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  - 10 juillet 2018 -

Lya dans son vieux jogging gris, était assise au bord d'un pont. Il était situé à quelques mètres du sol qui donnait une vue sur l'autoroute départementale de sa ville. Elle regardait l'air pensive toutes ses voitures défilait inlassablement sous ses yeux. Le vent parcourait le vaste champ de blés qui se tenait fièrement derrière elle. Il faissait soulever les mèches de ses cheveux noirs qui retomber sur ses yeux.

Les vibrations qu'émettait son téléphone, dans la poche droite de son jogging, lui étaient désagréables. Lya savait qu'il ne pouvait que s'agir de sa mère, après quelques minutes d'hésitation, elle s'était décidée à lui répondre.

- Où, es-tu ? Ramène tes fesses tout de suite, imbécile Fit une voix très aiguë.

- Maman, je ne viens pas, je ne veux pas dit elle le ton très ferme

- Ce n'est pas parce que t'es une merde, qui ne fait rien de sa vie. Que tu ne vas pas venir féliciter ta cousine Fit Jade, sa mère très en colère.

Lya, voyant les conducteurs au volant s'inquiétait de sa présence au bort de ce pont , avait décider de se lever. Elle avait enjambé d'un bond l'épaisse barrière métallique du pont. Dans son vieux jogging, la jolie brune avait jeté un dernier regard sur ce pont dont elle s'en éloignait.

Après près d'une demie heure de marche, elle était enfin arrivée devant la haie de buissons de l'élégant pavillon blanc de sa tante, la pelouse était parfaitement verte et tondu. Les roses venaient sublimer ce décor si romantique. Avant de sonner, à la porte. Elle avait décidé d'attacher ses cheveux gras en une queue-de-cheval bien relevée. Elle avait sorti de sa poche un petit miroir blanc, et un correcteur pour cacher les petits défauts qui venaient ternir son sublime visage. Satisfaite, de l'image que le miroir lui renvoyait. Elle s'était enfin décidée, en prenant une grande inspiration, à entrer, dans ce qu'elle appeler " Le gouffre sans fond".

En entrant, le calme dont émanait de ce chic pavillon si reposant de l'extérieur, s'était transformer en un vaste brouha. Le salon était plein à craquer, toute la famille s'était réunie pour féliciter Marina, À 25 ans, elle venait d'être diplômé, après plus de cinq longues années d'études. Sur chacun des framboisiers proprement disposait au milieu des deux tables, il y était inscrit au chocolat noir " Félicitations, à notre future grande avocate ".

Un faux sourire était venu se poser sur le visage de Lya, lorsqu'elle avait commençait à saluer dans ce grand salon, à la décoration très moderne, chacun des membres de sa famille. Ils la scrutaient, la dévisager en voyant la tenue dans laquelle elle avait osé se montrer, en un jour si important. Ils resplendissaient tous dans ce salon aux mobiliers très soigné. Après quelques minutes, Lya avait remarquait sa cousine, assise près de sa tante qui louait ses qualités, à tous. Marina inspirait la grâce et la beauté pure. Ses longs cheveux châtains brillaient de mille éclats. Ses yeux bleus en forme d'amende, lui donnait un charme irrésistible lorsque elle se mettait à rire. Elle était aux yeux de tous l'exemple de la famille.

Loin d'être impressionné par Marina, qu'elle connaissait depuis toujours, Lya s'était diriger vers elle pour lui faire la bise.

- Tu es enfin là ! Je pensais que tu ne viendrais pas.

- Comment rater ta consécration fit elle, avec un sourire forcés.

- Ma fille, est maintenant l'une des avocates dans l'une des plus prestigieuses entreprises au monde Sa tante Rosie , la quarantaine, c'était permise de les couper. Elle était dans un ensemble noir et blanc hors de prix d'une grande marque de haute couture, elle abordait à son cou, des perles blanches qui avait l'air de valoir une fortune.

Elle n'avait plus rien à voir avec ce qu'elle était avant, depuis que son mari à fait fortune dans l'importation de pièces mécaniques. La vie de Rosie avait complètement changé. Elle avait quitté la banlieue pour s'installer dans l'une des résidences les plus huppée de la ville. Quant à son caractère, il était toujours le même. Lya l'avait toujours trouver exécrable et vantarde.

Rosie avait ordonner à Pablo, son domestique de donner à Lya, une part du framboisier . Le domestique assez corpulent s'était empressait de le faire. Son fort accent mexicain ne laisser aucun doute quant au fait qu'il venait d'un autre pays. Les yeux creux et le visage rondelet. Il semblait avoir la trentaine. Lya était restée aimable et avait accepter la part de gâteau que lui tendait le pauvre homme, à qui il manquait quelques dents. En le goûtant le mélange de la framboise et du coulis au chocolat, lui avait laisser un goût amer.

- Vous désirez autre chose, m'dame fit Yaya.

- Va t'occuper des plantes.

Yaya était resté sans un mot planter devant Rosie, les yeux rond.

- Des P-L-A-N-T-E-S fit Rosie en articulant chacune des lettres, le regard méprisant.

Lya, choquée par l'attitude de sa tante, regardait impuissante le pauvre Yaya s'en allait exécuter l'ordre de Rosie.

- Quels idiots, ces Mexicains incapables de comprendre ce que l'on attend d'eux.

- Alors comment tu trouves le framboisier. Il a était faire sur-mesure pour ma fille.

- Amer fit spontanément Lya, le ton rebelle.

- Pas-autant, que ton parcours scolaire se mit à rire excentriquement Rosie.

Gêner, Lya avait esquisser un petit sourire malgré elle.

- Toujours au chômage, il semble que comme ton père. Tu es une moins-que-rien. Je plains ta mère. Qu'a fait ma pauvre sœur de mal dans sa vie pour te mériter.

- Maman, tu vas top loin dit Marina. Tout en se regardant dans le miroir, pour appliquer son rouge à lèvres rouge sur sa pulpeuse bouche.

- Marina, ma puce. Tu ne t'en mêles pas fit Rosie, le ton sec.

Alors que cette ambiance semblait durer une éternité, une personne s'était assise en face de Lya. Il s'agissait de Jade, sa mère. Elle était habillée toute de rose. De ses modestes escarpins à son tee-shirt. Cette fausse blonde de quarante - deux ans avait comme à son habitude, forcé sur le fard à joues qu'elle utilisée quotidiennement.

- Jade, te voilà enfin fit Rosie, enchantée de retrouver sa sœur.

- Désoler, d'avoir traîné mon chou. Il restait encore quelques clientes à coiffer.

- Tu n'as pas raté grand chose. Tu devrais solliciter Lya pour qu'elle vienne t'aider.

Jade avait au même moment lancé un regard assassin à Lya qui n'avait pas échapper à Rosie. Un petit sourire s'était glissé sur ses lèvres.

- Chômeuse à 21 ans, c'est une honte. Tu devrais plus t'impliquer dans l'éducation de ta fille. Regarde ma Marina, avocate pour un grand groupe. La fille de Noa, se prépare à être notaire, et la tienne caissière au meilleur des cas. J'ai honte pour toi.

- Ne me traite pas de chômeuse s'énerva Lya. Je suis à la recherche d'un emploi pour me payer des études d'arts.

La tension qui pesait dans le salon, avait fait taire toutes les conversations qui y régnaient. Les enfants qui s'amuser à se chamailler, s'était eux aussi tuent.

- Arrête de rêver ma pauvre chérie. Il n'y a pas de déboucher dans ce milieu-là. Tu es voué à rien.

- Maman, tu la laisses me parler comme ça. Tu me défends jamais !

- Tu es le vilain canard de la famille, heureusement que ton petit frère est là pour me sortir de l'embarras..

Prise au dépourvu, Lya dans une furie, s'était précipitait vers la porte d'entrée qu'elle avait fait claqué derrière elle. Dans une rage inouïe, elle s'était rendu à l'arrêt de bus le plus proche. Elle n'arrivait plus à contrôler ses larmes qui coulaient abondamment le long de ses joues joufflues.  

Love and DownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant