Ma vallée de survie

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Seul sur une route infectée par les combats et entachée par des cadavres, je me mis à courir. Avec une seule idée en tête, découvrir enfin une autre civilisation à part les TITAZAKPI. Il n'y avait personne sur cette voix et j'avais eu la peur de ma vie ce jour-là. Sans chaussures ni chemise, je ressentais la douleur des blessures causées par la marche incessante et le froid de la nuit. Il fallait que je me cache quelque part pour me reposer en attendant de continuer ma route. Donc je me mis près d'un arbre dans un silence inouï caractérisé par des sons ultraviolets émis par l'envol des chauves-souris. Malgré toute cette fatigue, je n'arrivais pas à dormir.

Dans ma profonde nuit, j'entendu une voix merveilleuse indescriptible, douce et pleine d'espoir qui m'appelait par mon prénom que seuls mes vrais parents pourraient connaître. La voix me disait à maintes reprises « N'aies pas peur Hakeem ». Soudain j'ouvris les yeux et devinez qui était debout dans une robe bleue entachée de sang, une femme d'un âge moyen mais je ne pouvais pas voir son visage car il était lumineux. Je pris peur et je me levai très vite en courant. J'ai oublié même mon petit sac agricole dans lequel je gardais mes trois vêtements. La voix s'amplifiait et me disait toujours de ne pas avoir peur. Jour après jour et lune après soleil, la voix de cette femme me hantait jusqu'au jour où je n'avais plus eu peur et je demandai à la femme « Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? »

Elle répondit « Hakeem, tu dois retourner auprès de ta sœur. Elle court un véritable danger et tu es le seul à pouvoir l'aider. » Aussitôt qu'elle a fini sa phrase, elle a disparu et je me suis retrouvé exactement auprès de l'arbre sous lequel elle m'avait trouvé avec mon petit sac à côté. Je ne comprenais rien et je ne savais plus quoi faire. Perdu sur une route qui n'aboutit jamais, je devrais faire un choix. Soit écouter la femme mystérieuse ou soit continuer ma triste aventure dans les plus profondes ondes noires de la terre. J'ai décidé de rester encore sous l'arbre et d'y passer un ou deux jours à la recherche d'une solution. Un jour est passé et je ne savais pas quoi décider. Le lendemain matin, réveillé par les chants des insectes sirènes et comme tous les matins, je me rendis à la rivière pour récolter quelques fruits non encore murs. Je passais mon temps à marcher et à sucer des fruits non encore murs. Ce jour était particulier. J'avais enfin la solution. Celle de continuer mon aventure et ignorer la belle voix de la mystérieuse femme.

Je me mis à marcher et à chanter des chansons que mon regretté père m'avait appris. La nuit tomba et je me reposai sous un autre arbre. Cette fois-ci, j'avais bien dormi. De mon réveil je me suis à nouveau retrouver après du premier arbre sous lequel je m'étais réveillé la veille. Complètement confus et en colère, je criai et je me mis à implorer le seul dieu que je connaissais, le ciel. Je n'avais plus le choix que de revenir sur mes pas. Le ciel ne m'a jamais répondu. Je décidai alors de revenir au pays des TITAZAKPI.


AU PAYS DES TITAZAKPIWhere stories live. Discover now