Je n'aurais jamais dû écrire ça

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Saleté noire imprégnée dans la chair,
Obéissante, en ces lieux inconnus,
Pioche la pierre et la brise, légère,
Hommes, frères, demeurez invaincus,
Il pleut déjà sur les tristes carrières,
Et la chaleur dans les oreilles nues.

Château-carnage, empli de turbulences,
Immense transe des vents de carence,
Immole les danses et voile les sens,
Le corps balance au bout de la potence.

Ah ! Hommes, frères, soyez de connivence,
Et face aux vices soustrayez l'absence :
Combattez-lez à l'épée, à la lance,
Rendez mon âme à la triste Garance,
Qu'elle pleure un héros dont la présence,

A tu les maux, a nourrit l'insistance,
A eu affaire à bien des turbulences.
Qu'elle pleure : ce sera sa repentance,

Et mon château brisé comme faïence.

Que le néant inonde le cœur de ce monde,
Et la douceur de la tendresse,
Que la douleur caresse la carcasse ronde,
À la douce heure que le temps dresse,

Rimez, rimez ! Plaisantes entités,
Que sur les cheveux naisse la lumière,
Rimez, rimez ! Jeune angelot gelé,
Poète sur cette maudite terre.

À la bonne heure ! Le feu est venu au palais,
Et immole le vent deux fois,
Et cet honneur revient aux diables népalais,
Et par deux fois ils nient la foi.

Rimez, rimez ! Pour que dans les années,
Où le ciel sera bleu vous puissiez resplendir,
Rimez, rimez ! Que vous puissiez briller,
Par delà le soleil que vous puissiez mourir.

Soleil dressant au ciel son immense chariot,
Offre l'aridité des charlatans géniaux,
Prix du monde à venir, divin esprit, château,
Haute cité du monde où se cacha Sapho,
Immense chariot sèche la route du beau,
Et tacle la faucheuse qui en perd sa faux.

Mots de têteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant