Chapitre 21 : Froy

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L'ambulance vient d'embarquer Ace à l'hôpital, sa mère est montée avec elle et m'a clairement demandé de rester à la maison...la grosse blague vous me direz. Tout  ce que je veux c'est être près d'elle, je ne sais même pas si elle va survivre après  ce qu'il vient de se passer. Les médecins avaient l'air inquiet de son état et moi  j'étais en train de bouillonner. Isa à envoyer son coéquipier là...je ne sais même plus son prénom. Je crois que c'est Samy, Salou...ah nan c'est Sam. J'aurais dû le retenir, le chien de ma voisine d'avant s'appelait comme ça. Vous me direz, je  l'aimais pas du tout ce clébard qui chiait, comme par hasard, que sur ma pelouse.  Enfin, tout ce que je suis en train de comprendre c'est que je suis assis sur ce foutu canapé à attendre qu'Isa m'appelle pour me donner de ses nouvelles. Maria et Abramo sont partis il y a quelques minutes et Mike a rejoint sa mère, donc je me retrouve avec ce foutu policier qui ne fait que me fixer. Pas que ça me dérange mais s'il croit que je vais baisser le regard il peut toujours courir.

- Alors à ce qu'il parait c'est de ta faute si sa fille se retrouve à l'hôpital entre la vie et la mort, commence Sam avec son sourire hypocrite sur le visage. - Ne me cherche pas Sam, mes menaces de la dernière fois tiennent toujours alors si toi tu veux pas te trouver directement sous terre, ferme la, lui répondis-je  froidement sachant que mes nerfs allaient lâcher s'ils continuaient à l'ouvrir. - Arrête avec tes menaces, on sait tous les deux que tu ne feras rien si tu ne  veux pas te retrouver en prison à la merci des hommes des Kurt's, dit-il d'un air  malin, ce qu'il n'est pas du tout.

- Tu crois vraiment que je ne ferais rien contre toi...bah putain qu'est-ce que  tu te trompes, dis-je en me levant du canapé.

Il me regarde faire et fronce les sourcils en me voyant sortir de la pièce, il pense sûrement que je vais retourner dans ma chambre mais nan pas du tout faut pas rêver. J'avance dans la cuisine et sors un couteau d'un des tiroirs, je sors par la porte qui mène au garage et découvre sans étonnement ma moto que je finis

par

sortir dans la cour. La voiture de ce policier de merde est garée juste devant. Je m'avance vers celle-ci quand sa voix résonne sur le palier de la maison. - Froy, tu rentres tout de suite, tu n'as pas le droit de sortir, m'ordonne-t-il comme si j'allais l'écouter.

Je lui montre le couteau avec un sourire sadique avant de le planter dans son premier pneu. Je peux l'entendre lâcher un juron avant que ses pas n'approchent  de moi. Mais évidemment, il n'a pas l'air d'être rapide vu que j'ai eu le temps de

crever chacun de ces pneus. Je suis un connard ? Totalement. Mais ça on le  savait déjà évidemment...

- Allez, maintenant je te laisse te débrouiller avec tes pneus et moi je te dis à  jamais, dis-je avant d'enfourcher ma moto.

Il n'a pas eu le temps de m'arrêter que j'étais déjà engagé sur la route, maintenant c'est direction l'hôpital pour savoir comment ma princesse va... Après plusieurs  minutes de route j'arrive enfin à l'hôpital, et comment vous dire que mon entrée  n'est pas passée inaperçue. Des policiers étaient postés tout autour de l'hôpital, à  chaque entrée et sortie et j'ai à peine mis un pied sur le sol que toutes leurs armes  étaient braquées sur ma personne. Nan mais franchement ils ne vont pas s'y  mettre eux aussi...

- Levez vous mal en l'air, m'ordonne un policier, sûrement le chef. - Écoutez, je ne suis pas là pour tuer qui que ce soit, je viens juste voir Ace alors laissez moi passer, dis-je froidement en commençant déjà à perdre patience. - Vous n'êtes pas autorisé à rentrer, vous êtes sous protection alors un policier va vous raccompagner chez le lieutenant Bauer, continue ce même mec. J'allais  ajouter quelque chose quand une voix derrière nous interrompt. - Laissez le passer, Ace demande à le voir, intervient Mike en dépassant les policiers.

- Mike va rejoindre ta sœur, lui ordonne le policier.

- J'ai dit qu'elle voulait le voir, dit-il cette fois froidement en marchant vers moi. Il  me fit un signe de tête pour que je le suive, ce que je fis sans problème.  Évidemment arrogant comme je suis je n'ai pas pu m'empêcher de leur lancer un  sourire victorieux. On commença à marcher dans les couloirs remplis de monde  sous le regard de tous. Je voyais bien que les mères écartaient leurs enfants du  passage pour les serrer contre eux, ou que les infirmières se retenaient de dire  quelque chose sur ma présence dans ce bâtiment. Mais bon j'étais habitué,  maintenant, à leur regard de haine sur moi, mais ce qu'ils devraient retenir c'est  que si leurs enfants peuvent jouer dehors sans rien craindre c'est bien parce que je tue les monstres de leurs rêves.

- Alors comment elle va ? Finis-je par lui demander ne pouvant plus rester dans le silence.

- Elle ne s'est pas encore réveillée, les médecins n'en savent pas plus sur son  état, me répond Mike froidement.

Je comprends le comportement de Mike, sa sœur jumelle a tenté de mettre fin à  ses jours, ça n'est pas rien pour lui ou pour sa mère. Il est bipolaire et quand on ne  le connaît pas, on ne le remarque pas tout de suite, mais je préfère clairement sa partie joyeuse qu'il aborde d'habitude à longueur de journée. On arrive devant la porte de la chambre d'Ace et Mike l'ouvre directement. J'avance dans la pièce vide, qui pue les produits de nettoyage. Isa est assise à côté de sa fille, main liée

et Ace...elle est là, allongée sur ce lit, les yeux fermés, le visage blafard et des  machines étaient reliées partout à son corps...comme je l'étais il y a quelques  heures à peine...

Je vais la sortir de ce cauchemar, c'est décidé...

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