VI EXTASE

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- Je sais que cela semble fou... mais je pense que... que Annie est le titan féminin et qu'elle collabore avec les brigades spéciales...

La salle semble afficher une mine surprise... et moi le premier... comment ça...

Annie voudrait notre mort ? 

~~~

 Je refusais d'y croire. Je n'étais pas le seul d'ailleurs à être bouleversé par la nouvelle. Annie était notre amie, notre compagnon d'arme.. ! Elle avait choisi de combattre pour l'humanité, alors pourquoi se battre contre au final ?! Elle qui était si forte, elle qui, même, m'avait aidé à faire des mouvements imparables... alors pourquoi... ? Je n'y comprenais définitivement rien.

La salle dégageait un silence presque morbide. Personne ne parlait dans mes amis de brigade d'entraînement. Seul les hauts-gradés parlaient, et évidemment mon caporal-chef qui était désormais fort concentré sur la discussion d'un plan d'exécution. Moi je ne pouvais vraiment pas me concentrer, presque ébahit de la nouvelle qui ne passait pas. Comment y croire aussi ?!

Sous le coup de la colère grandissante et de l'incompréhension, je me leva brusquement, mes poings heurtèrent le bureau, le faisant légèrement trembler.

« - C'est pas possible ! Définitivement impossible ! »

Je tremblais à cause de l'énervement massif, et mon hurlement avait valu un silence religieux sous les yeux étonnés des supérieurs. Je savais que si je restais un peu plus dans cet état, mes paroles allaient être irréprochables et complètement sans aucun sens. Alors je me dégageais du troupeau, ouvrant grand la porte pour la claquer amèrement derrière moi, trouvant refuge dans le couloir. Je commençais mon avancé je ne savais où pour extérioriser tous ces maux et idées indécises accumulés au cours de la réunion. Cependant, la porte que je venais de claquer à l'instant ne mit pas longtemps à s'ouvrir de nouveau pour mieux pouvoir la claquer, plus violemment encore. Je me raidis presque sur place, me rappelant bien que ici, ce n'était pas moi qui commandait et encore plus, je n'étais pas sensé faire ce que je désirais, malgré la rage qui pouvait m'habiter.

J'eus à peine le temps de me retourner qu'un coup vers mon visage allait m'être infligé, et pourtant pour la première fois de toute ma vie, je réussissais à le stopper de ma main. J'étais tellement impressionné que je ne fis pas attention au second coup sur mes jambes, me faisant chavirer fesses au sol, tandis que mon interlocuteur me surplombait de sa prestance toujours autant imposante.

« - Jolie parade. Tu commences à apprendre merdeux. Me disait celui-ci.

J'aurais juré qu'il esquissait un sourire. Et je n'avais pas rêvé. Vraiment pas même. Le caporal-chef Livaï était fier de moi... ? Je ne pu m'empêcher de rougir. Ma colère venait de s'évaporer pour le moment devant l'homme que j'aime. Même si ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle revienne me hanter.

Il me tendit sa main, que je ne refusais évidemment pas, au péril de ma vie dans le cas contraire... Je glissais donc doucement mon membre contre la sienne, un rare contact vraiment agréable. Je me relevais non pas sans mal du coup qu'il m'avait adressé.

- C'est grâce à vous... Lui répondis-je, enfin, face à lui pour cette confrontation finale avec les plus beaux yeux du monde, ceux du caporal-chef Livaï.

Même si je n'avais pu l'observer que quelques secondes, je n'avais pas perdu une seule miette de ce semi sourire qu'il m'avait offert, à moi et moi seul.

Ce sentiment d'être privilégié m'étais sérieusement agréable, et je me détestais pour ça. Néanmoins je ne pouvais vraiment pas le nier.

Le noiraud m'adressa une tape sur le crâne sans trop de force, ce qui me sortit de mes pensées.

Sombre soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant