La veille, ma vie avait étrangement basculée. Carin avait fait preuve d'une barbarie sans nom. Me taillader au nom de je ne sais quelle envie. Il était sûrement soûl, pensai-je pour me consoler alors que je savais pertinemment qu'il ne sentait pas du tout l'alcool. Et pour couronner le tout, il a fait venir cet homme pour selon la version officielle, me conduire mais il m'avait bien signifier en privé que c'était pour me surveiller et qu'il ne me laisserait point m'échapper. Je n'en avais pas l'intention d'ailleurs. Je n'allais pas subir tout ça pour abandonner à cause de quelques petites épreuves. J'étais persuadé que la vie était ainsi. On obtenait rien facilement. Cependant je devais retourner auprès de mon époux. Je devais retourner dans mon foyer pour convaincre mon époux de tout arranger entre nous.
Je me levai du lit pour me diriger vers la fenêtre. Il était très tôt et Dame Esther ne m'avait pas encore porté mon repas. De ma position, j'aperçus Yves, l'effronté qui était chargé de ma surveillance. Il était torse nu et il nettoyait la voiture qui avait sûrement été alloué pour mes déplacements. J'eus alors le temps d'observer le spécimen qui n'était pas mal du tout. Il n'était pas aussi beau que Carin mais il était plus grand et plus musclé. Il avait une mâchoire carré et un joli teint café au lait. Je me surpris à penser qu'au delà de son aspect misérable de notre première rencontre, il n'était pas mal du tout comme homme. Alors que je l'observais, il leva les yeux et je m'eloignai immédiatement de la fenêtre. Il m'avait sûrement aperçu.
Ma mission avec lui était de le déstabiliser un maximum pour échapper à sa surveillance. Celui qui pourra me garder en laisse n'est pas encore né, me dis-je quand Dame Esther toqua à la porte. Je lui ouvris et j'en profitai pour me glisser dehors. Dans le vestibule, je tombai nez à nez avec Ashley, mon ex partenaire de crime.-Bonjour; murmurai-je
Elle ne me répondit pas.
-Je te salue Ash; voulus-je la rappeler à l'ordre
-Plus jamais tu m'entends? me menaça t-elle. Ne te permet plus jamais de m'appeler par mon prénom.
-Je pensais que nous étions amies; dis-je.
-Oh amies! Toi et moi? Tu couches avec Roland et tu veux que nous soyons amies?Sa souffrance à elle était donc là. J'avais parfaitement raison de soupçonner quelque chose entre elle et l'autre ventru. Elle ne s'inquiétait pas pour son frère et elle était encore moins outré par mes mensonges. Tout ce qui la blessait, c'était que je partage son amant avec elle.
-Je ne couche pas avec Roland; rectifiai-je. Je ne couche pas avec lui.
-Et que je te crois sur parole? À cause de toi, il n'est plus le bienvenue dans cette maison.Elle voulait sûrement dire par là qu'il n'était plus le bienvenue dans sa vie et dans son lit.
-Et alors? repris-je. C'est un homme marié.
Elle se retourna vivement et me saisit par l'avant-bras. Elle voulait en découdre.
-Tu es qui pour me parler comme ça ? S'il est marié, ce n'est pas à toi de m'informer. Je le sais qu'il est marié.
-Lâche moi; dis-je en tentant de la repousser. Je ne sais pas ce qu'il y a entre toi et lui, ni pourquoi tu t'emportes autant mais sache qu'il n'y a et qu'il n'y a jamais rien eu entre lui et moi. Toi et moi étions des alliées. Tu oublies que Carin aurait fait de mauvais choix sans nous deux pour le guider?
-Je me fiches pas mal de ce malade de Carin! dit-elle en me lâchant. Je me fiche de lui encore plus que de toi. Ne t'avise plus jamais de m'adresser la parole ou de m'appeler par mon nom dévergondée.Elle quitta le vestibule sur ces mots. La situation l'avait clairement blessé. Au point où se mêler de la vie de son frère ne l'intéressait plus. Quelle pimbêche celle-là ! Elle avait toujours en bouche le fait que Carin détruise leur famille, qu'il puisse faire du mal à leur mère et elle utilisait cet argument pour l'obliger à faire ses quatres volontés. Aujourd'hui que ses propres intérêts étaient menacés, elle trouvait qu'elle n'avait plus rien à foutre ni de son frère ni de l'etat de sa mère. Quoique moi je n'avais pas besoin de son aide. Carin ne l'écoutait que rarement et sa haine ne me gênait pas. Je continuai donc ma route pour retrouver mon nouveau chauffeur. Je le croisai à l'entrée de la bâtisse et il était toujours torse nu.

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Entre coups et amour
Ficción GeneralMélaine, une femme avide de pouvoir et d'argent est prête à tout pour acquérir la place et l'homme qu'elle mérite. Elle franchira obstacle après obstacle pour arriver à ses fins. Mais cet homme en vaut-il vraiment la peine? Mélaine se rendra rapidem...