Reconfigurer Le Bad

Chapitre 23 : Ace

Une semaine est passée et je peux enfin rentrer à la maison pour retrouver  ma chambre. Les médecins ont confirmé que j'allais bien niveau santé mais  je devais prendre rendez-vous chez un spécialiste. Évidemment ma mère  allait accepter avant que Froy ne prenne la parole et lui défende de faire ça  sous prétexte que ces personnes sont des psychopathes. Ça a suffit à ma  mère pour décliner bizarrement, vous vous doutez bien que je n'avais pas  vraiment mon mot à dire dans tout ça mais bon.

En tout cas, tout ce que j'arrivais à retenir c'est qu'aujourd'hui je peux  rentrer à la maison avec ma mère et j'étais plus que contente. Mon frère  était passé me voir deux fois seulement, ça n'a jamais été son truc les  hôpitaux après ce qu'il s'est passé et je peux comprendre.

Préparée et prête à partir, je sors de l'hôpital et attends ma mère qui ne devrait pas tarder. Mais pourtant, les minutes passent et toujours pas de  signe de sa voiture de police. Enfin jusqu'à qu'une moto ne vienne se garer  en dérapage devant l'hôpital. Elle est juste magnifique ! C'est incroyable...je  la trouve juste sublime cette bécane. Mais elle me dit quelque chose  bizarrement.

Le conducteur retire son casque après quelques minutes et que fut  mon étonnement en découvrant Froy le sourire aux lèvres.

- Alors tu montes princesse ? Me sort de mes pensées Froy en me  tendant un casque.

Euh...bien sûr que je monte. J'adore la moto et j'ai toujours voulu en avoir  une mais ma mère ne voulait pas. Alors un tour en moto gratuit ça ne se  refuse pas. Je m'avance vers Froy, la tête baissée, et sûrement les joues 

roses de gêne. Je prends le casque et l'enfile avant de monter sur cette  superbe moto. Évidemment bête comme je suis, je n'ai pas ce réflexe de me  tenir, alors Froy prend mes mains dans les siennes et les entoure sur sa taille.  Je serre son t-shirt avec mes petits poings avant que la moto ne démarre en  trombe.

Le vent qui fouette mon corps et la vitesse qui augmente à chaque minute  me font me sentir bien, j'ai l'impression d'être enfin libre pour quelques  minutes. Et je n'aurais jamais pensé ressentir ça un jour...

25 minutes plus tard

Arrivés à la maison après cette magnifique balade, Froy se gare devant le  garage et nous descendons tous deux de la moto. Et j'ai à peine mis les pieds  au sol que je me sens soulever de quelques centimètres pour être reposée  sur la moto, cette fois Froy entre mes jambes. Son visage à quelques  centimètres du mien et son regard ancré sur mes lèvres, voilà comment je me  suis retrouvée à l'embrasser sans retenue. Je ne sais pas ce qui m'a pris  mais j'en avais besoin, fondre mes lèvres sur les siennes et les sentir  s'emboiter entre elles, parfaitement. Depuis mon réveil, nous n'avions plus eu  aucun contact physique et ça n'était pas plus mal, ça m'a aidé à mettre un peu  plus le point sur notre situation qui était plus que compliquée. Et j'en était

revenue à une seule raison...celle de savoir qui j'étais pour lui et qui il était  pour moi surtout. Je ne savais même pas ce que je ressentais en sa présence,  tous mes sens se mélangaient, faisant exprès de me perdre. Je n'avais jamais  ressenti cette sensation avec n'importe qui, et vous pouvez m'expliquer  comment je peux le laisser me toucher alors que Dieu sait que je ne supporte  absolument pas ça en temps normal. Mais de toute façon, depuis qu'il est  arrivé dans nos vies...dans ma vie, rien n'est normal. Je commence à peine  à redevenir celle que j'étais avant et tout ça va pouvoir démarrer quand  j'aurais commencé à recouvrir les murs de ma chambre qui révèlent mon  accident. Il me reste juste cette action à faire et tout sera terminé. Après notre baiser de plusieurs secondes, on sépare nos lèvres, les  miennes sûrement gonflées et rouges de passion. Froy déposa un baiser sur  mon front ainsi que ma joue avant de me laisser descendre pour de bon,  cette fois. Je m'avance vers la porte de ma maison, que je n'avais pas vu  depuis une semaine maintenant et je dois dire qu'elle m'avait pas mal  manqué. Je pousse la porte et sans surprise ma mère fit son apparition et me  prit directement dans ses bras, ce qui au début me crispa mais je fus très vite  détendue.

- J'espère que tout s'est bien passé sur la route ? Demande ma mère en  jetant un œil à Froy, qui lui restait adossé à la porte d'entrée. - Ne me regarde pas comme ça, tu as la preuve que ta fille va bien, la rassure  Froy en soufflant, avant de se décider de monter à l'étage l'air de rien. - Ouais...ma chérie j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer, reprit ma mère  toute contente.

Euh oui c'est quoi le problème ?

- Tu n'auras plus à prendre la voiture avec ton frère...puisque Froy s'est  porté volontaire pour te déposer et te ramener tous les jours sans exception.  Le juge a décidé de lui donner cette liberté pour voir comment il se comporte  en présence de gens autour de lui, m'annonce ma mère le sourire aux  lèvres. Mon Dieu...Je suis dans une de ces merdes c'est pas possible... Je  vais tuer Froy. Je me dépêche de monter à l'étage et ouvre tout de suite la  porte de sa chambre où je ne le trouve pas. Je me retourne et découvre que  la porte de ma chambre est ouverte. Sachant que ma mère ou mon frère ne  l'auraient pas laissée ouverte puisque je déteste ça...il ne manque plus  qu'une personne. Je m'avance vers celle-ci et c'est sans surprise que j'y  découvre un Froy allongé sur mon lit les bras croisés derrière sa tête. Il  tourne la tête vers moi et croise mon regard noir, il ne lui a pas fallu  longtemps pour comprendre.

- Avant que tu ne t'énerves, sache que j'ai fais ça pour...euh enfaite je sais  plus...à moins que je n'ai jamais vraiment su...enfin bref ne t'en fais pas je ne  ferais rien d'inhumain si c'est ça qui t'inquiète, me dit Froy en se levant de  mon lit pour ensuite retirer son t-shirt sans aucune gêne devant moi. J'ai pris l'habitude de le voir torse nu mais pas aussi proche...et dans  ma chambre. Il s'approcha de moi tel un prédateur et il ne lui en a pas  fallu plus pour me plaquer contre la porte qui s'est fermée par la même

occasion. J'allais réagir quand ses lèvres se sont brutalement posées sur  les miennes...