Chapitre 17 : Froy

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Tout ce dont je me rappelle, c'est la douceur de ses lèvres sur les miennes et le coup de feu qui a été tiré. J'avais été pris d'un élan de protection envers Ace qui  était inhabituel de ma part. Ça avait été un réflexe de la plaquer contre mon torse  et par accident, coller ses lèvres aux miennes. Et est-ce que je regrette ? Pas du  tout, ça a été une des meilleures sensations que je n'ai jamais ressenti depuis...  toujours en fait. Comment cette fille peut me faire ressentir de tels frissons ? Je  n'en sais rien du tout.

Après ce doux baiser, dont j'ai bien profité faut le dire, Ace s'est décalée en  ouvrant grand les yeux alors que moi j'avais un sourire de vainqueur collé à mes  lèvres et pourtant dieu sait combien je souffre en cet instant.

- Allez, pas le temps avec vos bisous, on doit t'emmener à l'hôpital gros crétin,  nous interrompt Abramo, arme à la main.

Ace, en voyant son arme, a tout de suite eu le réflexe de regarder dans l'autre  direction où se trouvait maintenant un corps inerte et sans vie. Abramo venait de  le tuer et ne montrait aucun remord et c'est ce que j'étais quand je tirais sur des  gens mais Ace n'était pas habituée à tant de violence en quelques minutes  seulement. Si elle voulait parler, je suis sûr qu'elle serait en train de crier comme  une malade, choquée de cette scène, et pourtant c'est ce que je voyais tous les  jours avant d'atterrir en prison.

Abramo me sortit de mes pensées en venant m'aider à me relever. La plaie n'était pas jolie à voir et ce connard ne m'avait pas manqué en me surprenant alors que  je sortais fraîchement habillé de la salle de bain. Ace l'aida à son tour, après être

revenue parmi nous, et passa un de mes bras autour de ses frêles épaules. Ses mains étaient remplies de sang et à la vue de son visage blanc comme la neige,  elle n'aimait pas la vue du sang. Moi ça ne me dérange plus maintenant, et puis  c'est le mien alors pourquoi être dégoûté.

On descend les escaliers quand la porte s'ouvre sur une Isa en panique et un  Mike complètement essoufflé. En me voyant, Isa se dépêche de sortir son  téléphone pour appeler les ambulances alors que je sens Ace s'affaiblir de plus en plus, je tourne mon visage vers elle à la limite d'être inquiet ce qui n'est pas du  tout mon genre.

- Et toi là, viens récupérer ta sœur avant qu'elle ne s'évanouisse, intervient  Abramo alors qu'Ace se retourne vers lui et le fusille du regard. Et bah putain elle sait se mettre en colère ma princesse. Elle secoue la tête et continue de me tenir sans flancher. Elle est tenace.

Quelques minutes après, je me retrouvais dans l'ambulance qui roulait à toute vitesse par peur de me perdre. Mais comme toujours je ne ressentais rien, je

n'avais pas peur de mourir. Si je devais quitter ce monde ce soir pourquoi pas. Je  n'ai rien à perdre à part Maria et Abramo et mon petit Max...

4H00 plus tard

J'ai mal un peu partout et j'ai beaucoup de mal à ouvrir les yeux. Mais après plusieurs efforts, je réussis enfin, pour me rendre compte que je me trouve dans  une chambre d'hôpital. La nuit venait complètement de tomber et des appareils  étaient reliés de chaque côté de mon corps. Je ne sais pas s'il m'ont pris pour  une multiprise à me brancher partout mais on va se calmer. Je commence à  retirer plusieurs tuyaux sur mon bras quand j'entends une voix au fond de la  chambre.

- Arrête de faire ton Bad Boy Froy et laisse moi ces tuyaux à leur place, m'ordonne Isa en s'avançant vers mon lit.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandai-je voyant qu'il n'y avait personne  d'autre dans cette chambre.

- Mon patron m'a demandé de te surveiller H24 c'est-à-dire de rester à la maison et de te suivre à chacun de tes déplacements. Avant que tu ne t'énerves sache que ça ne me plait pas non plus de te suivre partout mais c'est comme ça, dit-elle en soufflant, aussi dépitée que moi à cet instant.

Mais bizarrement je ne pensais pas à mon manque de vie privée qui n'était plus  très privée ces temps-ci, mais plutôt à Ace. Elle est où? Elle va bien ? - Tes enfants sont où ? Lui demandai-je trouvant que ça faisait moins suspect de demander si seulement Ace allait bien.

- Ace est sûrement encore dans la douche à nettoyer le sang de son corps, et Mike doit sûrement observer sa sœur sombrer dans la mort de jours en jours, me dit elle alors qu'une larme glisse le long de sa joue.

C'est de ma faute et en temps normal je n'aurai jamais culpabilisé mais là oui. - Tu devrais aller retrouver tes enfants Isa, dis-je calmement ce qui m'étonne moi même.

- J'ai mes deux enfants chez moi et en bonne santé si on oublie leurs petits  soucis, mais j'ai aussi un autre enfant qui se trouve à l'hôpital, dit-elle en  retrouvant son petit sourire.

Elle... elle parle de moi ? C'est de moi qu'elle parle ? Son enfant ? Elle me considère comme ça ? C'est pas possible, si ? Des dizaines de questions fusent dans ma tête alors que mon corps lui se contente de rester stoïque et de ne plus faire le moindre mouvement. Cette femme est... incroyable, elle voit ce que les autres ne voient pas. Et j'ai beau être un tueur à gage, elle ne me juge pas, c'est  pas possible.

- Allez on se retrouve demain matin, fais rien de stupide le temps qu'Abramo vienne me remplacer, me dit-elle avant de me caresser la joue et de sortir de  la chambre.

C'est beaucoup trop d'affection pour moi tout d'un coup. Mais le truc qui me choque encore plus c'est qu'Abramo collabore avec la police. Il doit être le mec qui les déteste le plus au monde pour une raison précise qu'il essaye d'oublier tout comme moi d'ailleurs...

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N'hésitez pas à faire un tour sur ma dernière darkromance Utopia !

Kiss!!

Insta : butterflyas16

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