XII ABOMINATION

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Ce fumigène nous indiquait alors qu'un danger grave courait là bas. Il était là notre code couleur. Une énorme explosion se fit alors entendre... ayant rejoins le haut des murs... tous voyaient alors la vision d'horreur qui s'offrit à nous

Un troue immense dans le mur... et des titans accourant droit vers nous.


Chapitre 12


C'était comme un vide ultime qui me prit alors. Mes yeux ne fixaient que ce point lointain qui pourtant voulait tout dire. Peu à peu mon cerveau prit conscience de la situation désormais inchangeable. Notre mission était un échec cuisant. Ce mot. Ce mot ci : « échec » Il pesait et résonnait en moi comme un putain d'écho qui ne faisait que me hanter peu à peu. Ce genre de sentiment ci... de l'incompréhension mélangée à de la rage et de la tristesse. Un brouhaha infernal dans ma propre tête m'empêchais de comprendre complètement ce que je devais faire. Et pourtant mon moi intérieur me hurlait de me déchiqueter la peau, de faire apparaître mon monstre. Mais en vain, j'étais incapable de bouger pour le moment face à cette vue du monstre qui m'avais arraché mon enfance, enfance désormais perdue dans des souvenirs noircis par la nostalgie et la tristesse de la perte. J'étais seul au monde, seul face à mon destin qui semblait se tracer en ligne droite devant moi. Je n'étais plus liquéfié sur place... ça non... si je devais tuer ce monstre... ce n'était pas de mon pouvoir mais de mes poings. Je n'entendais rien, rien du tout. J'avançais en fixant cet immense et gargantuesque ogre qui s'approchait au fil de ma course qui se faisait de plus en plus rapide. Ma voix commençait alors à percer... un hurlement presque sourd, mes poings serrés et mon équipement dressé. J'avais perdu le contrôle tout en restant moi. Livaï... je n'avais aucune foutre idée de ce qui se passait ou même de l'issue de ce combat... mais il m'appartenait. Mon ouïe se faisait plus claire alors... mais tout était si brouillon car les cries et hurlements s'enchaînaient de partout autours de nous. Soldats comme habitants, un massacre. Un putain de massacre dont le sol était marqué par une engeance particulièrement désagréable. Des cries de détresses mélangés à de la douleur sur tout les côtés tandis que j'enchaînais toits par toits pour atteindre le côté droit de la ville.


Je vais les exterminer...


Et mon cerveau qui ne suivait plus que mes propres ordres instinctifs, ceux que je gardais au fond de moi, ceux qui me faisait vivre et dompter ma force incontrôlable. Mes yeux et mon visage crispés par la rage et la détermination d'offrir au monde un lendemain de paix. Pouvoir enfin savoir ce goût. Tandis alors que je voyais ma vie défiler, le ciel changer de couleur petit à petit pour me rappeler ce paradis étoilé. Tout, absolument tout passait à une vitesse folle, à un tel point que je ne pouvais faire ni de pause, ni même comprendre complètement la situation. Cependant, j'étais certain d'une chose, je devais le massacrer.


Je vais les exterminer...


Mon cœur que je ne sentais plus battre tant la rapidité de mes pulsations me faisaient voir tout de manière méconnaissable. Je ne sentais que mes pieds heurter ces toits, je n'entendais que les hurlements et les cries autours de moi. Oui... Je ne sentais que ça...


JE VAIS LES MASSACRER !


Puis alors coupé dans mon impulsion, un bras me faisant valser sur le côté d'une force ahurissante. Je ne pu que alors m'empêcher de me débattre, essayant d'adresser un coup à mon assaillant, mais ce visage me stoppa net. Livaï... Il semblait vouloir me tuer, mais à peine à terre il me redressa de force et notre course continua alors, désormais dans le centre de la ville. Je n'avais pas remarquer... mais quand il m'avait couché à terre en me relevant j'avais pu apercevoir une lame certainement capable de pouvoir trancher n'importe quelle surface. Dont même un corps humain.

Sombre soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant