Chapitre 6

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J'ouvre lentement les yeux.  Je regarde autour de moi et comprends que je suis dans ma chambre, sur mon lit et vêtue de ma tenue d'hier soir.
Je ne me rappelle pas mettre endormi et encore moins être monté dans ma chambre.

Je me lève lentement de mon lit et me dirige vers la salle de bains. Je prends ma douche et j'enfile ensuite un jeans taille haut noir un peu déchiré au niveau des genoux et des cuisses avec un top adidas et mes baskets. Je ne prends meme pas la peine de me maquiller que je descendis dans le salon. Lorsque j'y vis mon frère et mon père, tous les évènements de la veille viennent me frapper en plein visage. Je ne pouvais plus bouger. C'était comme si quelqu'un avait appuyer sur le bouton "stop" dans ma tête. La seule chose qui attestait de ma présence dans cette salle était mes larmes qui avaient repris possession de mon visage.
Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle n'était plus là, que je ne la verrai plus jamais. Lorsqu'ils s'aperçurent de ma présence dans le salon, Peter fut le premier à s'avancer vers moi.

- Ca va aller, on s'en sortira sans elle, dit-il en me serrant contre lui et en me caressant les cheveux.

Avait- il raison? Pouvions nous réellement nous en sortir sans elle? Toute ma vie, j'ai reposé sur elle. Elle était le rocher qui maintenait ma tour debout, malgré tous les coups que cette dernier a reçu. Et maintenant sans elle, je crains que cette tour ne tombe en ruine.

- Pourquoi vous ne m'aviez rien dis.

Cette phrase est sorti de ma bouche sans que je m'en rends compte. Elle était remplie de reproche, de colère mais aussi d'incompréhensions et de tristesse.

- Elle ne voulait pas que tu le saches. Elle ne voulait pas que nous tous nous le sachions. Papa l'a découvert un soir, sans le faire exprès, en fuyant dans ses dossiers. Il y avait un résultat d'analyse qui attestait qu'elle avait le cancer. Il me l'a dit et nous lui avons demandé des explications. Elle nous a raconté une partie tout en nous cachant les détails importants, que nous a révélé Maurice hier soir, et en nous suppliant de ne rien te raconté. Lorsque papa lui a dis qu'il prendrait environ un an de repos afin de rester à ses côtés, elle a formellement interdit en disant qu'elle ne voulait pas que les trucs changent. Elle voulait qu'on fasse comme si elle n'avait rien, comme si sa tumeur n'existait pas.

Que pouvais-je répondre à ça. Que ce n'est pas grave? Que ce n'était pas une raison? Connaissant la capacité de ma mère à faire faire aux gens tout ce qu'elle veut, je les comprends.
Alors je me dégage doucement de son entrain et vais faire un câlin à mon père sans prononcer un seul mot.

- Ca va?, me demande-il.

- Ca peut aller. Je me suis sentit mieux. Vous êtes rentrés à quel heure hier.

- Moi vers quatre heure du matin et Peter je pense vers une heure. Tu étais déjà endormi, sans doute à cause de la fatigue, alors Peter t'as monté.

- Ok.

Je lui fais un bisou sur la joue avant de quitter le salon et remonte dans ma chambre.
Je me change en enfilant un pantalon de  survet et une brassière noire puis je redescend.

- Tu vas où, me demande mon frère dés qu'il me voit passer par le salon.

- A la salle de sport. J'ai envie de me défouler.

- Mais tu n'as pas pris ton petit déjeuner et tu n'as également rien avaler hier soir.

- T'inquiète, ça ira. Je n'y resterai pas plus d'une heure.

Sur ce, je qui le salon et me rendis dans la salle de sport qui se trouve quelques mètres après ma salle de danse.

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Je ne sais plus depuis combien de temps je frappe dans ce sac mais mes mains et mes pieds commencent par se plaindre. Mais malgré cela, je ne pouvais pas m'arrêter, je ne voulait pas m'arrêter. Il faut que je  laisse sortir et s'exprimer toute la tristesse et le désespoir présent en moi, il faut qu'ils sortent sinon je vais imploser.
Je continue à donner des coups dans le sac quand soudain une main vient attraper les miens.
C'était Peter. Mais qu'est-ce qu'il fait ici.

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