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Daniel était absolument adorable avec moi. Je ne sais pas quoi dire alors pour le remercier je lui embrasse la joue, délicatement, pour ne pas me faire mal aux lèvres. Je sais que ça peut paraitre stupide de faire ça alors qu'on venait de s'ouvrir la lèvre mais j'avais envie, j'avais besoin de le faire. Puis il me prit dans ses bras et me caressa lentement les cheveux. Je sentais son odeur, celle de son parfum, le long de son cou où je réfugiais mon visage. Il s'appuya contre le mur et je m'allongeai contre lui. Je devenais de plus en plus persuadée que j'aime cette homme. Du bas de mes pieds jusqu'en haut de mon crâne. Je brulais d'un amour dingue pour lui et je ne pouvais rien y faire. Je me demandais comment je ferais avec le décalage horaire. Ça me perturbait à un tel point... Je m'endormis cependant assez aisément et lui aussi. Trois heures plus tard, même s'il était l'heure du gouter, soit, de manger. Je n'avais pas faim. Ce qui est étrange étant donné que j'ai toujours faim. Je peux me lever à 2heures du matin pour aller me faire un sandwich jambon fromage avec les cornichons et le beurre, puis me rendormir et à 6heures du matin remanger un petit déjeuner entier. Quand je me réveillais, je fis attention à ne pas le réveiller. Je me levais doucement du lit, attrapais un papier et un stylo et écris une adresse. Je la posais à côté de Daniel et m'enfuis par la fenêtre avec mon sac de sport et mon téléphone. Je faisais régulièrement de la boxe. Française. On peut utiliser les pieds. J'avais besoin de me défouler et rien de mieux qu'un bon punching-ball ? Alors oui j'ai déjà utilisé Esteban comme tel mais lui il bougeait c'était moins facile. 

J'arrivais dans le centre où tout le monde me connaissait. Je récupérais les clés d'une des salles privatives et insonorisées puis m'y engouffrais. Je laissais m'envahir de cette colère enfouie depuis maintenant bien trop longtemps. Je ne voulais plus me cacher. Je voulais me libérer, une bonne fois pour toute. Je voulais pouvoir me contrôler, contrôler mes coups, contrôler mes émotions, contrôles ma vie et les personnes qui y entrent et qui y sortent. Je ne voulais plus avoir à faire avec eux. Je voulais être seule. Pour le moment en tout cas. Je ne suis pas un loup solitaire. J'ai besoin d'être entourée, j'ai besoin de me sentir aimée mais quand je me bloque dans ce mécanisme de défense, il vaut mieux me laisser tranquille. je peux faire mal. Je peux faire très mal sans même m'en rendre compte. Je continuais de taper ce punching-ball mais je n'arrivais pas à évacuer. Je m'arrêtais, bu de l'eau, retirais mes gants. C'était avec mes poings que je tapais désormais. Ca faisait mal. Plus mal qu'avec des gants en tout cas. Je ne m'arrêtais plus, je ne voulais pas m'arrêter. 

Daniel.

Je me réveillais, seul, dans le lit de Léa. Elle avait disparue. Un message était posé à côté de moi.  A vrai dire, elle avait laissé une adresse. Je savais qu'elle était là bas sinon elle ne me l'aurait pas laissée non ? Je pris mes habits et dit aux garçons que je sortais. J'attrapais un Uber et il me conduit à l'adresse. Je me retrouvais devant un centre de sport, il y faisait de la boxe surtout. J'entrais, doucement, et tous les regards se posèrent sur moi. 

D: heu... bonjour, je cherche cette fille... dis-je hésitant, en essayant de marmonner quelques mots en anglais. Je leur montrais une photo de Léa, que j'avais sur mon portable. 

Un des gars s'approcha de moi et me dévisagea de haut en bas. Il me répondit en anglais. 

?: T'es qui toi ? Pourquoi tu veux la voir ? 

D: J'étais avec elle et elle a disparu, elle m'a laissée cette adresse alors je suis venu. 

?: Comment tu t'appelles ? 

D: Daniel. 

L'homme me regarda une dernière fois et parti dans le couloir. Les autres continuaient de m'entourer, me fixant d'un regard menaçant. L'homme revint, quelqu'un à sa suite. Je me penchais et la vis. Je n'hésitais pas une seconde et me jetais dans ses bras. Je la serrais fort. 

D: Tu m'as fait peur. lui soufflais-je.

L: aïe.. 

D: Qu'est ce qu'il y a. ? 

Je m'éloignais d'elle et regarda où elle avait mal. Ses poings étaient en sang. Je ne supportais pas de la voir souffrir, et encore moins de la voir se faire souffrir. Je la laissais, et partis chercher mon sac que j'avais laissé dans l'entrée. Etrangement je savais que j'aurais besoin de la trousse de secours. Je revins vers elle, la porta, toujours sous le regard des autres, l'assis et pris ses mains délicatement. Je sortis du désinfectant et de quoi la soigner. Je le fis et une fois avoir finis de mettre ses bandages je lui embrassais les mains délicatement et l'enlaça. 

D: Ne te fais pas du mal, je t'en supplie. Je tiens trop à toi pour ça. 

À nos amours épars//D.SvyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant