La jeune fille de l'ombre -TERMINÉE-

Bouleversement

Drago a était conduit à l'infirmerie.
Le professeur McGonagall reste avec moi à l'extérieur le temps que l'infirmière lui fait des soins.

Mon parrain est à ses côtés.

-Tu peux entrer Lynn, me dit le directeur en sortant

Je me précipite vers le lit de Drago.
Il dort.

-Il va bien? Qu'est qu'il a ?je demande à mon parrain

J'attrape la main froide de mon frère.

-Il va se remettre. Il sera debout demain mais son bras restera douloureux,m'explique l'infirmière

Puis elle sort.

-Qu'est qu'il a exactement ? demandé je à mon parrain

-Il a fait les frais de la colère de votre père.

-Pap...papa ...c'est ...c'est lui qui lui a fait...ça ?!

-J'en ai bien peur...

Tout s'écroule. Mon père...mon père a blessé mon propre frère...alors que Drago a voulu me protéger.
Je m'allonge sur le lit et passe un bras autour du torse de mon frère.

-Il va s'en remettre, Lynn.

-Je sais.

Puis je me lève. Et me dirige vers la porte.

-Ou tu vas ?

-Faire mes valises. Je rentre chez moi. Je ne veux pas qu'il s'en reprenne a Drago...où a toi. Je voulais être libre, mais c'est impossible peut importe où j'irai il me poursuivra. Je ne veux plus que quelqu'un souffre pour moi.

-Non.

-Quoi non?!

-Non tu vas pas baisser les bras.

-Je n'ai pas le choix. J'ai vécu mon rêve, j'ai eu une chance énorme de rencontrer Drago. Et je n'oublierais jamais .

Sur ce je me dirige vers la porte sans attendre la réponse.
Je monte dans mon dortoir et ramasse mon sac en ressemblant mes affaires.
Puis je redescend, mon sac sur le dos, ma valise à la main. Je jette un dernier coup d'oeil sur ce qui à été mon rêve. J'ai eu dela chance de le réaliser, mais les bonnes choses ont toujours une fin, c'est bien connu.

Je rejoins le directeur dans son bureau.

-Lynn?

-Je voudrais rentrer chez moi.

Le directeur me regarde calmement.

-Lynn...

-Je veux juste rentrer chez moi, monsieur, répété je

-Tu te sacrifie.

-Non.

-Tu as peur de ton père.

-Non.

-Si, tu as peur. De ton père. Tu as peur qu'il s'en reprenne à Drago.

-Je veux rentrer chez moi. Ma mère me manque et ma maison aussi.

-Tu mens.

-Laisser moi rentrer.

-Je vais envoyer un hibou à ton père. Il viendra te chercher.

-Merci.

Je pose mes affaires et m'assois sur une chaise dans un coin.

Le directeur écrit une lettre et la donne à un hibou, qui s'envole par la fenêtre ouverte.

Mon parrain entre.

-Tu es décidée? Quoi que je dise tu ne changera pas d'avis?

-Non je ne changerai pas d'avis.
Mais tu viendra me voir?

-Bien sûr.

-C'est dur de partir alors que j'ai tant de mal pour venir.

-Tu peux rester.

-Non.

-Si.

-Je connais mon père.

-Et moi je connais Lucius. Jamais il ne tuera ou fera du mal à ses enfants.

-Il a blessé Drago.

-Je sais mais c'était peut être accidentel. Mais en partant tu lui donne raison. Il aura réussi.

-Je sais mais je ne supporte pas l'idée que vous êtes en danger de ma faute.

-''Danger'' est un bien grand mot. Il n'est pas violent. La blessure de ton frère doit être un accident.

-Lynn peux tu sortir s'il te plait? Je dois parler avec ton parrain, me demande le directeur

J'acquiesce et je sors.
Je ne referme pas la porte, je l'a laisse entrouverte de façon à entendre la conversation.

-On ne peux pas la laisser partir, déclare mon parrain

-On ne peux pas l'en empêcher, le résonne le directeur

-Il doit y avoir un moyen !

-Severus...tu es son parrain...tu iras la voir...lui rendre visite .

-Lui rendre ''visite''?! Comme une enfant malade! Elle a le droit de vivre!
Elle est comme tous le monde!

-Non elle n'est pas comme tous les autres enfants. Elle elle doit se battre pour aller étudier, se faire des amis et même pour connaitre son frère.

Brusquement une main s'abat sur mon épaule.
Mon père est debout, derrière moi.

-On y va. me dit t il

-Oui, je vais chercher mon sac.

Je toque et entre dans le bureau.
J'attrape mon sac, le met sur mon dos et me dirige vers mon parrain.

-Au revoir, parrain, tu viendras me voir?

Il me serre contre lui.

-Bien sûr, je viendrait te voir souvent, je te le promet, murmure t il dans mes cheveux

Je le serre, et me retourne vers le directeur.

-Au revoir, monsieur. C'était un plaisir de vous rencontrer.

-Moi aussi Lynn.

Puis je suis mon père dans le couloir.
En refermant la porte je vois une larme couler sur la joue de mon parrain.

Mon père attrape ma valise d'une main et de l'autre, mon bras.

Nous traversons tout le château.
Quand nous passons devant l'infirmerie je demande à mon père si je peux aller dire au revoir à mon frère :

-Lynn, me dit t il sur un ton agressif, tu rentres au manoir, et tout revient comme avant. Tu n'as plus de frère, tu n'as plus rien en dehors de ta chambre.

Des larmes coulent sur mes joues.
Mon rêve se termine. Rien n'est éternelle. Et encore moins pour moi.