Un nouveau monde-Hunger Game FanFiction

Chapitre 6

Je ne me souvenais plus très bien des heures qui avait suivit mon évanouissement. La seule dont je me souvenais c'est que quand j'avais perdu connaissance il faisait nuit, et là il faisait jour. Il me fallait quelques secondes pour retrouver mes esprits. J'essayais de me lever, n'ayant pas très envie de me remettre à ramper, je soupirais de soulagement : j'arrivais de nouveau à marcher. Après avoir passé ma langue humide sur mes lèvres gercées, je me massais les tempes, à cause de ma tête qui était encore lourde et pas tout à fait sortie de son état comateux. Je baladai mes yeux aux alentours, analysant les moindres petits détails : j'étais assise sur un lit aux couvertures parsemées de petites fleurs bleues, que contenait la chambre aux murs lavande. Je me levai et me dirigeai vers la coiffeuse en vieux bois, pour inspecter mon visage à qui ma nuit mouvementée n'avait pas rendu grâce : j'avais le temps pâle, les cheveux en bataille, des cernes de trois mètres de longs, les yeux gonflés et rouges, et du sang sec sur ma lèvre inférieur ainsi qu'une plaie. Je léchais un de mes index et le passa sur le sang pour le retirer. Après avoir arrangé mes cheveux, je descendis en bas, mon ventre réveillé par l'odeur du café. Dès que je passai le seuil de la cuisine, je couru me jeter dans les bras de mon sauveur : Haymitch.

"Eh bien chérie, tu as le don de t'attirer des ennuis !
-C'est le cas de le dire..Si tu n'aurais pas été chez toi, je ne serais probablement plus de ce monde en ce moment même.
-Je sais que je te suis indispensable !
-Commence pas à te complimenter !
-Faut bien dire la vérité."

Je ne pus contenir un rire, et je pris entre mes mains une tasse de café. La chaleur qui émanait du récipient me fit le plus grand bien. Je pris une gorgée du liquide cacaoté.

"Au fait comment va ton cher et tendre ?"

Je recrachais ma gorgée. Avec tout les événements d'hier soir, je ne m'étais toujours pas inquiété de Peeta ce matin. Une pointe de panique se forma mélangé à de la culpabilité : je n'avais même pas prévu Haymitch.

"J'suis désolée, j'allais te le dire j'ai pas vraiment eu l'temps comme tu peux le voir... soupirais-je. Comment l'as-tu appris ?
-Par un truc qui s'appelle les infos.
-Super..! Ils pourraient pas nous laisser tranquille ? On est comme tout le monde ! m'énervais-je, après tout c'est notre vie privée, pas la leurs.
-Disons qu'être passé par la case "gagnant des Hunger Games" ne fais pas de nous des personnes "comme tout le monde".
-Ouais on est devenus célèbre en tuant et en regardant des gens mourir. raillais-je à mon tour."

Ne voulant pas commencé à déraper, sur le sujet douloureux et brûlant qu'étaient ces foutus jeux, je me re-concentrais sur Peeta, et m'affolais : avais-je reçu une quelconque nouvelle du médecin sur mon portable ? Fouillant dans ma poche, j'extirpai l'engin et constatai avec crainte que j'avais un message. Je pressai mon doigt sur lire, et la pression redescendit d'un coup.

"Alors ? demanda mon ancien mentor.
-"M. Mellark est sorti du bloc, vous pouvez lui rendre visite dans la journée en vous présentant à l'accueil. Sa chambre est la 215. Salutations sincères." lisais-je à voix haute.
-C'est un roc ce petit.
-Je sais que je ne devrais pas partir aussi vite, surtout après tout ce que t'as fait, mais faut à tout prix que j'aille au chevet de Peeta !
-Ne t'inquiète pas, mais avant je dois te donner un truc !"

Il sortit, et réapparut quelques secondes plus tard, tenant quelque chose dans sa main droite.

"Je pense que tu en as besoin.." et il me tendit un petit pistolet de poche.

Je reculais d'un coup, j'avais horreur des armes, et particulièrement depuis mes Jeux.

"Et pourquoi en aurais-je besoin ?
-Je ne serais pas toujours là pour accueillir ton petit corps comateux, tu en as besoin pour ta défense !
-Je peux très bien me défendre autrement qu'avec ça !
-On voit le résultat ! me railla-t'il"

Mes joues virèrent au rouge, et l'envie de mettre une claque à ce grand gaillard d'Haymitch me pris.

"Je ne prendrais pas cette arme.
-Dis-moi ma chérie, compte-tu dire à Peeta, ta petite dispute avec ce cher Gale ?
-Non, je ne pense pas.. Il voudra encore régler ses comptes avec lui, et Gale lui retendra un piège... Non, il n'en saura rien, je mettrais du maquillage sur les potentiels blessures qu'il pourrait voir.
-Eh bien si tu ne prends pas ce flingue, je me ferais un plaisir de tout lui raconté."

Haymitch devait bluffer, car il n'oserai jamais mettre Peeta en danger, mais je pris quand même à contre coeur le pistolet, l'air sérieux qu'affichait mon ancien mentor me faisant douter.

"Pour une fois tu m'auras écouté !
-Connard !"

Il me répondit par un petit sourire et je sortis dans le froid matinale direction l'hôpital. Je savais que Haymitch ne m'en voudrait pas, il avait probablement l'habitude. Pendant le trajet, je me posai des tas de questions : Peeta aura-t'il des séquelles ? Sera-t'il hors de danger ? M'en voudra-t'il ? Est-ce qu'il m'aimera toujours malgré ce qu'il avait subi ? Je chassai ces idées, voulant juste me concentrer sur une seule chose : Peeta était vivant.
Avant de rentrer dans l'enceinte de l'établissement, je pris quelques inspirations, les hôpitaux ayant sur moi une réaction plutôt...à me faire péter les plombs ? Une fois rentrée, les mains légèrement moites, je me dirigeai vers le service de réveil et réanimation. Quand une infirmière, qui courrait, me bouscula hurlant :

"Urgence dans la chambre 215, amenez immédiatement un charriot de réa !"

La chambre 215.. Mais c'est la chambre de Peeta ! Mon coeur battant de plus en plus vite, je suivis l'infirmière, tout en envoyant des prières silencieuse. Il était là, la paleur de son teint contrastant avec ses beaux cheveux dorés, entourés de deux infirmières et d'un médecin en train de le choquer, en vain.

"Peeta ! criai-je de toutes mes forces."

L'une des infirmière se retourna, tandis que le médecin continuai sans succès.

"Reculez mademoiselle, on s'occupe de lui.
-Sauvez-le, je vous en supplie, sauvez-le !! hurlais-je de plus belle, les larmes trempant mes joues."

L'infirmière essaya de me pousser dehors, mais c'est comme si mes pieds avaient pris racine dans le sol. Je ne pouvais le laisser. Je ne devais pas le laisser.

"Mademoiselle..."

Je l'ignorai mes yeux fixant la ligne droite du moniteur, les larmes plus abondante que jamais.

"Ca ne donne rien.. Malgré les choques et les ampoules d'adré... C'est fini. annonça le médecin."

Je m'écroulai au sol, hurlant à m'en briser la voix, ma vue totalement troublée par les larmes, mon coeur brisé, broyé, déchiqueté en 10 milles morceaux. C'est fini ? Il est mort...?