Chapitre 48 : Ace

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- Mon ange...

Sa voix avait résonné comme une mélodie à mon oreille. Je me retourne directement vers Froy, toujours allongé au sol les mains posées sur son estomac. Il était vivant...

- Froy ! Pleurais-je avant de lâcher l'arme et de courir vers lui. J'en avais plus rien à faire de Malior, tout ce qui arrivait à mon cerveau c'était que Froy respirait encore. Je m'abaisse à son niveau et pose immédiatement mes mains sur son hémorragie. Il avait été touché au ventre et je ne m'en étais même pas rendue compte tellement j'étais dévastée.

- Regarde moi mon amour, je t'en prie, reste encore un peu avec moi, lui dis-je en plongeant mes yeux bleus dans les siens.

Il tenta de me sourire comme il adorait faire dans les pires situations avant que sa main ne se dépose sur les miennes pleines de sang. Je n'avais même pas capté que j'étais en train de toucher du sang, son sang encore une fois. Tout d'un coup des coups de feu se font entendre dans pratiquement toute la ville, j'en étais sûre. Par réflexe je m'allongeais sur Froy, essayant de le protéger tant bien que mal. Ça a duré plusieurs minutes avant qu'un silence ne reprenne son emplacement. Mais le silence a été de courte durée... Les pompiers, les policiers, l'armée, l'ambulance et le Swat étaient eux aussi de la partie et arrivaient en trombe.

- Tu comptes me...sauver...toute ma vie...mon ange ? Me chuchote Froy à l'oreille, la respiration courte.

- Toute ma vie mon amour... Je te le promets, lui chuchotai-je à mon tour avant que des ambulanciers courent vers nous.

Immédiatement, ils le prennent en charge en le posant sur un brancard alors que je gardais fermement mes mains pressées sur sa blessure. Mais ça ne suffisait pas, Froy commençait sérieusement à fermer les yeux. Et j'étais terrifiée à l'idée de plus les voir s'ouvrir à nouveau.

- Mademoiselle, excusez moi mais vous ne pouvez pas monter dans l'ambulance si vous ne faites pas partie de la famille, me coupe un ambulancier alors que j'étais déjà entrain de le fusiller du regard.

- Je suis sa femme, vous avez besoin d'un certificat de mariage ou ça va aller pour que vous fermiez votre bouche et que vous vous occupiez de mon mari ? Dis-je sans réfléchir.

Il se prend pour qui celui-là nan mais...

- Oui madame, toutes mes excuses, dit-il avant de faire monter Froy dans l'ambulance.

Immédiatement les portes se ferment, direction l'hôpital. Je laisse la place au médecin et me mets au-dessus de la tête de Froy tout en caressent ses cheveux. - Madame, il faudrait que vous gardiez votre mari éveillé le temps qu'on arrive. Parler lui, raconter lui quelque chose qui pourrait le garder éveillé, me demande un médecin en prenant la tension de mon, soi-disant, mari.

Fallait que je trouve quelque chose à dire d'assez intéressant pour lui, pour qu'il reste éveillé encore quelques minutes. Tout d'un coup je me rappelle d'une chose...

- Froy, tu peux me raconter comment s'est passée notre première fois ? Lui demandai-je alors que tous les médecins se tournèrent vers moi avec de grands yeux.

Bah quoi il m'ont demandé de trouver un truc...

- On ne s'était pas vus...depuis une semaine... Tu m'as retrouvé...et on s'était disputés...tu m'as dit un magnifique je t'aime...et j'ai pas su te répondre...du moins pas avec de simples mots... On a quitté nos problèmes pendant quelques minutes... Je t'ai emmené en haut d'une falaise...et je t'ai fait l'amour pendant des heures...ne pouvant plus me passer de tes gémissements à mon oreille. Tes ongles dans la chair de mon dos...ton parfum volant tout autour de nous. Ton petit corps pressé contre le mien...et ta bouche qui s'entrouvrait à chaque coup de rein. Une nuit parfaite... Raconte-t'il en reprenant tant bien que mal sa respiration. 

Immédiatement je posais mes lèvres sur les siennes...les larmes coulent le long de ma joue pour finir sur les siennes. J'en avais marre de pleurer pour rien... Arrivés à l'ambulance, on sort de la camionnette pour être pris en charge à l'intérieur de l'hôpital qui était juste blindé ce soir-là. Les ambulanciers couraient avec le brancard de Froy, je les suivais, ne voulant rompre aucun contact avec Froy. On arrive dans une salle opératoire qui avait été mise à notre disposition à vitesse grand V.

- Madame, vous devez sortir maintenant et attendre dehors, me dit une infirmière.

- Laissez là ici le temps que le patient s'endort... Il n'y a qu'elle qui peut le garder éveillé pour l'instant, intervient un médecin en me souriant doucement. 

Je le remercie avant de reprendre place auprès de Froy qui avait vraiment l'air d'un cadavre. Tout d'un coup son cœur commençait à s'emballer... OH.MON.DIEU !!!

Il était en train de faire un arrêt cardiaque ! Ce n'est pas possible. Les médecins courent vers lui et immédiatement on me demande de reculer pendant qu'un massage cardiaque est mis en place. Ils branchent le défibrillateur et donnent une première décharge. Pendant plus de 2 minutes ça va être comme ça... Avant qu'il ne rouvre enfin ses yeux...

Je courais vers Froy et lui pris la main en lui caressant doucement le visage. Je venais d'avoir la peur de ma vie.

Froy me fixe, les larmes aux yeux et prit la parole...

- Une rose parmi d'autres...un ange parmi des milliers...un mort parmi tant d'autres...et une façon de faire son deuil à chacun sa manière. Veux-tu m'épouser mi amor ? Récite Froy en me serrant la main.

Je ne me lasserais jamais de l'entendre dire...

- Aussi magnifique que la première mon amour, dis-je en souriant bêtement.

- Réponds à ma question Ace, me dit-il sérieusement.

Quelle question ?

Voyant que je ne comprenais pas, Froy sourit encore plus... 

- Veux-tu m'épouser mon ange ? Me demande-t-il alors que mon coeur rate plusieurs battements. 

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