Drôles de Dames Réécriture

Simone Veil et sa force de vivre légendaire

De toutes les femmes dont je vous ait parfois fait découvrir l'existence, il y en a une particulièrement dont il faut que je vous parle. Elle a échappé aux camps de la mort, elle s'est battue pour de très nombreux combats, mais le plus célèbre est celui de l'IVG. Je veux bien sûr parler de Simone Veil. Je pense qu'elle mérite parfaitement sa place parmi ces drôles de Dames.

Simone Jacob est née le 13 juillet 1927 à Nice. Si la famille Jacob est juive, elle est néanmoins non pratiquante. Dès 1940, la famille subit la ségrégation progressive des lois anti-juives. Le père de Simone perd le droit d'exercer son travail d'architecte, sa mère passe ses journées à chercher de la nourriture pour Simone, ses deux grandes soeurs et son grand frère.

En 1943, le danger devient plus grand avec le contrôle de la Côte d'Azur par l'Allemagne. En 1944, elle habite chez Madame de Villeroy, son professeur de lettres classiques. En mars, malgré toutes les restrictions envers les personnes qui ont une croyance juive, Simone obtient son bac.

Et c'est ce 30 mars 1944 qui a tout changer. Lors d'un contrôle de papier, en dépit de son faux-nom :  Simone Jacquier, l'adolescente de seize est arrêtée dans une de Nice. Elle est emmenée dans l'hôtel Excelsior. Cet endroit à servit de lieu de rassemblement des juifs avant qu'on les envois en Allemagne. Les autres membres de la famille de Simone, alors hébergés par des par des amis niçois, sont eux aussi arrêtés !

Simone est envoyée dans le camp de Drancy alors que son père et son frère vont vers la Lituanie. Ils ne reviendront jamais.

Simone, accompagnée de sa mère et d'une de ses surs partent de Drancy pour le tristement célèbre Auschwitz - Birkenau (1,1 million de morts dont 960 000 juifs) à bord du convoi n°71, elles atteignent leur "destination" le 15 avril 1944 dans la soirée. Elle déclare avoir 18 ans en suivant les conseils d'un prisonnier francophone. Un tatouage sur son bras porte son matricule : le 78651. Cette marque lui "permet" de faire des travaux forcés. Elle déchargeait des camions de pierres. Elle finit par être transférée à Bobrek (250 morts) puis Bergen-Belsen où elle travaille en cuisine. Sa mère est emportée par le typhus, elle rejoint ainsi les 150 000 de personnes dont le camp à pris la vie. Simone et sa sur sont sauvées de justesse par les alliés en 1945.

Simone retourne en France au mois de mai en 1945, elle finit par choisir de taire ses souvenirs en déportation.

Le 26 octobre 1946, elle épouse Antoine Veil, un futur inspecteur des Finances. Le couple aura trois garçons en 1947, 1948 et 1954.

Simone est détentrice d'une licence en droit ainsi qu'un diplôme de l'Institut d'Études Politique à Paris. Elle réussi le concours de la magistrature en 1956 puis elle devient un haut fonctionnaire de l'administration pénitentiaire.

C'est en 1970 qu'elle devient la secrétaire général e du Conseil Supérieur de la Magistrature. Suite à la mort de Georges Pompidou (2 avril 1974) et de l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, Simone est nommée Ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac (premier ministre jusqu'en 1976) et dans celui de Raymond Barre (il est le nouveau premier ministre suite à la démission de Jacques Chirac en 1976)

C'est en 1974, avec un projet de loi dépénalisant l'avortement que Simone entrera définitivement dans l'Histoire.

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Petite pause pour situer le contexte:

C'est au moins depuis l'Antiquité que l'avortement est interdit !

En 1810, le Code civil (instauré par Napoléon) introduit le crime d'avortement. Toutes les femmes qui y ont eu recours volontairement risquent la prison ainsi que ceux qui les ont aidés dans les démarches. En ce qui concerne les médecins et les pharmaciens  qui ont participé à l'opération, eux , risquent les travaux forcés.