Fuite impossible

Chapitre 10

Ce matin, je me réveille avec une belle vue sur la plage que l'on peut apercevoir de la fenêtre. J'étire mes jambes tout en frôlant celles de Jack au passage.

- Bien dormis ?

Je lève la tête pour croiser le visage de l'asiatique à peine sortit du sommeil. Je souris avant de répondre.

- Comme un bébé.

Je me retourne vers le paysage tout en gardant la tête sur son torse. Cette nuit, je n'ai fais aucun cauchemars, je ne me souviens pas avoir rêver non plus. C'était une nuit que je n'avais pas vécu depuis très longtemps. Je finis par me redresser et prendre mon téléphone pour regarder l'heure. J'ai un appel manqué. Je m'assois tout en écoutant le message laissé.

« Chloé, je ... c'est Thomas. Il a fait une sorte de crise. Il n'arrivait plus à respirer correctement, j'ai dû l'emmener à l'hôpital. Alice, il faut que vous rentriez à la maison. »

- Merde !

Je sors du lit en vitesse et passe un jean. Je m'attache les cheveux en une queue de cheval serrée. Je me précipite dans le dressing où je fourre mes affaires dans mon sac.

- Chloé ? Tout va bien ?
- Henry est à l'hôpital, il faut que je rentre à Jacksonville.

Je quitte la chambre pour rentrer dans celle de mon frère sans frapper.

- Chloé ?
- Julien, il faut partir.
- Respire, dis-moi ce qu'il se passe.

Julien ferme la porte et se penche pour être à ma hauteur.

- Henry est à l'hôpital, je murmure les larmes aux yeux.
- Je prépare mon sac. Pendant se temps, raconte un mensonge à Pakio pour qu'il puisse nous laisser partir.

Je hoche la tête vigoureusement et descends dans le hall. Pakio s'y trouve avec Mathiew devant les ordinateurs.

- Chloé, quel plaisir de te voir .
- Pour moi aussi. Je voulais vous parlez.
- Bien sûr, que se passe-t-il ?
- Voilà ...

Je me mets à regarder autour de moi en cherchant un mensonge rapide. Je me souviens ensuite de ma discussion avec Julien dans la voiture.

- Depuis l'échec à la fête de Kize, le moral de l'équipe est au plus bas, sans ajouter l'état critique de Johanna. Je pense qu'il faut prendre du recul et retourner pendant quelques jours à sa vie d'avant.
- Retourner à Jacksonville pourrait vous permettre de mettre les récents événements dans l'ordre à ton avis ?
- Oui, je réponds simplement.
- Je suis du même avis qu'elle Monsieur.

Je me tourne vers Jack et souris.

- Pour combien de temps exactement ?
- Quelques jours, une semaine tout au plus.
- Ce délai me paraît correct. J'appelle le jet, nous partons dans une heure.

Je le remercie d'un sourire et ferme les yeux. Une main se pose sur mon épaule ce qui m'oblige à tourner la tête.

- Tu devrais manger un peu avant de partir.

Je hoche la tête et suis Jack jusque dans la cuisine où je m'assois sur une chaise, les pieds remontés de sorte que mon menton se coince sur mes genoux. Après quelques minutes il se penche par-dessus la table et pose une assiette d'œufs brouillés et une tasse de chocolat chaud devant moi. Je prends la fourchette et trie les aliments devant moi les yeux dans le vague. Henry fait de l'asthme, le médecin généraliste m'a dit que la maladie était peu présente dans le cas de mon fils.

- Il faut que tu manges. Les œufs froids c'est pas très bon tu sais.

Je lève les yeux vers lui.