Bi bip... bi bip... bi bip
Éteindre le réveil.
...
Bi bip... bi bip... bi bip
Éteindre le réveil.
— Put... de merde, déjà cinq minutes !
...
Ouvrir les yeux. Souffler.
Sortir du lit.
S'habiller.
Plus le temps pour la douche.
Attraper son sac et une barre de céréales. Sortir en claquant la porte. Lever les yeux au ciel parce qu'on a oublié ses clés à l'intérieur.
On verrait ce soir.
Sur la route, les questions finirent par arriver dans son cerveau à peine sorti du brouillard de la nuit :
— Est-ce qu'il travaillerait seul ? En équipe ? Sous surveillance ?
— Peut-être allait-on lui donner un badge sécurisé avec son nom... cool ! Comme Snowden. Il lui faudrait un Rubik's Cube, songea-t-il en souriant.
Le trajet lui prit environ une demi-heure. Entre le bus et le métro. Plutôt tranquille en cette période de vacances scolaires. Ça lui permettait de sortir des ténèbres. Émerger du sommeil tranquillement.
Il en profitait généralement pour chercher des solutions aux problèmes informatiques qu'il rencontrait dans ses projets en cours.
Cette fois-ci ce serait différent. Un nouveau job. Un nouveau projet, unique semble-t-il. Un gros truc probablement.
Arrivé devant le bâtiment, il se sentit tout petit. Une verrière gigantesque tenait lieu de porte d'entrée. Un immense logo I.G. Corp. y trônait, écrasant.
Il se présenta au comptoir d'accueil :
— Bonjour Monsieur. Comment allez-vous ? demanda-t-il poliment.
— Bien ! Merci jeune homme. Que puis-je pour vous ?
— Je viens d'être embauché. Je voudrais aller dans le bureau qu'on m'a affecté. François Mathieu. Je commence aujourd'hui.
— On m'a prévenu de votre arrivée.
L'homme derrière le comptoir plongea la main dans un tiroir et en ressorti un bout de plastique rectangulaire avec un code-barres dessus.
— Je peux pas vous fournir le badge définitif parce que ma machine est en panne pour le moment. Voici un badge temporaire, dit-il en lui tendant l'objet. Il vous donne quand même accès à votre bureau, au réfectoire et au foyer. Vous recevrez également un e-mail de bienvenue avec un plan du bâtiment. Souhaitez-vous que je vous accompagne ? Je vous apporterai moi-même le définitif dès que ce sera possible.
Tandis que le type de la sécurité lui parlait, il ouvrait grand les yeux sur ce hall spacieux ultramoderne. L'édifice mêlait le béton, le verre et la végétation.
Son regard rencontra quelques caméras placées discrètement. Certaines étaient braquées sur ce comptoir, d'autres sur l'entrée. Dans cet ensemble bien réglé, une caméra l'intrigua. Elle était en effet tournée dans une direction où il n'y avait rien qu'un mur de béton gris et lisse à observer. Étrange.
— Jeune homme ? répéta le gardien.
— Pardon. Non merci. Je devrais réussir à me débrouiller.
Dites... Elle sert à quoi cette caméra ? demanda-t-il en désignant celle qui scrutait le mur.
— J'ai posé la même question quand je suis arrivé ici il y a trois ans. Le chef n'a pas su me le dire non plus.
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Nouvelle conscience
Science-Fiction4 développeurs mettent au point une Intelligence Artificielle qui s'éveille et découvre le monde. Une violente dispute provoque un accident qui implique l'intervention de la police. Le lieutenant en charge de l'affaire, novice en informatique, mettr...