avec la main de celui qui essayera de l'ouvrir. J'avais terminé d'effacer ses souvenirs. Plus on avançait plus je me sentais plus fort et plus faible se sentait YORI. J'ai donc décidé de faire une pause et de tester YORI voir si cela a en partie marché. J'arrêtai donc et je lui demandai :

- C'est quoi ton nom ?

- Je m'appelle YORI, Hakeem, où sont M.CALIN et Mme BISOU ? Et où sont mes sœurs jumelles ?

Je souris donc et je lui répondis : « Ils sont à la maison à t'attendre mais en attendant repose toi, nous venons d'arriver à « Cid » pour une affaire très importante ». J'avais donc créé des souvenirs d'enfance de YORI avec comme parents M.CALIN et Mme BISOU et comme sœurs et frère respectivement Soya, Moya et RACINE. Donc il ne connaissait plus l'existence des TITAZ et l'histoire avec les ZORRES. Pendant le repos, les gardes ont cherché à rentrer dans la chambre. Ils l'avaient tellement forcé qu'elle se mit à fondre. DRAZE disait qu'on devrait dégager en vitesse mais moi je prenais mon temps. YORI nous demanda ce qui se passait et nous lui dîmes qu'il ne devrait pas s'inquiéter. Que c'était rien de grave. Je lui dis de fermer les yeux, il le fit et j'avais enfin terminé de mettre à jour ses pensées. Je l'avais fait croire que ces gens derrière la porte étaient là pour nous tuer et qu'ils appartenaient à un gang. YORI se leva et ouvrit la porte. Quand les gardes avaient vu leur chef, ils s'étaient repliés et YORI leur avait dit de partir avec leurs femmes et de plus revenir. Ils leur donnaient un gros sac plein d'argent et des biscuits. Apparemment, ce n'était plus le même YORI. Il avait changé et moi j'avais réussi. Je pouvais enfin aller sauver MONTI à l'hôpital.

DRAZE n'arrivait pas à croire. Nous étions donc rentrés à la maison. Les filles étaient inquiètes de nous voir débarquer avec YORI mais quand elles ont vu le nouveau YORI, elles étaient surprises et contentes. J'avais enfin atteint mon objectif. YORI me demanda que c'était qui on appelait MONTI et je lui dis que c'était ma sœur et qu'on avait grandi ensemble. Dans les souvenirs que je l'ai créé, YORI était attaché de presse et travaillait dans mon entreprise. Il était très brillant et DRAZE avait pris soin de mettre tout en place dans notre ville. Mais avant de retourner à « Au-delà des Merveilles », je devrais aller sauver MONTI en la guérissant de ses maux. Ça c'est une autre histoire..................