Lost my virginity [VMin]

Chapitre 35

Je repoussai lentement sa main, ses yeux toujours dans les miens. Avais-je bien entendu ? Son regard soutenu m'indiquait que je n'avais pas rêvé. Il esquissa même un sourire presque invisible, ce qui me retira toute envie d'être ici. Je ne répondis rien, préférant baisser la tête, comme le lâche que j'ai toujours été. Seulement, Jimin n'avait pas l'air du même avis puisqu'il reprit mon menton entre ses doigts avant de relever à nouveau le visage vers lui. Cette fois-ci, je pus voir dans son regard comme de l'inquiétude (?).

« Je leur ai demandé de faire ça pour que tu viennes me voir. »

Je rejetai sa main encore une fois, d'une façon un peu plus brusque avant de me lever pour lui faire face, devant regarder en bas pour le voir vu qu'il était encore assis sur sa chaise de bureau. Je serrai les poings, encore sonné par les propos qu'il venait de me lancer.

« C'est dégueulasse. »

Je me dirigeai vers la sortie mais il ne me laissa pas faire, les roues de sa chaise roulante faisant un bruit assez pénible sur le parquet. Je soufflai d'avance et fronçai les sourcils quand il me bloqua le poignet assez fort. Face à la porte, je l'entendis se lever et je me tournai pour le regarder dans les yeux. Je déglutis en le voyant près de moi, une chaleur commençant doucement à m'envelopper. Bien qu'il soit plus petit que moi, il arrivait à me foutre la frousse. Des frissons parcoururent mon corps lorsqu'il posa son autre main sur ma joue qui était encore rouge, s'apprêtant à devenir bleue. Une petite grimace déforma ma tête et je le vis me sourire légèrement. C'était quoi son problème sérieux ? Son souffle m'éclaboussa le visage, et ma respiration s'approfondit toute seule, contre mon gré. Sa poigne sur mon poignet se détendit au fur et à mesure, et il le lâcha lorsqu'il fit rencontrer nos bouches. J'écarquillai les yeux, et quand ses deux mains prirent en coupe mon visage, je me laissais totalement aller et décidai même de répondre à son baiser, n'en pouvant plus. J'avais attendu ce moment depuis trop longtemps, je ne pouvais pas passer à côté de ça. Qui plus est, c'est lui qui est venu vers moi, c'est lui qui a fait le premier pas cette fois, hors de question que je le laisse filer. Mais sans que je ne m'y attende, il se sépara de moi, laissant un faible espace entre nous.

« Et là, c'est toujours dégueulasse ? »

Sa voix s'était faite faible et toute petite. Il me caressa encore la joue abîmée, son micro-sourire toujours sur sa tronche. Et moi, étant tellement nerveux, faible et amoureux, je pris son haut entre mes doigts et le tirai vers moi plaquant encore une fois mes lèvres aux siennes. Ses mains remontèrent progressivement dans mes cheveux, tirant légèrement sur ces derniers alors que les miennes étaient toujours agrippées à son haut. Nos bouches bougeaient l'une contre l'autre, nos corps collés, et la température grimpait lentement mais sûrement.

Il fit redescendre ses mains sur mon corps tremblant de désir, passant sur mon cou, mes épaules, mon torse. Une fois qu'elles furent poser sur mes hanches, je me collai un peu plus à lui, passant mes bras autour de sa nuque. Mais mes jambes s'enroulèrent autour de ses hanches lorsqu'il me souleva, les mains sous les cuisses. On dut se séparer à cause du manque d'air. On se regarda quelques secondes avant de s'embrasser encore une fois. Il recula de quelques pas, butant sur sa chaise de bureau. Il se retourna et m'emmena jusqu'à son lit. Il m'y déposa sans la moindre trace de douceur mais je n'en avais rien à faire à cet instant précis. Je le regardai juste fiévreusement, mon torse se releva et s'abaissa rapidement.