V RETOURNEMENT

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RETOURNEMENT

Là, face à moi, un homme de petite taille que je ne connaissais que trop bien : Le caporal-chef. Il était inerte... je ne pouvais m'empêcher de sourire tant j'en étais rassuré. Ma propre situation ne me préoccupait moins que celle du caporal. Je n'avais aucune idée du comment il avait réussi pour s'introduire dans cet endroit mais... il semblait l'avoir foutrement fait sans aucun mal. Il me fixait, il soufflait un instant.

« Ces chiens... tck. » Crachait il en venant vers moi, examinant les barreaux.

Il était énervé, cela se sentait à des kilomètres. Moi même je me sentais mal à l'aise face à son mécontentement. Je ne savais pas réellement ce qu'il c'était passé pour que le caporal-chef arrive à cet état.
Je soufflais légèrement, je n'avais pas à lui poser des questions inutiles, enfin... pas maintenant. Je supposais que ce n'était pas la raison pour laquelle il se trouvait ici, répondre à mes questions. La chose principale devait être ma sortie... n'est-ce pas ? Oui certainement. Voilà que je me torturais l'esprit pour des idées absurdes... Comment ça j'étais comme ça depuis le départ ? Ne soyez pas vache avec moi...

Le noiraud tournait presque en rond, je n'avais pas réellement osé interrompre, au péril de me prendre son poing en pleine figure. Chose probable d'arriver quand je serais en sécurité... L'intéressé se retourna enfin vers moi, il s'approche et retroussa ses manches. Il ne comptait tout de même pas défoncer les barreaux... ?

« Umh... caporal je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure idée... Disais-je en arborant un sourire gêné.

Des pas se firent entendre... Merde. Merde, merde, merde, merde. Caporal cachez vous. S'il vous plaît. Je fermais les yeux comme pour éviter de m'infliger un choc terrible... mais une voix familière me parvint.

- M..Major ? Bafouillais-je en ouvrant un œil, admirant la venu de mon supérieur.

Le blond ne manquait pas de pouffer en voyant le caporal près à s'élancer pour avoir la moindre chance de briser les barreaux.

- Je pense que tu auras besoin de ça Livai... » Rigolait le major, charriant le plus petit qui ne manquait pas de lui lancer un regard noir, attrapant l'engin coupant que le major venait de lui transmettre.

Qu'est-ce que c'était que cette chose ? Cela ressemblait à un ciseau géant, en tout cas, le design laissait à prédire que c'était une invention farfelu du caporal Hanji. J'eus un léger doute quand mon supérieur s'approcha pour briser les barreaux, car lui même ne semblait pas adresser sa confiance à cet objet. Néanmoins, il portait ses fruits en brisant les barres métalliques. Chose rare, une invention du caporal Hanji qui n'explose pas. Le petit arriva à se glisser parfaitement dans la prison, tandis que le plus grand gardait l'entrée au sous sol. Il me brisa mes chaînes, j'étais enfin libre de mes mouvements... épuisé, je titubais légèrement, mon caporal me soutenait, ce qui me valut un léger rougissement. Mais il ne fallait pas que je faiblisse, simplement car nous devions partir d'ici. Je fis donc taire mon esprit et mon pauvre cœur qui commençait à palpiter de manière beaucoup trop accrue à mon goût.

Enfin bon, nous voilà reparti après qu'on m'avait fait enfiler une cape et tout un ensemble de déguisement. Erwin m'avait même ramener une perruque. J'avais l'air ridicule, mais bon, c'était pour ma survie et surtout la leur.

Sur le chemin du retours, ma vigilance ne faisait qu'augmenter petit à petit... jusqu'à pouvoir enfin souffler en voyant les rayons du soleil traverser mes prunelles. Mon supérieur s'empressait de me pousser dans une charrette, mon corps camouflé par des couvertures que venaient de me mettre mon caporal. Ce n'était pas très confortable... mais c'était pour mon bien. J'entendis bien vite les chevaux s'en aller aux galops, sûrement diriger par mes deux chefs.

Sombre soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant