Comment ça « Quelque chose ne tourne pas rond » ? À vrai dire, ma confiance n'avait jamais été bien élevée vis à vis du bataillon. Je pensais simplement que le procès m'avait assez bouleversé et ce n'était que maintenant que je me demandais comment avait réagis les brigades spéciales. S'ils avaient entrepris des dispositions ou des opposition à mon transfert. Mikasa avait tendance à répéter sans cesse que le monde était cruel. Il l'était, les titans affluaient et détruisaient. Mais au fond, les Hommes aussi pouvaient se montrer redoutables. Quelle complexité... Je devenais certainement parano. Sans aucun doute même. Et puis je devais me concentrer sur tout autre chose : Mon entraînement... et le caporal. Oui oui, le caporal. Il était intrigant, je n'y pouvais rien.
Je poussais un soupire face aux désagréments de mon foutu esprit, divagant une fois de plus encore. Il était vrai que je me surprenais à vouloir devenir plus fort, certes pour ma fierté personnelle... mais de plus en plus pour que le caporal-chef soit fier de moi. Un ramassé de connerie vous me diriez... moi je n'en savais rien. C'était simplement comme ça, et sérieusement, je ne pouvais pas mettre un mot sur ça. Raison de plus pour m'énerver, car je n'étais plus maître de mes pensées.
Je ne devais que accepter la situation, je n'avais pas le choix. Armin était trop concentré, Mikasa ne disait pas grand chose comme à son habitude. Moi, je devais me préparer. Les entraînements matinaux n'allaient pas tarder. Nous étions réparti en plusieurs groupes. Tout les « hauts gradés » prenaient en charge les soldats. C'était ainsi. Et évidemment j'avais été disposé dans le groupe du caporal-chef Livaï. Logique, j'étais son subordonné... élève désormais.
Je rejoignais le terrain d'entraînement. La saison était chaude et nous offrait des mois d'étés parfaits. J'attendais assis sur une pierre, pensant aux dires de Armin. Lui qui ne se trompait que rarement, cela me provoquais un doute. Et à vrai dire, j'avais cette amère sensation d'être observé. Par qui ou par quoi... je n'en savais rien. Je pensais simplement devenir parano face à tout les maux intérieur qui ne voulaient que sortir au grand jour.
Un bruit de cloche interrompu mes songes. Des soldats avaient rejoins le terrain, et les caporales ainsi que le major Erwin ne tardèrent pas à se montrer aussi. Je me mouvais vivement jusqu'au caporal-chef Livaï. Même si le regard qu'il me portait n'était absolument pas le même que celui de la veille, cette sensation malaisante disparaissait, me laissant un sentiment de sécurité et de force. Prêt à l'impressionner.
Nous formions tous une ligne, faisant un salut parfait. Les entraînements du noiraud étaient réputés pour être redoutables et difficiles. Venant de cet homme il fallait s'y attendre. Moi, j'aimais la difficulté, et j'aimais aussi me retrouver proche de celui-ci. Sa présence avait le don de me booster. Je voulais l'impressionner... Je voulais qu'il me regarde. Moi et seulement moi. Je ne savais pas pourquoi je pensais ça. Sûrement de l'admiration.
Son regard faisait peur à n'importe qui. Sauf moi... ou peut être bien Mikasa.. Elle ne l'aimait pas. Protectrice de nature envers moi, elle n'avait pas du digérer la mission du procès. Elle avait tendance à le traiter de « nabot ». Moi, je n'aimais pas ça. J'avais souvent envie de lui dire de le respecter, car il était beaucoup plus fort qu'elle. J'en étais persuadé. Je ne me rendais pas forcément compte que je le défendais. Les gestes anormaux de mon corps et esprits devenaient de plus en plus nombreux... cela me perturbait. J'étais peut être malade ? Il était vrai que mon ventre avait une réaction spéciale quand mes yeux tombaient droits sur le caporal-chef. Mais alors pourquoi lui et seulement lui ? J'étais malade du caporal ? Bizarre, bizarre...
Mes pensées divaguaient encore malgré moi. Mais je devais me concentrer davantage. Les premiers ordres furent donnés. Le noiraud montrait avec vitesse, précision et habilité les premiers gestes, munit de son équipement tridimensionnelle. Ses mouvements étaient uniques, et je n'avais qu'une seule envie
"Je veux devenir aussi fort que lui."
~
Tout le monde se hâtait vers les douches. Ce que je pouvais comprendre vu la transpiration accumulée à l'entraînement. Je m'y dirigeais aussi, car juste après j'avais droit aux expériences du caporal Hanji. Je ne pouvais pas me montrer ainsi avec cette odeur... discutable. De plus, mon caporal n'aimait pas la saleté. Il bénissait lui même la propreté. Une odeur forte agréable se dégageait de ses vêtements, odeur que j'avais pu sentir au cours de notre entraînement secret la veille. Mon cœur ne pu que battre plus fort en repensant à ça. Un mystère... Hanji aura peut être des réponses ? Sûrement...
Je réussissais tant bien que mal à avoir ma place aux douches, je me lavais puis après avoir enfiler des vêtements propres, je me mis en route jusqu'au «quartier scientifique » disposé dans l'aile gauche du QG.
Comme je pouvais m'en douter je trouvais une Hanji complètement absorber dans ses multiples flacons. Elle ne faisait même pas attention à ma présence jusqu'à ce que je sois face à elle.
"Oh ! Eren ! Je ne t'avais pas vu. Assied toi, assied toi voyons ! J'ai une sublime expérience et sans douleur pour toi ! Disait elle avec un sourire de trop.
Quand elle me regardait d'une telle manière il m'était impossible d'en placer une. Je m'asseyais donc simplement, elle me regardait en souriant. Me donnant des... des livres ? Oui, c'étaient bien des romans tout ça...
- Je veux simplement voir si tu ressens bien les sentiments exprimés dans ces nouvelles ! Bonne lecture Eren, tu me remplieras un rapport comme d'habitude !" Elle me souriait, retournant à ses études à côté...
Tiens... pour une expérience elle était plutôt simple. Elle devait certainement y aller doucement après ce qui c'était passé récemment. Ils étaient bien gentils... Je ne pouvais que sourire légèrement avant d'ouvrir le premier livre.
Je me hâtais de lire la première petite nouvelle. Il... il débattait d'un sentiment spécifique. Je le savais parfaitement plus que le personnage principal nous évoquait ses sentiments, et celui ci disait parfaitement les même problèmes que j'avais alors pour le caporal-chef. Ses yeux suivaient d'eux même la personne... et son ventre, il avait comme l'impression qu'il se détachait en des milliers de papillons prenant leur envols. Et cette passion, cette envie....
"Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là, qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile, qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile." - Victor Hugo
Cet auteur... Je ne savais pour quelle raison mais cette citation m'avait comme estomaqué sur place... "Amoureux".... "amoureux"....."amoureux".... serais-ce ça... ? Ce fameux sentiment... ? Ça ne pouvait pas...Et pourtant... j'avais envie d'y croire.
Mon visage prit une teinte rougie... et mon rythme cardiaque perdit son fil. Tout était rapide... Je n'étais tout de même pas tomber amoureux du caporal-chef ? Mais dans tout les cas... cette citation résumait parfaitement la chose. "Ver de terre amoureux d'une étoile."
~
Des lourds pas dans le couloir... en plein milieu de la nuit. Je contemplais le dos de mon aimé, si loin de moi. Un amour non réciproque. Voilà mes pensées que je pensais fortes anormaux complètement bouleversées. La démarche du caporal se faisait beaucoup plus minutieuse. Y avait il un problème ? J'allais rappliqué. Mais il me regarda avant de souffler.
- Les murs chuchotent et observent...
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Sombre soleil
FanficFaible. Un bien petit mot qui pesait pourtant lourd à mon cœur. Pourtant, lui je n'avais jamais su si au fond il me trouvait fragile. Un "gamin" comme il le disait hein. Le bataillon reflétait une sorte de misère depuis la dernière bataille. Parfois...