One/Two-Shot

O.S Niall Horan

J'étais en train de composer lorsque j'ai entendu le bruit de la clé dans la serrure suivit de celui de la porte s'ouvrant, puis se refermant. Ensuite, ce fut celui de son jeu de clés qu'il avait jeté sur le meuble dans l'entrée. Je pouvais facilement déterminé, à la manière dont il enlevait ses chaussures et son manteau, qu'il était énervé.

Il arriva ensuite au salon et posa vivement sa pochette cartonnée couleur saumon sur la table, avant de marmonner quelque chose dans sa barbe tout en se rendant à la cuisine pour se faire un thé. La seule boisson capable de le calmer dans ces moments-là.

Je l'entendit se sortir une tasse puis remplir la bouilloire qu'il mit en route, avant de mettre le sachet de thé et le sucre dans son mug. L'appareil finit de chauffer l'eau et il se servit, attendant que le thé ait bien infusé pour pouvoir le boire. Mais au moment de prendre sa tasse, sa main dérapa et il la renversa. Il évita de peu de se brûler.

- Putain !! Quelle journée de merde !
- Eh, ça va tu n'as rien?
- Non, mais le sol est bon pour être lavé, il grogne tout en allant chercher la serpillière pour passer un coup.
- Laisse moi faire, je lui prit le balai des mains. Qu'est ce qu'il s'est passé ce matin?
- Rien... il m'ont cassé les couilles comme d'habitude.

Mais je voyais bien que son regard était en train de se remplir de larmes. Je remis le balai à sa place et vint le prendre dans mes bras, rien de mieux que les câlins pour remonter le moral ! En l'entendant renifler et à sa respiration, je sais qu'il se retient de pleurer. Et pour être dans cet état, c'est qu'il a été réellement bousculé. D'autant plus que ce n'est pas une période facile pour lui en ce moment.

- Niall, il dit après un moment, est-ce que je donne une mauvaise image de moi?
- Comment ça ?
- Est-ce que... Est-ce que je donne l'impression d'être un bon à rien, un feignant ?
- Non ! Non pas du tout ! Pourquoi penses-tu cela?
- Parce que c'est l'impression que me donnent les gens qui me regardent. J'ai le sentiment de leur donner le reflet de quelqu'un d'incapable.
- Harry, je le prit par les épaules et le força à me regarder, tu n'es pas inutile, ok ? Il ne réagit pas, Ok ? Je redemanda, il hocha finalement la tête. Bien. Tu es une personne géniale et formidable. Et peu importe ce que disent les autres, l'important c'est ce que toi tu sais. Tu sais que tu n'es pas resté les bras croisés depuis tout ce temps, eux non. Il hocha faiblement la tête. Je sais que c'est difficile pour toi en ce moment, mais tu verras ça ira mieux bientôt, je souris et le reprit dans mes bras.
- J'aimerais tellement te croire Ni'. Tellement...

Ça me faisait tellement mal de le voir dans cet état. Son moral etait en constant changement et il s'interdisait de craquer pour je ne sais quelle raison. Il intériorisait trop et finirait par exploser un jour. Lorsque je le sentit commencer à suffoquer contre moi je m'écarta et le fit s'asseoir, avant de lui donner un grand verre d'eau.

Les crises de paniques étaient fréquentes avec les crises de larmes... bien qu'il n'en avaient plus beaucoup, des larmes. Il s'interdisait tellement de pleurer qu'elles ne sortaient même plus. Cependant il risquait d'avoir mal à la tête ensuite, et d'être extrêmement fatigué. Ces crises l'épuisait.

- Niall, je suis fatigué, dit-il une fois calmé.
- Je vais te préparer quelque chose à manger et ensuite tu iras te coucher, il hocha la tête à nouveau.

Je décidais de faire simple et rapide. Des pâtes au beurre. Il avala son assiette et après avoir prit un cachet pour son mal de tête, décida d'aller se coucher. J'en profitais pour faire de même, mais sur le canapé. Je ne voulais pas prendre le risque de le déranger dans ce sommeil dont il avait besoin.

Il ne se réveilla que vers seize heures, soit quatre heures plus tard. Il grignota des biscuits puis vint se rouler dans le plaid du canapé et s'allongea, la tête sur mes genoux. Si seulement je pouvais trouver LE remède magique pour l'aider...

- Tu sais, il dit après un long silence, je crois que je suis en bonne voie. Je veux dire, je suis mal mais j'arrive encore à positiver. Alors que normalement je suis dans le négatif. Or ce n'est pas le cas. Pas à 100 % en tout cas.
- C'est bien, je lui souris en caressant ses cheveux. Je t'ai toujours dit que tu étais plus fort que tu ne le pensais.
- Hum... Merci Niall. Merci du fond du coeur.
- Pour quoi?
- Être là. Me supporter, me soutenir, etc.
- Ne me remercie pas pour cela. C'est le rôle principal des petits-amis, je souris avant de me pencher pour embrasser son nez, puis ses lèvres.

Même si Harry était malade, car oui la dépression était une maladie, je ne le laisserait jamais. Car avant d'être dépressif il était un être humain en premier lieu, et je l'aimais tel qu'il était. Je ne pouvais pas le laisser pour cela, ce serait lâche. Il n'avait pas choisit d'être comme il était. Et puis, on combattra ensemble cette merde, on y arrivera j'en étais certain !